Il n’a fallu qu’une seconde pour qu’un camion percute sa voiture et que sa vie bascule. Mariée et mère d’un jeune garçon, Alexandra travaillait dans la restauration. Elle était alors loin de se douter qu’un accident viendrait compromettre son avenir.
Polytraumatisée, la plupart de ses membres sont brisés. Elle souffre aussi d’un pneumothorax et de deux traumatismes crâniens. Suite à cet accident, elle subit quatre opérations, passe trois semaines à l’hôpital et quatre mois à temps complet au centre de réadaptation Les Capucins avant de poursuivre sa rééducation en hôpital de jour.
Face aux doutes et à l’envie d’abandonner, Alexandra s’interroge sur ce qu’elle peut désormais attendre de la vie. Les pronostics des médecins ne sont pas encourageants. Elle décide donc de se tourner vers le sport pour trouver les réponses à ses questions. Aujourd’hui, Alexandra a retrouvé une grande partie de sa mobilité et continue chaque jour à se dépasser pour atteindre l’un de ses objectifs : courir de nouveau. « Il faut toujours croire en soi et en ses capacités » assène Alexandra qui souhaite partager son histoire et sa relation au sport.
« Mes amis m’appellent RoboCop ! »
Un projet unique et audacieux est né de la rencontre, en centre de rééducation, entre Alexandra et Tanguy. Au cours de nombreuses discussions, ils sont parvenus au même constat : à la sortie de leur prise en charge médicale, les patients peinent à poursuivre une activité physique et sportive indispensable à leur rétablissement. Le centre de sport Cap’Adapt a ainsi vu le jour il y a un an.
En quoi est-il novateur ?
- Il est ouvert à tous, personnes valides comme handicapées. Les équipements peuvent ainsi être aménagés selon le handicap.
- Il répond à un besoin auquel les autres centres ne répondent pas, celui de proposer un suivi particulier et adapté à chaque individu. En effet, une équipe pluridisciplinaire accompagne chacun des membres quotidiennement.
- Il défend des valeurs de solidarité, de tolérance et de combativité. C’est aussi ce qui incite les personnes valides à choisir ce centre. Ici, il n’y a pas d’esprit de performance ni de jugement vis-à-vis des autres.
Constamment à l’écoute, Tanguy privilégie une approche différente. Que le handicap soit présent ou non, l’idée est de créer du lien social entre les différents adhérents et l’équipe encadrante. Sa vision rejoint l’esprit de la Dalle : ne jamais rien lâcher et se battre ensemble jusqu’au dernier moment.
Qu'en pense le corps médical ?
Pour plus d'informations sur Cap'Adapt : https://www.capadapt.fr
Un reportage de Justine Sillé, Yann Barisset, Antoine Hernandès, Noémie Baudouin.