Editorial
Chers Amis,
L’année 2020 s’achève après de longs mois tumultueux sans précédent, entre confinement, déconfinement, télétravail, mesures barrières et reconfinement. La COVID-19 n’a pas fini de bousculer notre quotidien, au moment où nous commençons tout juste à apprendre à vivre avec elle, à penser à un futur dans lequel nous coexistons avec elle. Des chercheurs du monde entier se sont mobilisés afin de trouver un remède contre cette maladie et la récente découverte d’un vaccin est le fruit d’un travail sans relâche, placée sous le signe de l’innovation. Innover pour sauver des vies.
Ici à WAVE, nous avons également été inspirés par cette volonté d’innover pour atteindre la sécurité alimentaire en Afrique, innover pour protéger les moyens de subsistance de milliers de cultivateurs africains, innover pour impacter positivement l’Afrique.
Pour ce faire, nous avons procédé au lancement des activités du projet FCIAD_WAVE, qui repose sur la diffusion d’une technologie innovante pour le diagnostic participatif des maladies virales du manioc en Côte d’Ivoire.
Nous avons ensuite démarré les prospections dans les champs, dans tous les pays du programme WAVE, afin de collecter les données nécessaires pour le diagnostic et la surveillance épidémiologiques des maladies virales des plantes à racines et tubercules. Ce processus de prospections de WAVE est unique en la matière tant par le procédé et les outils scientifiques utilisés pour obtenir de meilleurs résultats scientifiques.
Nous avons également officiellement lancé les activités du programme WAVE en Sierra Leone, l’un des 3 pays ayant rejoint le réseau WAVE dans sa seconde phase. La Sierra Leone bénéficiera ainsi des outils technologiques et scientifiques utilisés dans tous les autres pays du programme.
Enfin, nous aurons le plaisir de vous présenter le Data Cube, une base de données en ligne, conçue par Scriptoria pour l’analyse des données scientifiques de WAVE.
Chers amis, dans ce tout dernier numéro de The WAVE, nous vous emmènerons au cœur de nos récentes activités de recherche et de développement et partagerons avec vous notre vision pour l’Afrique et ses valeureux cultivateurs. Nous espérons que vous prendrez plaisir à en apprendre davantage sur notre travail.
N’hésitez pas visiter nos pages Facebook, Twitter, Instagram et à partager nos publications pendant les vacances de fin d’année.
Bonne lecture et Joyeuses fêtes à tous !
Le projet FCIAD_WAVE ou l’utilisation d’une application intelligente pour le diagnostic et la surveillance participative des maladies virales du manioc en Côte d’Ivoire
Je suis Dr. Kouassi Nazaire, Manager du laboratoire de biologie moléculaire de WAVE Côte d’Ivoire et coordonnateur du projet FCIAD_WAVE. Je suis spécialiste en virologie moléculaire et épidémiologie des virus des plantes cultivées, avec plus de 25 ans d’expérience dont 7 passés à la tête du laboratoire central de Biotechnologies du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire.
1. En quoi consiste le projet FCIAD_WAVE ? Quels en sont les objectifs ?
Le manioc occupe le 2e rang des cultures vivrières en Côte d’Ivoire avec une production estimée à 5 367 000 tonnes en 2017 (FAO). Toutefois, la production du manioc est confrontée à plusieurs ravageurs et maladies dont la mosaïque africaine du manioc (CMD) présente en Côte d’Ivoire et la striure brune du manioc (CBSD), plus dévastatrice pour la culture du manioc. Cette dernière maladie se propage de l’Afrique de l’Est vers l’Afrique de l’Ouest en passant par l’Afrique Centrale où elle est signalée en République Démocratique du Congo.
Pour y remédier, le projet FCIAD_WAVE propose la diffusion de « l’utilisation d’une application intelligente pour le diagnostic et la surveillance participative des maladies du manioc en Côte d’Ivoire ». Cette application permettra aux agents de développement agricole, aux fournisseurs de matériel végétal et aux producteurs de manioc d’être plus efficaces et autonomes dans l’identification des maladies et autres dégâts dans les champs de manioc.
Ce projet est financé par le Fonds Compétitif pour l’Innovation Agricole Durable (FCIAD) à hauteur de 95 millions de F CFA, pour une durée de 18 mois et est mis en œuvre par WAVE. L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration de la productivité du manioc en Côte d’Ivoire, par la surveillance et la protection de la culture de manioc contre les maladies virales.
Les objectifs spécifiques du projet sont :
• La diffusion de l’utilisation de l’application Nuru pour le diagnostic participatif des maladies rencontrées dans les champs de manioc ;
• L’amélioration des capacités des techniciens agricoles, des producteurs et des multiplicateurs au diagnostic des maladies du manioc par la technologie (Application Nuru) ;
• La détection et la caractérisation au plan moléculaire des agents pathogènes responsables de la maladie dans les échantillons suspects collectés.
2. Quelles sont les régions d’implémentation du projet FCIAD_WAVE et quelles seront les populations bénéficiaires de ce projet ?
Les départements pilotes d’implémentation du projet sont les départements de Dabou, Jacqueville, Yamoussoukro et Bouaké. En dehors du fait que ces départements constituent des zones d’intenses activités de production et de transformation du manioc, le choix de ces départements est justifié d’une part, par la diversité des variétés de manioc cultivées par les paysans dans ces zones pilotes. D’autre part, Dabou et Jacqueville sont des zones traditionnelles de production et Yamoussoukro et Bouaké sont de nouvelles zones de production intensive du manioc.
Les producteurs/productrices, les multiplicateurs et les conseillers agricoles des départements susmentionnés sont les populations bénéficiaires de ce projet. Le projet contribuera également à l’augmentation de l’autonomie financière des femmes productrices de boutures de manioc. Ce système sera déployé par l’équipe du projet aidé de conseillers agricoles préalablement formés à la détection par l’application Nuru.
3. Le projet FCIAD_WAVE met en avant une innovation importante dans la lutte régionale contre les maladies virales du manioc en Afrique de l’ouest et du centre. Quelle est cette innovation et comment fonctionne-t-elle ?
L’application CDD-APP (Cassava Diseases Detection Application) encore appelée Nuru, installée dans un smartphone pour la détection des maladies du manioc, constitue l’innovation du projet FCIAD_WAVE. Elle a été conçue en 2012, par les chercheurs de Pennsylvania State University (PSU) en collaboration avec les chercheurs de l’International Institute of Tropical Agriculture (IITA). Elle possède une intelligence artificielle qui utilise un programme Google appelé TensorFlow qui lui permet de reconnaître les symptômes des maladies des plantes et les dégâts d’insectes.
L’application Nuru consiste en la présentation à la camera du smartphone de 3 feuilles de manioc pour obtenir un diagnostic vocal et écrit (sur l’écran du téléphone) du nom de la maladie détectée sur la plante. De plus, elle permet en cas de doute, d’envoyer des photos à des experts pour un diagnostic plus approfondi. En cas de suspicion d’une maladie virale du manioc non encore présente en Côte d’Ivoire, une alerte sera transmise afin de déclencher une riposte selon les procédures prévues par le plan de riposte ivoirien contre les maladies virales du manioc, initiée par le programme WAVE et signé par le Ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement Rural.
Nuru fonctionne en temps réel et permet à l’agriculteur de participer activement au diagnostic des maladies présentes dans son champ et à leur gestion afin de minimiser les pertes de rendement. Son utilisation par les acteurs de la filière manioc permettra ainsi d’éviter l’utilisation des boutures infectées par la CMD pour la création de nouvelles plantations et de freiner l’établissement de la CBSD en Côte d’Ivoire.
Nuru a déjà été expérimentée avec succès en Tanzanie, en Uganda et au Kenya. Elle sera ainsi déployée pour la première fois en Côte d’Ivoire pour le diagnostic des maladies du manioc dans les champs paysans.
4. Quels sont les principaux partenaires du projet FCIAD_WAVE et comment le programme WAVE collabore-t-il avec ces derniers ?
WAVE, chef de file de ce projet, collaborera avec l’Université de Pennsylvanie aux États-Unis pour le déploiement de la technologie Nuru. L’équipe WAVE_FCIAD travaillera en équipe avec un chercheur de l’Université PELEFORO GON COULIBALY (UPGC), en partenariat avec l’Agence National d’Appui au Développement Rural (ANADER) qui a une riche expérience dans le domaine de la vulgarisation des résultats de recherche, le transfert de technologies et des innovations auprès du monde paysan. Ces partenariats permettront de faciliter la mise en œuvre des activités du projet et l’adoption de l’innovation par les populations cibles.
5. Quel est l’état d’avancement des activités du projet et comment appréhendez-vous les prochaines étapes du projet ?
Compte tenu de la pandémie de COVID-19, le démarrage des activités de terrain a connu un léger retard. Toutefois, l’équipe projet s’est attelée depuis juin 2020, à réaliser les activités du projet avec célérité afin d’être en conformité avec le chronogramme initial. Nous avons ainsi :
- Produit un support didactique et audiovisuel sur les maladies du manioc et de leurs dégâts dans les champs ;
- Sensibilisé et identifié de façon participative plus de 1000 producteurs, multiplicateurs et conseillers agricoles des départements de Dabou, Jacqueville, Yamoussoukro et Bouaké, sur les maladies du manioc et l’existence d’une technologie dédiée pour l’identification de ces maladies ;
- Identifié, géoréférencé, matérialisé les parcelles de démonstration de champs paysans de manioc ;
- Formé une quarantaine de conseillers agricoles des départements de Dabou, Jacqueville, Yamoussoukro et Bouaké sur d’une part, la reconnaissance des maladies virales, bactériennes et fongiques et sur les dégâts d’insectes et d’autre part, sur l’exploration des fonctions de l’application Nuru, son installation dans un smartphone et son utilisation pour l’identification des maladies dans un champ de manioc.
Nous sommes assez confiants pour la suite de activités et espérons que celles-ci se dérouleront dans les meilleures conditions.
Les prospections dans les champs de manioc : étape essentielle dans la lutte contre les maladies virales du manioc en Afrique de l’ouest et du centre
La lutte contre les virus des plantes à racines et tubercules nécessite des données scientifiques précises sur les types de virus présents dans les pays d’intervention du programme, leur distribution géographique ou encore les types de variétés de plantes auxquelles elles sont plus sensibles. Pour ce faire, le programme WAVE a recours depuis sa création à des prospections dans les champs pour une meilleure compréhension et gestion des maladies virales des plantes à racines et tubercules.
Voyage au cœur des prospections du hub WAVE Côte d’Ivoire
Témoignages des Directeurs Pays du Programme WAVE sur les prospections dans leurs pays respectifs
Prospections en terre gabonaise : Témoignage du Directeur Pays, Prof. Jacques François Mavoungou
Après la longue période de confinement liée à la propagation de la COVID 19, l’équipe WAVE Gabon a lancé ses activités de prospection en septembre 2020. Les prospections se sont déroulées dans les deux grandes provinces du Gabon avec un total de 08 départements et de 39 villages ou zones agricoles prospectés.
Le contact en milieu paysan a été très convivial dans tous les villages au cours de la prospection. Nous avons rencontré de nombreux producteurs locaux avec lesquels nous avons échangé. Nous avons dans un premier temps, évalué leur niveau d’information sur les maladies du manioc en particulier la mosaïque du manioc. Ensuite, nous les avons formés à la reconnaissance des symptômes de la CMD et sensibilisés sur la nécessité d’adopter de bonnes pratiques agricoles notamment en sélectionnant des boutures saines dans les processus de renouvellement de leur champ.
Cette étape nous a permis de constater les niveaux de connaissance des producteurs sur les maladies virales des plantes à racines et tubercules. Tous les acteurs, aussi bien le personnel des secteurs agricoles que les producteurs ont souhaité à l’unanimité que ces visites soient récurrentes et que des formations périodiques soient organisées à leur intention afin de renforcer leur capacité non seulement en termes de surveillance épidémiologique, mais aussi sur les bonnes pratiques agricoles pour l’amélioration de la production.
Par ailleurs, nous avons dû faire face à quelques difficultés durant ces prospections à savoir :
- L’accessibilité des plantations : Il faut noter que les champs de manioc au Gabon ne se trouvent pas en bordure de route, mais souvent à 1,2 ou 3 km des grands axes routiers. Il faut parcourir de grandes distances à pied pour visiter les champs installés en zone de forêt. Pour la facilitation des missions de prospection, le soutien du Ministère de l’Agriculture a été sollicité à travers les responsables provinciaux et départementaux de l’agriculture, qui ont joué un rôle primordial dans la prise des contacts et l’identification des pistes conduisant vers les champs de manioc.
- La distance entre les départements d’une même province : La superficie du Gabon est grande avec des provinces très vastes et distantes les unes des autres. Tous les axes n’étant pas bitumés, l’accès à certains départements demandait beaucoup d’effort et de dextérité dans la conduite.
Après cette première phase de prospection, les travaux de laboratoire pour le diagnostic moléculaire ont repris, en attendant de démarrer la 2ème grande phase des prospections dans les autres provinces.
Prospections en terre camerounaise : Témoignage du Directeur Pays, Dr. Oumar Doungous
Les prospections au Cameroun ont commencé au mois d’Août 2020. Le manioc est produit dans presque toutes les 10 régions du Cameroun. A ce jour, 8 régions ont été prospectées, soit 246 champs.
Le contact avec les populations locales, les agriculteurs et les producteurs de manioc s’est très bien déroulé. Les paysans nous ont réservé un accueil chaleureux dès le premier contact. Toutefois, nous avons remarqué que beaucoup d’entre eux ne connaissent pas les maladies virales du manioc. De ce fait, ces paysans ont été sensibilisés sur les méthodes de gestion de la maladie de la mosaïque africaine du manioc. Nos conseils ont porté sur l’utilisation de variétés résistantes et le choix de boutures issues de plantes ne présentant pas de symptômes de la maladie.
Nous avons toutefois rencontré lors de ces prospections quelques difficultés liées à :
- La réticence de certaines populations : dans certains cas, les populations ne nous accordaient pas l’autorisation de visiter les champs dont les propriétaires étaient absents. Dans la plupart des cas, nous arrivions, en faisant preuve de pédagogie et de diplomatie, à les convaincre. A défaut, nous respections leur choix et options pour la visite de champs de personnes accueillantes.
- L’état des routes : à certains endroits, les routes étant impraticables. Nous avons eu recours à la traversée de cours d’eau en marchant ou en utilisant le bac en vue d’avoir accès aux champs. On a rencontré des situations où un pont était abimé suite à un passage d’un camion. La seule solution était de faire demi-tour après avoir parcouru plus de 300 km.
- Dans de zones de pâturages, il est difficile de trouver des champs de manioc aux alentours de villages. Les champs étant très éloignés des lieux d’habitation, nous avions souvent recours à des guides locaux ainsi qu’à la marche à pied.
Les prochaines étapes après ces prospections vont porter sur les analyses au laboratoire. Celles-ci se dérouleront dans les laboratoires de WAVE Gabon ou WAVE RDC, en attendant que nous finalisions la construction du laboratoire WAVE Cameroun.
Prospections en terre béninoise : Témoignage du Directeur Pays, Prof. Corneille Ahanhanzo
Les prospections au Bénin se sont déroulées dans 72 communes sur les 77 que compte le Bénin.
Durant ces prospections, nous avons rencontré des difficultés liées surtout à l’impraticabilité des voies d’accès qui n’ont pas permis à l’équipe de sillonner toutes les localités et communes prévues. A titre d’exemple, les communes de Sinendé et de Karimama n’ont pas pu être prospectées du fait de l’inaccessibilité des champs, or toutes les communes limitrophes de ces deux communes sont des foyers de la CMD.
Nous entamons à présent l’étape clé des analyses en laboratoire.
Lancement officiel des activités du programme WAVE en Sierra Leone
Freetown, la capitale Sierra Léonaise, a accueilli le 1er décembre 2020, la cérémonie de lancement des activités du programme WAVE en Sierra Leone. Elle a rassemblé une soixantaine de participants parmi lesquels les représentants du Ministère de l’Agriculture et de l’Agroforesterie, du Ministère de la Santé, les représentants de l’Université de Njala, les représentants du Sierra Leone Agricultural Institute (SLARI), les autorités administratives Sierra Léonaise , les chercheurs et universitaires, une délégation en provenance du siège du programme et des pays membres du réseau WAVE ainsi que la presse nationale.
A titre de rappel, la Sierra Leone fait partie des 3 pays qui ont rejoint le réseau du programme WAVE dans sa phase 2, qui a officiellement débuté en novembre 2019. Les objectifs de la cérémonie étaient de lancer officiellement les activités du programme en Sierra Leone et de renforcer la collaboration entre WAVE et ses partenaires nationaux afin de répondre aux menaces posées par les virus du manioc en Sierra Leone.
La cérémonie de lancement a été hautement soutenue par le Ministère de l’Agriculture et de l’Agroforesterie, représenté par son Ministre Délégué, S.E.M. Samking Koihinah Braima ainsi que l’Université hôte du programme WAVE, l’Université de Njala, représentée par le Professeur Mohamed Bashiru Koroma, Vice – Président Adjoint. Les personnalités présentes à la cérémonie ont réitéré leur soutien au programme WAVE et se sont réjouies du lancement des activités du programme.
Le lancement s’est poursuivi le 2 décembre 2020, à l’Université de Njala, pour une réunion de coordination avec les autorités de l’Université de Njala suivie d’une formation de l’équipe scientifique et technique de WAVE Sierra Leone sur le protocole harmonisé du programme, utilisé lors des prospections dans les champs.
Ainsi, Dr. Fidèle Tiendrébéogo, Directeur Pays du Hub WAVE Burkina Faso, a formé l’équipe à l’utilisation de la tablette contenant l’application conçue par les chercheurs de Cambridge University, utilisée pour la collecte des données épidémiologiques pour le diagnostic en laboratoire des maladies virales présentes dans les champs prospectés. Il a ensuite effectué une démonstration pratique du protocole dans plusieurs champs de manioc afin que l’équipe se familiarise avec ces outils et procédés scientifiques.
Qu’ont -ils dit ?
Dr. Mohamed Ajuba Sheriff, Directeur Général Adjoint de l’Agriculture
« Le programme WAVE est en phase avec le plan de transformation du Ministère de l'Agriculture et de l’Agroforesterie. Nous avons pour tâche de parvenir à la sécurité alimentaire dans le pays et nous avons également pour stratégie de diversifier les cultures pour y parvenir. (...) Ce programme a été soigneusement conçu pour atteindre nos objectifs. Je suis sûr qu'une fois que ce projet sera mis en œuvre dans le pays, nous pourrons atteindre les résultats souhaités ».
Professeur Mohamed Bashiru Koroma, Vice - Président Adjoint de Njala University
« Conformément aux objectifs généraux du projet, que nous avons interprétés comme visant à combattre les maladies virales des plantes à racines et tubercules, en particulier la maladie de la mosaïque du manioc et la maladie de la striure brune du manioc, nous nous concentrerons sur cette direction et ce type de maladie afin de créer un environnement favorable au développement du projet en vue de protéger les animaux et les humains ».
S.E.M Samking Koihinah Braima, Ministre Délégué de l’Agriculture et de l’Agroforesterie de la République de Sierra Leone
« Le Ministre de l'Agriculture s'engage à continuer à soutenir les efforts de WAVE Sierra Leone. (...) Nous nous joignons aux partenaires locaux pour affirmer notre disponibilité à continuer à soutenir WAVE en Sierra Leone » .
La technologie multidimensionnelle de pointe Cube : une innovation scientifique révolutionnant l’analyse de données agricoles
Avec plus de 5000 enquêtes de terrain effectuées depuis 2015 dans les 10 pays du programme, l’analyse de données par les chercheurs de WAVE peut s’avérer laborieuse si les outils mis à leur disposition ne sont pas adaptés à la quantité et à la complexité de ces données. Pour ce faire, l’entreprise Britannique Scriptoria, spécialisée dans l’accompagnement et la formation de porteurs de projets de recherche et de développement, a spécialement conçu pour WAVE, un outil technologique d’analyse de données appelé « Cube-data ».
Basée sur une technologie multidimensionnelle de pointe, le Cube-data révolutionne l’analyse de données agricoles en Afrique en permettant aux scientifiques du programme de centraliser sur une base de données unique en ligne, les données issues des prospections dans les champs de manioc et des analyses en laboratoire des 13 hubs ouest et centre africains composant le réseau WAVE, pour en faciliter l’analyse, l’interprétation et la vulgarisation.
Le Cube-data a reçu le second prix de la catégorie « Projet Non-Physique », mention « Hautement recommandé », aux prestigieux British Expertise International awards 2020, aux côtés de grandes multinationales lauréates telles que Turner and Townsend ou encore Mott MacDonald. « Nous sommes tous très heureux que le travail de Scriptoria pour aider les projets de développement internationaux à tirer profit de technologies de pointe comme celle-ci ait été reconnu par un groupe aussi prestigieux », souligna Dr. Jim Weale, Directeur de Scriptoria à l’annonce des lauréats 2020.
Cette technologie représente aujourd’hui un atout important pour WAVE, pionnier en Afrique dans l’utilisation d’une telle base de données. Elle a révolutionné l’analyse des données agricoles et permettra d’obtenir de meilleurs résultats scientifiques contribuant à limiter les effets néfastes des maladies virales sur les moyens de subsistance des petits cultivateurs d’Afrique de l’ouest et du centre.
Credits:
WAVE