L’hydrographie a joué un rôle moteur dans la cartographie du globe et la détermination des positions à sa surface.
L’accompagnement hydrographique de l’exploration du monde a permis de passer du fantasme à la réalité concernant la description des fonds marins.
La connaissance de l’océan aux 16e et 17e siècles
Considérée comme l’une des plus belles cartes anciennes de l’Islande, cette carte combine une description de l’Islande remarquablement précise pour l’époque et une représentation fantasmagorique de l’océan, peuplé des animaux marins qui figurent dans les traités de zoologie.
Œuvre d’un cartographe de l’Ecole de Dieppe, ce portulan caractéristique des techniques cartographiques de l’époque rend compte de l’état des connaissances sur l’Arctique et de la pénétration française dans cette région, au moment où un traité de commerce entre la France et la Russie suscite l’intérêt des négociants normands.
Les grands voyages d'exploration
Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811) réalise entre 1766 et 1769, la première expédition française autour du monde avec la frégate La Boudeuse et la flûte L’Étoile. Cette expédition est motivée par la volonté française d’explorer le Pacifique, dernier océan encore peu connu au 18e siècle, et de confirmer l’existence du mythique continent austral. L’expédition fait progresser la géographie de l’Océanie, découvrant des îles nouvelles, précisant la situation de beaucoup d’autres, et rendant compte des mœurs de leurs habitants. L’expédition eut un grand retentissement par la description de la «Nouvelle Cythère».
Bougainville arrive à Tahiti le 6 avril 1768. Conquis par le caractère paradisiaque de l’île, il la baptise «Nouvelle Cythère», du nom de l’île grecque consacrée à Aphrodite qui passait pour le pays idyllique de l’amour et du plaisir. Bougainville ignorait que Wallis avait découvert l’île moins d’un an auparavant.
L’océan contemporain
Initié par le Prince Albert Ier de Monaco à la fin du 19e siècle le programme de carte générale bathymétrique des océans (GEBCO) vise à développer et améliorer constamment la représentation des profondeurs de l’Océan mondial en rassemblant l’ensemble des sondages disponibles. Les restitutions les plus récentes ont une résolution de 30 secondes d’arc (environ un kilomètre à l’Équateur) mais restent largement perfectibles avec seulement 20% des mailles de 30” x 30” contenant au moins une mesure directe de la profondeur.
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©Shom