« L’AMP ou Aide Médicale à la Procréation regroupe l’ensemble des techniques visant à obtenir une grossesse chez un couple infertile. L’infertilité se définit par l’absence de grossesse après 18 mois de rapports sexuels réguliers ou d’emblée par la découverte de facteurs constants d’infertilité : problème tubaire (trompes obturées ou absentes), ovulation irrégulière ou absente, anomalie du sperme.
Suivant les causes d’infertilité, la prise en charge comprend la surveillance de l’ovulation et la stimulation douce ovarienne, associées ou non à l’insémination artificielle.
La fécondation in vitro ou Fiv est indiquée d’emblée chez les patientes présentant un problème tubaire sévère, ou dont le conjoint présente un problème spermatique sévère. En dehors de ces cas, elle peut être envisagée en l’absence de grossesse à l’issue du parcours thérapeutique initial, ou même en l’absence de cause retrouvée (c'est ce qu’on appelle la stérilité idiopathique).
Quatre tentatives sont prises en charge par la sécurité sociale à 100 %, jusqu’au 43e anniversaire de la femme au plus tard.
La fécondation in vitro consiste à mettre en contact les ovocytes et les spermatozoïdes en dehors du corps humain pour obtenir des embryons qui pourront être réimplantés dans l’utérus. La physiologie de la fécondation est donc respectée ce qui n’est pas le cas de l’ICSI (Injection intra cytoplasmique ) où des spermatozoïdes sélectionnés sont injectés dans les ovocytes pour favoriser la fécondation.
L'ICSI est réservée aux indications spermatiques ou aux échecs de fécondation in vitro.
En résumé, la FIV est une hyper stimulation ovarienne contrôlée.
On stimule les ovaires avec des hormones pour obtenir entre 10 et 15 ovocytes, dans l’idéal. En fin de stimulation, quand les ovocytes ont atteint une taille adéquate et que le dosage de l’œstradiol sanguin est en rapport, on déclenche l’ovulation par une injection soit d’HCG, soit d’agonistes comme le Decapeptyl.
36 heures après le déclenchement, le recueil ovocytaire s'effectue par voie trans-vaginale, sous anesthésie locale ou générale. Dans le même temps, le conjoint donne son sperme au laboratoire qui dispose ainsi des gamètes nécessaires à l’obtention d’embryons.
On observe l’évolution des embryons les jours suivants, et le transfert est pratiqué au 2ème-3ème jour, ou de préférence au 5ème jour après la ponction, au stade de blastocyte, présentant alors de meilleures chances d’implantation car il aura déjà été sélectionné par sa capacité évolutive.
14 js après la ponction, un dosage de Bhcg (l’hormone de grossesse) est réalisé, et on l’espère positif.
Lors des 2 premières tentatives un seul embryon est transféré afin d'éviter les risques de jumeaux.
Les embryons restants sont congelés avec votre accord, et seront réimplantés ultérieurement après l’échec du transfert ou l’accouchement, pour agrandir la famille.
Voir également sur le sujet : Qu'est-ce que la technique dite "Freeze All" ?