Il y a 1 an, le 1er confinement avait contraint les plus civiques d'entre nous au HT, avant que le vélo ne soit finalement autorisé dans un rayon d'1km pendant 1h ... Pas vraiment la joie. Lors du 2ème confinement en novembre dernier, de nouveau 1km de rayon, mais pendant 3h, avant de voir la règle s'assouplir à 20 km ... frustrant ! Pour le 3ème (et dernier ???) confinement, pas de limite en durée, mais rayon de 10 km ! L'idéal aurait été 20 km, mais ne faisons pas la fine bouche : cela laisse une relative latitude et pas mal de choix, et l'occasion de passer à des endroits délaissés, voire d'aller chercher des petites routes inédites. Le parcours du jour est composé de 4 "étapes" développant au final un dénivelé significatif. Objectif : 2000 m D+ sans passer 2 fois au même endroit ...
A Jussarupt, débute la montée vers Champdray et le col du Champ de Laxet (n°2). Pas facile au pied, bien raide sur le dernier km, cette ascension offre 2 beaux points de vue, d'abord sur le village ...
... puis jusque Bruyères au loin, à Platicôte.
Mais une chose se confirme assez rapidement : je n'ai pas les bonnes jambes aujourd'hui : cardio OK mais une sensation de cuisses en coton et d'un manque de force qui ne me quittera pas ... Beaucoup de voiture ces derniers temps, un déménagement et du bricolage qui apparemment ne sont pas vraiment compatibles avec le vélo ...
Sur le plateau et jusqu'au col, le vent redouble et il fait bien frais : le seul moment de la journée où j'apprécierai ma veste. Pour le reste de l'après-midi, je me serai clairement trop vêtu avec un thermomètre montant souvent entre 15-19°C, mais logiquement quand même compte-tenu des 14°C max prévus + le vent auxquels je m'étais fié.
Mais je préfère avoir un peu chaud que froid, et dans la descente vers Berchigranges, c'est pas les grandes chaleurs !
A la Corbeline, les jonquilles illuminent la vallée au pied du col des Arrentès (n°3).
Un col archi connu, qui marque en général le retour et la fin de ma sortie. Aujourd'hui, ce n'est que le début ... ça fait un peu bizarre.
Je plonge vers la cuvette forfelaise et la Charmelle au 1er plan ...
... avant de terminer ma 1ère boucle en traversant ma bourgade tambour battant.
Je prends ensuite la direction du col du Plafond (n°4) sur lequel j'ai l'habitude de m'échauffer ... Bon ben là, c'est fait ! Très facile, il sera aujourd'hui le préambule à la route forestière d'Hennefête (n°5), qui permet une belle vue sur la vallée de la Meurthe et les hauteurs de Gerbépal.
Pas très longue mais ponctuée de passages à 10%, cette petite route se poursuit en plateau et permet de rejoindre les hauteurs de Vanémont par une rude et cahoteuse descente.
Monter par là n'est d'ailleurs pas si facile, d'autant qu'elle est précédée de la montée vers la Côte ...
Hauteurs de la Côte.
De retour sur la départementale, le file vers Taintrux vent dans le dos sans souci. Je suis néanmoins doublé par un vélo couché, qui, fort de son aérodynamisme, prend plus de vitesse que moi.
Par contre, ce genre d'engin n'est absolument pas adapté pour la montagne : dès les 1ères pentes du col d'Anozel (n°6), pourtant pas bien redoutable, il est scotché à la route, ne pouvant mettre de poids sur les pédales.
A Saulcy, je poursuis vers Mandray, un village aux multiples hameaux disséminés sur 2,5 km, au pied du col éponyme (n°7) accessible par un paquet de variantes.
Je choisis la version "route des Carrières" par laquelle je ne suis pas monté depuis des lustres. Les 2 1ers km passent sans trop de soucis malgré quelques passages costauds, mais pour les derniers 1000 m, ça ne va pas être la même limonade ! Je me souvenais d'un passage redoutable, mais ma mémoire avait quelque peu édulcoré la chose : 124 m D+, tout est dit !
Le revêtement est pourri : nids de poule, gravillons et rustines bosselées et l'inclinomètre souvent scotché à >12%, notamment vers la fin avec un max à 14%. autant dire que je suis soulagé d'arriver à la fin de cette ligne droite, surtout avec mes sensations moyennes du jour, et la sensation d'étouffer dans ma veste pourtant grande ouverte.
Une belle vacherie ! Pas moyen de sortir le téléphone sur ce secteur un poil extérieur ligne par rapport au rayon des 10 km d'ailleurs ... J'ai maintenant toute la descente vers Fraize pour me refaire la cerise et retrouver le cercle autorisé.
Bon évidemment, je vais prendre un peu le chemin des écoliers, sinon, pas de quoi fouetter un chat !
A Plainfaing, direction le Valtin (hors secteur). Mais j'ai bien sûr ma petite idée ... Peu avant Habeaurupt, je prends à droite en direction du col de Rovémont (n°8). Incroyable, je ne l'ai jamais emprunté, alors qu'il est vraiment à portée de pédalier !
1,5 km à 7,5%, sympa, hormis la route vraiment cabossée par endroits. Par contre, quand je découvre l'autre versant (belle vue), l'impression visuelle est terrible, confirmée par les freinages puissants exigés sur cette descente étroite. Un passage dans l'autre sens s'impose prochainement ...
A Clefcy, direction le défilé de Straiture, un vallon paisible en faux-plat montant jusque la scierie du Lançoir. Rien de bien méchant sur le papier, mais aujourd'hui, avec ce vent de face qui s'engouffre dans le sillon de la Petite Meurthe, c'est un peu l'enfer ...
La montagne porte encore les stigmates de la tornade de 2015, qui a marqué ici les esprit de manière indélébile.
Une ascension en 2 parties à 6-7% permet d'accéder au col du Surceneux (n°9), dans un décor enchanteur.
Je suis de nouveau et très temporairement "extérieur ligne" jusqu'au Saut des Cuves où j'attaque le col de Martimpré (n°10), très facile au regard des difficultés précédentes puis avec l'aide du vent je rejoins sans encombres Gerbépal où je n'aurai pas l'outrecuidance de comptabiliser le col du Plafond, une vulgaire bosse de 400 m franchie gros plateau de ce côté ...
Pour terminer agréablement ma sortie et atteindre mon objectif 2000 m D+, je m'offre en sus une boucle passant par les Granges d'Anould.
De jolis points de vue, sur Anould et ses environs, et quelques petites routes qui grimpent plus haut qu'il faudra peut-être que j'aille vérifier un de ces 4 ...
Je remonte au col par la route traditionnelle avec ce vent qui ne m'aura pas lâché de la journée, contrairement à mes cuisses qui n'en peuvent vraiment plus !