Avant d’entamer une fécondation in vitro il est indispensable de s’assurer que l’indication d’un recours à une procréation médicalement assistée est correctement posé, et réellement justifié par la situation clinique.
Un bilan doit donc être entrepris à cet effet, explorant aussi bien le versant maternel que le versant paternel.
1/ Le test de la réserve ovarienne a pour objectif d’évaluer, par anticipation, la capacité de réponse des ovaires au traitement qui sera mis en oeuvre lors de la fécondation in vitro. Cette réponse se mesure en terme de nombre de follicules produits par les ovaires et de leur qualité. Ce test de réserve ovarienne associe un dosage de 3 hormones, appelées FSH LH et AMH, au 3e jour du cycle, et d’autre part une échographie vaginale, effectuée également au 3e jour du cycle, où l’on évaluera la richesse des ovaires en follicules primordiaux.
2/ Une hystérographie doit être également réalisée. Il il s’agit d’une radiographie de l’utérus et des trompes dont l’objectif est d’étudier les caractères anatomiques de l’utérus et d’’évaluer la perméabilité des trompes.
3/ Une hystéroscopie doit être également réalisée afin de ne pas méconnaître l’existence de mini polypes ou de fibromes qui auraient échappé à l’hystérographie. Ceux-ci pourraient en effet constituer un obstacle à l’implantation de l’embryon. Cet examen se pratique en cabinet médical. Il consiste à explorer visuellement la cavité utérine par l’intermédiaire d’une mini caméra que l’on introduit délicatement dans la cavité utérine après avoir franchi le col. À cette occasion on obtiendra de précieux renseignements sur le trajet du col, ce qui sera très utile lorsque, après fécondation in vitro, on replacera un ou des embryons dans la cavité utérine.
4/ Une cœlioscopie sous anesthésie générale est parfois nécessaire lorsque persiste un doute sur la qualité des trompes ou en cas de suspicion d’endométriose.
5/ Une I.R.M. du pelvis est de plus en plus souvent prescrite en routine, pour éliminer une endométriose méconnue.
6/ Un bilan de santé général sera effectué, un diabète sera recherché, et une mammographie sera prescrite aux femmes de plus de 38 ans. Obésité ou maigreur excessive impactent négativement la fertilité.
7/ La recherche de facteurs toxiques est essentielle. La consommation de tabac, d’alcool, et de drogues quelle qu’en soit la nature doit être impérativement interrompue avant toute tentative de Fiv. La preuve a été faite depuis bien longtemps qu’outre leur toxicité intrinsèque, ils ont un effet très négatif sur les taux de grossesse. Une consultation spécialisée avec un addictologue ou un nutritionniste endocrinologue peut-être conseillée pour aborder la Fiv dans les meilleures conditions.
8/ Enfin la stérilité de longue durée est souvent synonyme de souffrance psychologique du couple, et l’aide d’un psychologue est souvent utile pour dénouer d’éventuels conflits personnels. Cette consultation préalable permettra aux couples d’être mieux armés pour vivre ce parcours difficile, avec les éventuels échecs, avant le succès qui, le plus fréquemment, sera au rendez vous.