Avant de retrouver la piste d’athlétisme sur laquelle il passe la grande majorité de son temps, Kevin Robertson entamera sous peu la courte, mais très intense saison de cross-country. Il s’agit d’une période qui lui permet de recharger les batteries afin d’être en mesure de mettre tous les efforts nécessaires pour atteindre le plus haut niveau au 1500 mètres, sa discipline de prédilection.
La majorité de ses coéquipiers entameront leur saison cette fin de semaine à l’occasion du McGill Open, le premier événement universitaire de cross-country de l’année. Pour sa part, il a choisi d’attendre sept jours de plus afin d’être bel et bien prêt à performer.
À première vue, cette décision peut sembler audacieuse compte tenu du calendrier court et condensé, mais l’étudiant en droit a bien évalué ses options afin de s’assurer de ne pas être pénalisé.
Deux disciplines, un sport
S’il devait choisir entre le cross-country et l’athlétisme, Kevin opterait sans trop se poser de questions pour l’athlétisme. Il admet toutefois que le cross-country est très utile à long terme pour sa préparation.
Objectifs clairs et précis
Après avoir été nommé sur la deuxième équipe d’étoiles en cross-country l’an passé, Kevin met la barre encore plus haute cette année. En plus de se tailler une place au sein de la première équipe d’étoiles, il souhaite terminer dans le top-5 du classement individuel.
Pour ce qui est de l’athlétisme, les objectifs sont plus audacieux et échelonnés sur une plus longue période de temps.
«Comme la majorité des sportifs amateurs, mon but c’est de participer aux Jeux olympiques. Au 1500 m, j’ai 6,5 secondes à retrancher afin de réaliser le standard. En moyenne, je parviens à couper trois secondes par année. Si je réussis à éviter les blessures, c’est donc possible. Je ne veux pas me mettre trop de pression, mais je sais ce que je dois faire.»
En athlétisme, l’espoir canadien a déjà été sélectionné à deux reprises par la formation nationale. La première fois a été lors du championnat du monde jeunesse et l’expérience s’est répétée lors des Championnats panaméricains U20 au Pérou.
«À chaque fois, c’est une expérience unique! Pour les Jeux olympiques, c’est différent par contre. Habituellement, il y a deux athlètes par pays de sélectionnés. En plus de réaliser le standard et d’être parmi les deux meilleurs, il faut obtenir un podium au championnat canadien. Le défi est donc assez colossal.»
Même s’il rêve aux Jeux olympiques et qu’il s’agit de l’objectif ultime, à court terme, Kevin enfilera fièrement l’uniforme des Carabins et tentera d’aider l’équipe du mieux qu’il le peut à poursuivre sa fulgurante ascension.