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2018 en bref INITIATIVE POUR LA FORET DE L'AFRIQUE CENTRALE

Quels résultats pour CAFI, 3 ans après son lancement ?

En République Démocratique du Congo, le Comité de pilotage du Fonds National REDD+, présidé par le Ministère des Finances et comprenant 6 ministres, a approuvé en 2018 deux nouveaux programmes provinciaux intégrés (Kwilu et Equateur), un programme pour la gestion durable de l’agriculture qui encadrera la production agricole, et un autre sur l'énergie qui visera à la fois la réduction de la demande en bois énergie et sa substitution.

Des financements additionnels ont aussi été alloués à l'aménagement du territoire, la participation de la société civile, le foncier et la surveillance des forêts.

Ce sont donc 132 millions de dollars qui ont été alloués par CAFI en RDC depuis la création du Fonds National REDD+ (dont 84 millions sur la première tranche) pour soutenir des réformes clefs sur l'aménagement du territoire, l’agriculture durable, l’énergie et le foncier, ainsi que l'appui à la société civile et aux peuples autochtones.

Dans les provinces à forte déforestation et potentiel de développement rural (Mai Ndombé, ex-Orientale, Sud Ubangui, Kwilu, Equateur), les communautés rurales et entités territoriales sont soutenues dans la gestion et l'usage durables des ressources.

CAFI soutient aussi la mise en oeuvre d'outils pour suivre les impacts de ces activités (Système national de surveillance des forêts, alertes de déforestation, appui au Secrétariat du Fonds National REDD+).

Au total, c'est un potentiel de réduction d'au moins 40 millions de tonnes d'émissions de CO2 d’ici les 5 prochaines années.

A quoi ressemble cet appui sur le terrain? Ce sont par exemple

172 000 hectares d’agriculture de subsistence durable, 11 000 hectares d'agroforesterie et 17 000 hectares de cultures pérennes dont plus de 7000 hectares en savannes
plus de 600 000 hectares de foresterie communautaire
plus de 250,000 ménages qui adopteront des solutions de cuisson propres, 10 000 hectares de plantations de bois énergie et près de 70000 hectares mis en défens

qui devront être réalisés d'ici la fin des programmes.

Malgré les défis rencontrés, les premiers résultats des programmes approuvés en RDC depuis 2016 sont tangibles. Parmi eux :

  • le niveau de référence des émissions pour les forêts a été soumis à la Convention Climat
  • les évènements majeurs de la déforestation sont maintenant établis pour la période 2000-2010-2014
  • l’offre et la demande des semences, boutures et pépinières sont mieux organisées, et les premières pépinières de palmier nains et champs de démonstration de manioc établis
  • la Cellule d'appui technique à l'Aménagement du territoire est forte de 10 experts, et a réalisé un état des lieux de la situation juridique de l'Aménagement du territoire
  • la Commission sur la Réforme foncière est opérationnelle. Elle a mené la rédaction d'une 2ème ébauche de la politique foncière, à laquelle les Peuples autochtones ont pris part, et un guide pour définir les stratégies provinciales sur le foncier
  • la Direction Générale des Forêts a lancé les consultations pour mettre en place le Conseil national et la Plateforme technique de gouvernance forestière
  • la télévision nationale et les radios communautaires diffusent de l'information sur les programmes, également disponible sur le site du Fonds National REDD+
  • une matrice de gestion des risques et un guide de consultation des parties prenantes produit par la société civile sont appliqués dans tous les programmes du Fonds National REDD+.

Au Gabon,

le gouvernement, avec l’aide de l’Agence Française de Développement, a élaboré un programme de 18 millions de dollars, dont le financement a été approuvé par CAFI en juin 2018.

Ce programme permettra le développement d’un Plan national d’Affectation des terres (PNAT) et d’un système de surveillance des forêts.

Le PNAT est lui-même intégré dans la Lettre d’intention et le suivi qu’effectue le gouvernement du Gabon avec le Fonds Monétaire International.

Cet appui financier de CAFI permettra au Gabon de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2025, tel que défini dans sa Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) et de protéger 23 millions d’hectares de forêts. Dans son accord avec CAFI, le Gabon s'est aussi engagé à ne pas détruire ses forêts à haut stock de carbone (HCS) et haute valeur de conservation (HVC), et à ne pas convertir plus de 10,000 hectares des forêts naturelles non HCS et HVC.

et aussi..

En République du Congo, un engagement de haut niveau

Le Premier Ministre pilote le suivi de la mise en œuvre du Cadre National d’Investissement et des réformes liées à l’utilisation des terres. Il a établi un groupe intersectoriel sous sa tutelle pour suivre le travail quotidien avec CAFI.

CAFI est représenté dans ce dialogue politique par l'Ambassadeur de France et le Chef de délégation de l'Union européenne.

Le Cadre National d'investissement est exhaustif

Il fixe les politiques et mesures prioritaires pour une gestion durable des terres et des ressources naturelles. Il a été considéré en juin par le Conseil d'administration de CAFI comme une bonne base de négociations vers une Lettre d’intention en 2019.

Il présente des engagement ambitieux:

  • une interdiction de convertir la forêt pour des activités agricoles sur des zones supérieures à 5 hectares prise par Décret interministériel
  • un engagement à protéger les tourbières
  • des avancées dans le contrôle de la légalité du secteur forestier

En République du Congo, CAFI renforce la coordination entre les partenaires

en travaillant étroitement avec l'Initiative africaine sur l'huile de palme (Forum de Brazzaville) sous la Tropical Forest Alliance 2020, le processus APV-FLEGT, et l'Initiative mondiale sur les tourbières (signature de la Déclaration de Brazzaville).

La Guinée équatoriale,

dont 93% du territoire est couvert de forêts, a pu grâce à CAFI quantifier les pertes de couvert forestier et comprendre ses moteurs historiques et futurs de déforestation et dégradation. Ces études ont nourri sa Stratégie Nationale REDD+, maintenant validée à l'échelle du pays.

Cette stratégie vise à diminuer ses émissions de gas à effet de serre du secteur UTCTF de 20% d'ici 2030 (par rapport à 2010), et de 50% d'ici 2050, en ligne avec sa Contribution déterminée au niveau national.

Ce qui signifie un maintien de la couverture forestière à 93%, et une réduction du taux annuel de dégradation des forêts de 0.9% à 0.45%.

Sur la scène globale,

Par l'organisation d'évenements et son plaidoyer actif lors de sommets internationaux, CAFI a fait avancer le dialogue entre gouvernements, société civile et experts sur des questions clefs telles que l’aménagement du territoire ou la gestion durable des forêts dans la sous -région.

CAFI oeuvre à conférer aux forêts d’Afrique centrale l’importance qu’elles méritent en tant que 2ème bassin forestier tropical au monde – 255 millions d’hectares, soit la surface de l’Europe occidentale, et un puits inestimable de carbone, biodiversité et source de vie - auprès de la communauté internationale et des investisseurs. Cette région a perdu 14 millions d'hectares de couvert forestier depuis l'an 2000. Ces pertes se sont nettement accélérées ces 5 dernières années.

L'Union européenne s'est engagée en 2018 à contribuer au Fonds CAFI à hauteur de 15 millions d'euros. En 2019 elle rejoindra ainsi la Norvège et la France en tant que contributeurs.

Qu'espèrer de 2019 ?

La conclusion d'une Lettre d'intention avec la République du Congo ; plus de résultats et de nouveaux programmes en RDC et au Gabon ; les cadres d'investissement REDD+ du Cameroun et de la Guinée équatoriale,

et les One Planet Summit et Sommet Action Climat 2019 qui renforceront encore les ambitions sur le climat et la forêt des pays d'Afrique centrale.

www.cafi.org

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