L’évaluation de la fertilité de l’homme s’effectue par une analyse du sperme. Elle associe un spermogramme (analyse quantitative du sperme) et un spermocytogramme (analyse qualitative du sperme étudiant la forme et la morphologie des spermatozoïdes). Le recueil du sperme doit se faire après une abstinence de trois jours, en sachant que si des anomalies sont découvertes, elles devront nécessairement recevoir confirmation par un second examen effectué 3 mois plus tard.
Les critères principaux d’évaluation du sperme sont le nombre de spermatozoïdes par millilitres (qu’on appelle « numération »), idéalement supérieur à 20 millions par millilitre, et la mobilité des spermatozoïdes.
La spermoculture permet de rechercher une éventuelle infection qu’il faudra différencier d’une souillure consécutive à un prélèvement du sperme sans les précautions d’usage.
En cas d’anomalies répétées du spermogramme une consultation auprès d’un andrologue (l’équivalent du gynécologue pour l’homme) devra être envisagée. On recherchera ainsi une cause durable à cette baisse de concentration des spermatozoïdes, infection en particulier, mais aussi anomalies des veines testiculaires (appelées varicocèles), cause hormonale ou même génétique.
On pourra, dans certains cas, recourir à d’autres examens plus sophistiqués destinés à évaluer le taux de fragmentation et de décondensation de l’ADN spermatique (il s’agit d’étudier les ruptures et lésions dans le matériel génétique embarqué dans la tête du spermatozoïde). Des anomalies retrouvées sur un pourcentage élevé de spermazoïdes pourraient expliquer les échecs répétés de la FIV dus à une mauvaise qualité embryonnaire et conséquemment à l’origine de fausses couches à répétition. Toutes ces anomalies peuvent, dans certains cas, être traitées. Enfin, on pourra compléter ce bilan par un caryotype, afin d’éliminer une anomalie d’un gène du chromosome Y responsable de l’anomalie des spermatozoides. Si cette anomalie était confirmée, elle serait transmise au garçon né après Fiv.