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LA STIMULATION OVARIENNE AU COURS D'UNE FIV : POURQUOI ? COMMENT ? Charles Dray

La stimulation ovarienne que l’on effectue lors d’une fécondation in vitro peut être décrite comme une «hyper stimulation contrôlée» de la production d’ovocytes par les ovaires. Elle a pour objectif, dans l’idéal, d’amener les ovaires à produire environ 10 à 15 ovocytes matures au cours d’un seul cycle. Après qu’on les ai recueillis par ponction, ces ovocytes seront confiés au laboratoire de PMA pour fécondation. Les embryons obtenus seront ensuite replacés dans l’utérus et leur bonne évolution se concrétisera par une grossesse.

Lors d’un cycle physiologique normal, hors de toute stimulation, des hormones sécrétées par le cerveau, appelées « gonadotrophines » (ou « FSH ») pilotent la fonction ovarienne et activent la croissance d’un follicule dans la première partie du cycle. Lorsque ce follicule arrive à maturité, une décharge sous la forme d’un pic sécrétoire d’une autre hormone de commande ovarienne, appelée LH, déclenche l’ovulation.

Lors d’une FIV, on va donner des doses élevées de la FSH dans le but d’obtenir non pas un mais, comme on l’a vu, 10 à 15 follicules. Il faut, en même temps, empêcher qu’un pic prématuré de l’hormone LH se produise, et c’est la raison pour laquelle on doit en bloquer la sécrétion. Ce blocage peut être obtenu de 2 façons :

Soit les ovaires sont bloqués avant et tout au long de la stimulation par un analogue de la LH (c’est à dire une substance similaire à la LH mais qui n’en a pas les effets), appelé le Decapeptyl, que l’on administre quotidiennement.

Soit, et c’est ce qu’on préfère actuellement, le blocage intervient en cours de stimulation vers le 7eme jour du cycle, par un autre médicament, dit «antagoniste de la LHRH», qui empêche la survenue d’ovulations inopinées.

La dose initiale de FSH que l’on va administrer tient compte de plusieurs facteurs : l’âge, le niveau de la réserve ovarienne de follicules (c’est à dire de la capacité de production de follicules par les ovaires : celle-ci s’apprécie par des dosages sanguins au 2ème ou 3ème jour des règles, et surtout par le décompte, au stade initial du cycles, de follicules de très petite taille, appelés follicules antraux). D’autres facteurs sont pris en compte, tels l’indice de masse corporelle, la notion d’ovaires poly-kystiques et le résultat d’éventuelles stimulations antérieures.

Ces gonadotrophines (ou FSH) sont soit d’origine naturelle, extraites des urines de femmes ménopausées, soit recombinées par génie génétique : elles sont alors plus pures et leurs effets sont plus constants.

Lorsque l’échographie aura déterminé qu’il existe, au niveau des ovaires, un nombre de follicules matures satisfaisants, et sous réserve que les dosages sanguins d’estradiol soient satisfaisants, on procèdera au déclenchement de l’ovulation et à la ponction des ovocytes.

Qu'est-ce-que l'hyper-stimulation ovarienne ?

La ponction des ovocytes obéit à un timing très précis :

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