À propos du photographe
Né en 1972 à Toulouse, Frédéric Scheiber sort diplômé de l’École de Journalisme de Toulouse en 1996 et s’oriente vers le Photojournalisme.
Son appareil photo est un prétexte pour voir et comprendre le monde sur les sujets sociaux et culturels qui l’interpellent.
De Mostar à Sivens, en passant par l’Inde et l’Afrique, il a transformé son regard en témoignage et aime travailler sur le long terme sur des sujets humains.
Il collabore régulièrement avec différents titres de presse et des agences, comme l’Agence France Presse.
À propos de l'exposition
Nul doute que l’explosion de l’usine AZF ce 21 septembre 2001 restera gravé à jamais dans l’esprit des Toulousains comme un jour maudit. 31 morts, des milliers de blessés, des dégâts considérables, et une ville coupée en deux. Celle qui pendant quatre-vingt ans fit la fierté des Toulousains, de l’ONIA à Grande Paroisse, devient à présent source de peur et d’angoisse. Pourtant tout le monde s’était habitué à cette usine reconnaissable à sa longue cheminée rouge et blanche et ses à trois lettres A.Z.F.
Une semaine après le drame, des milliers de Toulousains choqués descendent dans la rue pour exprimer leurs craintes et demander la fermeture de l’usine. Ce sera les prémisses d’une année de rassemblements et de manifestations. Chaque 21 du mois les nombreuses associations crées à la suite de l’explosion rréclament la fermeture de l’usine. Les salariés du groupe choisissent eux le 21 mars 2002 pour manifester et défendre le site. Mais le 11 avril groupe TotalFinaElf décide de fermer l’usine. Pour les uns une histoire se tourne, pour les autres un soulagement s’installe. Salariés et sinistrés sont tous victimes d’une explosion qui fait désormais partie de la mémoire collective Toulousaine.
Credits:
Frédéric Scheiber