Ajoutez votre message dans la bouteille, il fera parti du scénario!
Le théâtre documentaire collaboratif est une forme d'art qui permet aux participants de contribuer à l'évolution du scénario. Le format virtuel de cet art de scène signifie que les interactions seront numériques. Valentine Goddard, commissaire inter-arts, avocate, artiste et experte en éthique de l'intelligence artificielle, invite les artistes, les chercheurs, les innovateurs sociaux et les participants, à ajouter leur couleur à une toile numérique, une histoire à tisser ensemble.
Nos invités, aux expertises, pratiques et perspectives diverses, proposeront des scénarios favorisant d'heureux dénouements, et les participants auront en quelque sorte un "droit de vote", l'occasion d'ajouter leur couleur à l'histoire. Il en résultera un documentaire, poétique et politique, qui soulève des enjeux d'environnement, de gestion durable du fleuve, de développement socio-économique et de droits de la personne. Les données océanographiques et fluviales, l'intelligence artificielle sont des ressources importantes pour une relance économique inclusive et décentralisée, et notre espace documentaire facilite un échange informé et constructif sur certains des enjeux critiques liés à l'avenir maritime.
Première étape: on se mouille! On se lance, comme une bouteille à la mer, comme un enfant qui fait la bombe, ou comme la frileuse qui se trempe graduellement jusqu'à ce qu'elle fasse un avec la mer. En cette première journée, avec mes invités, nous ferons un parallèle entre l'apprivoisement des vagues fraîches du fleuve, avec l'apprivoisement des enjeux critiques de l'économie numérique. Nous explorerons des stratégies d'engagement et de confiance. Jour 1: Quels rêves a-t-on pour ton avenir? Qui informe et dirige ce gros bateau qu'est notre avenir maritime? Quels outils de communications et d'éducation avons-nous besoin pour valoriser de façon durable et inclusive notre fleuve St-Laurent?
14 juin 2021 : 1- Geneviève Dupéré, documentaire acrobatique maritime, écH2osystème: du fleuve à la scène: La maritimité du Saint-Laurent d'hier et d'aujourd'hui par la recherche-création, et 2- Claude Goulet, Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, en passant par le Port de Percé)
Question du Jour 1 pour les participants (SVP répondre dans le Forum documentaire sur la plateforme du congrès) : Il arrive parfois que quelque chose “accroche” et change notre parcours, transforme notre manière de vivre, de consommer, d’évaluer la valeur des ressources autour de nous. Souvenez-vous de votre moment d’ «accrochage » avec le fleuve St-Laurent, avec la mer, et dites nous quel serait votre moyen privilégié pour s’assurer que les citoyens ont l’information nécessaire pour co-construire un avenir maritime qui bénéficie au bien commun, au développement durable?
Question du Jour 1 pour les participants : Il arrive parfois que quelque chose “accroche” et change notre parcours, transforme notre manière de vivre, de consommer, d’évaluer la valeur des ressources autour de nous. Souvenez-vous de votre moment d’ «accrochage » avec le fleuve St-Laurent, avec la mer, et dites nous quel serait votre moyen privilégié pour s’assurer que les citoyens ont l’information nécessaire pour co-construire un avenir maritime qui bénéficie au bien commun, au développement durable? (SVP répondre dans le Forum documentaire sur la plateforme du congrès)
Deuxième étape: on embarque! Ça y est, on a pris goût à la mer, on envie d'y voguer un peu plus, et on cherche un bateau. Ou encore, peut-être qu'on embarque parce qu'on a peur que cet avenir nous exclu, nous laisse perdants, encore une fois. Jour 2: Sujets: La dernière année nous a démontré que l'économie numérique creuse les inégalités sociales. Les bénéfices sont peu ou ne sont pas répartis équitablement, l'accès aux outils, aux infrastructures nécessaires pour faire partie d'une économie bleue et numérique, non plus.
Question du jour 2: Pour assurer un développement socio-économique qui bénéficie au plus grand nombre, au développement durable, qu'est-ce que ça prend pour que tout le monde puisse "embarquer", être parti à, et bénéficier d'une économie bleue, numérique?
15 juin 2021: 1-Jenn Thorhill Verma, art à politiques publiques: histoire de pêche, et 2- Martin Roussy, Musée de la Gaspésie: le peuple de la mer) + présence photographique de Baptiste Grison "Les Grands bateaux attendent".
Troisième étape: on rame! On a rêvé. On s'est informé. On est embarqué dans l'aventure, et on a trouvé un bon bateau. Mais le courant est fort, le vent nous pousse contre la côte, arrivera-t-on à destination? Jour 3: Est-ce que l'intelligence artificielle vient changer comment on voit la mer, comment on la protège tout en bénéficiant de sa générosité? Les stratégies économiques à l'ère numérique reposent sur la possession et la valorisation des données ce qui ne va pas sans soulever des enjeux au sujet de leur propriété, leur monétisation, leur souveraineté. Quelles sont quelques unes des implications éthiques et sociales?
16 juin 2021: 1- Mélanie Brière, cinéaste et documentariste: éthique et avenir numérique, et 2- Kateri Lemmens, écrivaine et professeure de lettres, J'écris Fleuve.
Dernière étape: on tisse! L’histoire visuelle et sonore intégrera les scénarios proposés par les participants (réponses aux questions et interventions des invité.es) pour favoriser un avenir maritime qui bénéficie au bien commun et au développement durable. Dévoilement lors des mots de clôture d'une histoire documentaire interactive, où le poétique et le politique se conjuguent, pour co-construire une mer intelligente.
"Au-delà d’un corridor intelligent, on se demande ce qu’est une mer intelligente (en référence aux #smartcities et maintenant #smartoceans), et on aimerait proposer de ramer plutôt collectivement vers une mer intelligible, mais aussi une mer sensible et sentie, une mer sage, qui assure une pérennité des ressources naturelles et humaines, de notre territoire, et ce, dans le respect des savoirs traditionnels autochtones.” Mélanie Brière, Kateri Lemmens et Valentine Goddard, 16 juin 2021
Les Co-créateurs de l'espace documentaire, c'est vous les participants, nos invité.e.s, ainsi que les artistes et chercheurs qui y partage leur création et leur savoir. Merci à Alexis Desgagnés, Baptiste Grison, Serge Clément, Pierre-André Bordeleau (RIVE) pour leurs contributions littéraires et photographiques. Les co-créateurs sont aussi les membres du comité organisateur du congrès, ayant mis ce bateau à l'eau, nourrit la réflexion. Merci à toutes et à tous!
Biographies des invité.e.s
Geneviève Dupéré: À la confluence des disciplines, des arts, des enjeux maritimes et des cultures, les vingt dernières années mènent Geneviève Dupéré sur des projets oscillant entre théâtre de rue, cirque, opéra, événements et Saint-Laurent. Elle réalise notamment la direction du contenu artistique et historique du spectacle Avudo présenté au port de Montréal lors de son 375e anniversaire, le jeu d’acteur pour la création de Luzia du Cirque du Soleil, 9 chorégraphies aériennes pour deux cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques à Sotchi, l’assistance mise en scène des spectacles en tournée et de divers opéras en Italie et en Russie. En 2020, elle prend la direction de création d’Unikkaaqtuat (7 Doigts, Artcirq, Taqqut). Depuis toujours, elle se fascine pour l’univers marin, ce qui l’amène à concevoir écH2osystème : du fleuve à la scène à partir de l’été 2017. En tant que conceptrice, chercheure associée au CRITAC et doctorante en études et pratiques des arts, elle s’intéresse depuis 2015 à la forme dynamique de la connaissance maritime pour mettre en scène la complexité de ce qui nous relie à l’écosystème du Saint-Laurent. Claude Goulet, fondateur, directeur artistique et général des Rencontres de la photographie en Gaspésie. Depuis plus de 30 ans, je travaille au sein d’organisations artistiques et culturelles à titre de directeur et de concepteur de projets. Porté par un vif engagement envers les artistes, la discipline et le développement du public, j’ai côtoyé sur ma route le journalisme, les arts vivants, la production cinématographique et, depuis 12 ans, les arts visuels. Je suis habité chaque fois par cette passion, celle de réfléchir avec les artistes, la communauté d’experts et le public, et par une remise en question constante qui permet d’avoir une vision globale et de faire avancer la discipline photographique. Martin Roussy: Directeur du Musée de la Gaspésie, originaire de la Gaspésie, M. Roussy œuvre depuis plus de 30 ans dans le milieu de la radio, de la télévision, de la variété et du théâtre à titre de producteur délégué et d’administrateur. Jenn Thornhill Verma est une journaliste et artiste terre-neuvienne vivant à Ottawa. Jenn a publié son premier livre en 2019, qui examine les impacts socioculturels de l'effondrement de la pêche à la morue sur la côte est. Son livre a inspiré son premier court-métrage, racontant l'histoire vraie d'un pêcheur de cinquième génération qui pivote vers la construction de bateaux après la fermeture de la pêche à la morue. Jenn est membre de la Société géographique royale du Canada (SGRC) et de l'Association Canadienne des Journalistes. Elle a signé des articles dans The Globe and Mail, CBC/Radio-Canada, The Narwhal, Reader's Digest, Géographica/Canadian Geographic, Explore, Maisonneuve et d'autres. Mélanie Brière est membre de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, anciennement connue sous le nom de Malécite de Viger. Elle a fait des études en cinéma et en production audiovisuelle, et travaille depuis 2014 dans le milieu de la production. Depuis quelques années, elle sensibilise différents publics aux cultures et réalités autochtones et souhaite par l’entremise de ce court métrage offrir un outil permettant d’entendre et apprendre le Wolastoqey latuwewakon (la langue malécite) aux membres de sa Nation, tout en voulant faire rayonner et connaître davantage la culture Wolastoqey au grand public. Kateri Lemmens: Écrivaine et professeure de lettres à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR, http://www.uqar.ca/specialistes/equipe/lemmens-kateri/), Kateri Lemmens a vu certains de ses travaux littéraires (essais, poésies, fictions, traductions) publiés et parfois primés au Québec, au Moyen-Orient et en Europe (Concours de poésie de l’Université Paris-Sorbonne, Prix du jeune écrivain francophone, Concours de L’Agence Québec Wallonie-Bruxelles pour la jeunesse, concours de l’Office Franco-Québécois pour la jeunesse ; revues Moebius, Triptyque, Estuaire, Contre-Jour, etc.). Son premier recueil de poésie, Quelques éclats, finaliste du prix Émile-Nelligan, a paru aux éditions du Noroît au printemps 2007 et son premier roman, Retour à Sand Hill, aux éditions La Valette en 2014. En 2015, elle a fait paraître un essai intitulé Nihilisme et création. Lectures de Nietzsche, Musil, Kundera, Aquin aux Presses de l’Université Laval. Elle a récemment fait paraître Que sait la littérature (un collectif dirigé avec Normand Baillargeon, Leméac, 2019), Explorer, créer, bouleverser un collectif dirigé avec Alice Bergeron et Guillaume Dufour-Morin (Nota Bene, 2019) et un recueil de poésies : Passer l’hiver (Noroît, 2020).
Crédits photos: traitement des images satellites par Pierre-André Bordeleau, RIVE, UQTR.