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Nantes au cinéma La ville est au générique de plusieurs films qui ont marqué son imaginaire. BALADE cinématographique non exhaustive, accompagnée par quelques spécialistes nantais du 7e art

Jean Chouan (1926)

Des scènes de Jean Chouan ont été tournées notamment au château des Ducs de Bretagne.

Bleus et Blancs. C’est le premier film important tourné à Nantes, réalisé par Luitz-Morat et dont Arthur Bernède, un feuilletoniste à succès originaire de Redon, signe le scénario. Ciné-roman muet en huit chapitres, d’une durée de près de 6 heures, il narre les aventures du fils de Jean Chouan sur fond de Révolution française. Si le personnage a bien existé, l’auteur ne s’est pas embarrassé de la vérité historique et s’attarde surtout sur les amours impossibles entre son héros et la fille d’un délégué républicain.

Le bateau à soupe (1946)

Belle époque. Au printemps 1946, Maurice Gleize lance le tournage de ce film adapté du roman d’un auteur nantais, Gilbert Dupé. Soit, dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’équipée d’un navire dont le capitaine embarque avec lui une femme pour un voyage au long cours… et le déchaînement des passions. Au générique : Charles Vanel et Lucienne Laurence (photo Roger Poutrel).

Enthousiasme. Le tournage provoque des attroupements de badauds dans les vieilles rues du centre-ville (Bossuet, près de l’hôtel de ville, Mathelin-Rodier, près du château), rue Kervégan sur l’île Feydeau, et dans le passage Pommeraye. « L’accueil à Nantes lors de sa sortie fut un délire : on a rarement vu ça ici », raconte Alain-Pierre Daguin, ancien journaliste à Presse-Océan et ex-président du Festival des 3 Continents.

Lola (1960)

De la rue du Port-au-Vin à la Cigale transformée en Eldorado, les personnages du premier long-métrage de Jacques Demy se rencontrent (ou pas) dans la ville magnifiée par un somptueux noir et blanc.

Jeux du hasard. La silhouette d’Anouk Aimée en guêpière, qui orne l’affiche du premier long-métrage de Jacques Demy, est devenue l’un des symboles de la Nouvelle Vague. Le réalisateur fait se croiser dans les rues de Nantes, sa ville, des personnages aux destins contrariés. Lola, danseuse de cabaret, est le pôle magnétique autour duquel tournent – sans jamais se croiser – les hommes : Michel, parti faire fortune outre-Atlantique, avec qui elle a eu un fils ; Frankie, un marin américain dont elle a fait son amant ; Roland Cassard, un ami d’enfance, jeune homme désabusé que l’on retrouvera plus tard dans « Les parapluies de Cherbourg ». Au fil des scènes : le port et le quai de la Fosse, la Cigale et Graslin, la rue du Calvaire, le passage Pommeraye...

Anouk Aimée et Jacques Demy tournent une scène de "Lola" dans l’escalier de la rue de l’Abreuvoir, aujourd’hui disparu.

Fidélités. Le film marque la première collaboration entre Jacques Demy et le compositeur Michel Legrand, et c’est Agnès Varda qui a écrit le texte de la chanson interprétée par Lola. Tourné en muet et entièrement post-synchronisé, le film a vu son négatif original détruit lors d’un incendie. Mais une copie retrouvée en 2001 au British film Institute permettra la réédition numérique.

L’ironie du sort (1974)

Uchronie. Adapté du roman éponyme de Paul Guimard, ce film s’inspire de l’exécution à Nantes du lieutenant-colonel Hotz en octobre 1941, acte résistant qui déclencha l’affaire des 50 otages. Édouard Molinaro – qui a tourné l’année précédente « L’Emmerdeur » avec Brel et Ventura – met en scène Pierre Clémenti et Claude Rich selon un principe qui fera tout le sel de « L’Effet papillon » : il imagine des destins différents à ses personnages, selon la réussite ou non de la mission.

Chaos. Tous les extérieurs du film ont été tournés à Nantes : place du Maréchal-Foch, où la Kommandantur était installée, rue Mathelin-Rodier, au cimetière de la Miséricorde, rue du Maréchal-Leclerc où Molinaro reconstitue la liesse de la Libération... « La distribution était énorme, mais compliquée car des membres de l’équipe connaissaient des problèmes de drogue, se souvient Gilbert Sarradin, cinéphile nantais qui a suivi une partie du tournage. C’était un film ambitieux, mais il a été mal distribué, il est sorti en salles quasiment à la sauvette... »

Téléfilm. La véritable histoire des 50 Otages sera racontée dans un « fiction historique » de Volker Schlöndorff, « La mer à l’aube », en partie tourné à Nantes. Prenant Guy Môquet pour personnage principal, il sera diffusé en 2012.

Rue du Pied de Grue (1979)

Spécial. « Un film très anti-commercial, très glauque, très étonnant... et tourné par un un gars très spécial », résume Gilbert Sarradin, qui note la curieuse présence dans le casting de Mario Monicelli, un des grands réalisateurs italiens.

Avant "Rue du Pied de Grue", Philippe Noiret était déjà à l'affiche d'un film tourné en partie à Nantes, "Adolphe ou l'âge tendre" (1965), de Bernard Toublanc-Michel.

Alcool et musique. C’est le cocktail servi par Jean-Jacques Grand-Jouan dans ce film quelque peu oublié où Philippe Noiret tient la vedette. Des scènes sont tournées dans un hôtel particulier de l’avenue Camus promis à la démolition, rue de l’Héronnière, au pont Saint-Mihiel, ou encore dans un café ouvrier de Chantenay. On y aperçoit aussi l’église de la Chapelle-sur-Erdre. Nantes sera aussi présente dans le film suivant de Grand-Jouan, la comédie « Debout les crabes, la mer monte ! » (1983) avec Martin Lamotte et Véronique Genest.

La Gueule du loup (1981)

Miou-Miou, héroïne d'un polar où Nantes se montre tout en contrastes.

Marges. Dans ce premier long-métrage de Pascal Léviant, tourné à Nantes au printemps 1981, Miou-Miou campe une infirmière bouleversée par le décès d’un de ses patients, blessé après avoir récupéré le butin d’un vol. Elle part sur la piste de ses proches et découvre sur les bords du canal Saint-Félix un univers inquiétant... « Au luxe cossu des hôtels particuliers anciens, [le film] juxtapose la chaleur bohème d’enclaves misérables, derrière le stade, où se sont réfugiés les paumés de 68 qui ne frôlent les nantis que pour desservir, comme Anémone, leurs tables à la Cigale », analyse Jean-Pierre Berthomé dans la revue ArMen.

Une chambre en ville (1982)

En mai 1982, Jacques Demy revient dans sa ville pour tourner un drame sentimental, sur fond de conflits sociaux.

« L’œuvre remonte aux racines de la biographie et de la filmographie de Jacques Demy : la ville de Nantes, les passions humaines, la tendresse du cinéaste pour le prolétariat, sa fascination pour l'aristocratie, son mépris pour la bourgeoisie » (Olivier Père)

Grèves. Le cinéaste a eu toutes les peines du monde à monter ce vieux projet, esquissé dès les années 1950, et pour lequel il revient tourner à Nantes au printemps 1982. L’action se situe durant l’été 1955. La ville est secouée par le mouvement de grève des métallos des chantiers navals et de l’industrie. Les ouvriers s’opposent durement aux CRS et François (Richard Berry), un jeune ajusteur-outilleur, est au premier rang des manifestants. Il loge dans une chambre louée à une baronne alcoolique, campée par Danielle Darrieux. Dominique Sanda et Michel Piccoli, en couple autodestructeur, complètent le casting.

Danielle Darieux, Jacques Demy et Michel Piccoli sur le tournage d'"Une chambre en ville" (photo Moune Jamet - Ciné Tamaris).

Classes sociales. « La ville est reconnaissable, avec les manifestations rue du Roi-Albert et le passage Pommeraye possède, plus encore que dans “Lola”, un vrai mystère notamment dans les scènes tournées de nuit », note Alain-Pierre Daguin, pour qui "Une chambre en ville" est « un portrait de la sociologie nantaise avec d’un côté la société bourgeoise et aristocratique au sang bleu, et de l’autre la classe ouvrière, qui lutte pour une vie meilleure. C’est un film politique et populaire ».

Controverse. Porté par la musique de Michel Colombier et entièrement chanté, « Une chambre en ville » fera l’objet d’une vive polémique à sa sortie, critiques et éditorialistes s’écharpant sur l’apparente opposition entre cinéma populaire et cinéma d’auteur.

Jacquot de Nantes (1991)

Son mari, Jacques Demy, n’a plus que quelques mois à vivre. Agnès Varda met en images ses souvenirs d’enfance à Nantes, dans un film d’une grande tendresse.

« Jacques a commencé à écrire ses mémoires en janvier, je les ai lus en février, au 1er avril on tournait » (Agnès Varda).

Cinéphilie. Il était une fois un petit garçon nommé Jacques Demy, fasciné par la magie des images. Et qui, à la Libération, vendit à un commerçant du passage Pommeraye toute sa collection de la Bibliothèque verte et son Mécano complet contre une petite caméra à manivelle. C’est cette histoire qu’Agnès Varda retrace dans son film initialement intitulé « Jacques Demy : les racines du rêve » et tourné durant le printemps et l’été 1990. Si la réalisatrice met en scène la genèse de cette passion pour le 7e art, elle évoque aussi des épisodes plus tragiques, comme les bombardements de Nantes en septembre 1943.

Des scènes de "Jacquot de Nantes" sont tournées place Jean-Macé à Chantenay, à l’Olympic cinéma (aujourd'hui la Fabrique Chantenay-Bellevue).

Reliques. L'ancien garage Demy et l'appartement familial, allée des Tanneurs sur le cours des 50-Otages, ont servi de cadre à une grande partie du film. Dans le grenier, l’équipe a eu la surprise de retrouver le tout premier matériel de cinéma de Jacques Demy : morceaux de pellicule, bonshommes articulés en carton, projecteurs... Agnès Varda consacrera encore deux films à son compagnon : « Les Demoiselles ont eu 25 ans » (1992) et « L’univers de Jacques Demy » (1995) où elle balaye toute sa carrière.

La reine blanche (1991)

Un drame familial, ancré dans les années 1960, porté par un casting haut de gamme.
« Je voulais raconter à la fois mon histoire d’enfance, les gens d’ici, et cette histoire incroyable de Mireille Josephau, métisse, élue reine du carnaval dans la ville qui avait fait sa fortune sur la traite des Noirs et l’esclavage » (Jean-Loup Hubert)

Sur un char. Réalisé par Jean-Loup Hubert, auréolé du succès populaire du « Grand chemin » (1986), « La reine blanche » a pour cadre principal Trentemoult mais également les rues de Nantes lors de la Mi-Carême, les Salons Mauduit et le passage Pommeraye (toujours lui !).

Rivaux. Au cœur du film, la vieille rivalité entre Jean Ripoche (Richard Bohringer) et Yvon Legaloudec (Bernard Giraudeau). Le premier a épousé la belle Liliane (Catherine Deneuve), le second a quitté le village rezéen pour les îles. Son retour au pays, avec femme et enfants, va ressusciter de vieux démons et des secrets de famille enfouis. Le scénario s'inspire de l’élection de la première reine de Nantes métisse, qui eut lieu en 1958 à l’Apollo. Jean-Loup Hubert a rencontré Mireille « Mimi » Joséphau pour avoir des précisions sur cette journée qui a fait date, avant de démarrer le tournage à l’été 1990.

Mercredi, folle journée ! (2001)

Désordre amoureux. Lorsque Pascal Thomas se met en quête d’une ville pour le tournage de son nouveau film, il est bouleversé par la lumière de Nantes. Il y installe sa caméra au printemps 2000. Unité de lieu – Nantes, au ciel aussi imprévisible que le destin, personnage plus qu’un décor ; de temps – un mercredi, jour des enfants ; et d’acteurs – le monde des adultes, des parents qui se déchirent et des trajectoires qui se croisent. Au milieu : Victoria, petite fille de 10 ans qui parviendra à renouer les liens du désordre amoureux de ses parents, incarnés par Vincent Lindon et Alessandra Martines. Film choral, « Mercredi, folle journée ! » est un récit attachant du monde des enfants dont la logique échappe parfois aux adultes.

« Pascal Thomas a fait œuvre originale avec ce film. Il a recréé la topographie de Nantes, ville qu’il a rêvée manifestement et en a perçu les ondes qu’elle émet. Il a révélé une vraie puissance poétique et ce film a énormément de grâce » (Alain-Pierre Daguin)

La demoiselle d'honneur (2004)

Le cinéaste a posé sa caméra à Doulon, au Jardin des Plantes et dans les communes environnantes : Rezé, Les Sorinières, Orvault, et jusqu’à Pornic (photo : JMH Distributions).

Thriller. L’immense Claude Chabrol tourne avec Benoît Magimel et Laura Smet cette histoire de faux-semblants. Au début du film, un mariage où Philippe, cadre commercial dans une entreprise de bâtiment, rencontre Senta, une des demoiselles d’honneur. Les deux jeunes gens débutent une histoire d’amour, qui devient au fil des jours de plus en plus inquiétante...

Dans ce Chabrol tout en tension, Philippe (Benoît Magimel) vit une passion dévorante pour Stéphanie, alias Senta (Laura Smet), une jeune femme mythomane.

Tournée (2010)

Stripteases. Quand il n’est pas devant la caméra, Mathieu Amalric se plaît à endosser le rôle de réalisateur – avec succès. En 2010, il reçoit le prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour son 4e long-métrage, « Tournée », dans lequel il tient aussi le rôle principal. Il y incarne le manager d’une troupe américaine de cabaret New Burlesque en tournée dans des villes françaises. Avant Saint-Nazaire, elle fait escale à Nantes, où des scènes sont tournées au LC Club au Hangar à Bananes, au club Le Royal et à l’hôtel Graslin (photo : Le Pacte).

Vénus noire (2010)

Yahima Torres et Olivier Gourmet sont au casting de ce drame d'Abdellatif Kechiche, dénonciation implacable du racisme.

Exhibition. Avant de remporter une Palme d’or à Cannes pour « La vie d’Adèle », Abdellatif Kechiche réalise une œuvre poignante sur la vie de Saartjie Baartman, la « Vénus hottentote ». Cette jeune femme issue de l’ethnie khoïsan, en Afrique du sud, était devenue un objet d’exhibition en Angleterre puis en France au début du XIXe siècle. Kechiche investit l’ancien palais de justice de Nantes, alors désaffecté et promis à devenir hôtel Radisson, pour tourner les scènes d’un procès opposant des philanthropes à Caezar, le « protecteur » de Saartjie. 150 figurants, recrutés à Nantes, participent aux séquences tournées sur deux semaines à l’automne 2009.

Avant Abdellatif Kechiche, d’autres réalisateurs avaient pris pour cadre l’ancien palais de justice : Manuel Sanchez (« Les Arcandiers », 1991), Yves Boisset (« L’affaire Seznec » avec Christophe Malavoy, 1993) et Alexandre Jardin (« Le prof », avec Jean-Hugues Anglade et Yvan Attal, 2000).

Pas comme des loups (2016)

Sans visages floutés, le film s’attarde sur la complexité de figures de "délinquants" en puissance (photo : Les Films du Balibari).

Le réalisateur nantais Vincent Pouplard a suivi deux frères jumeaux, Roman et Sifredi, qu’il a rencontrés dans un atelier au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse. Il en a tiré ce documentaire qui éclaire la vie de ces laissés pour compte d’à peine 20 ans, entre lieux secrets, souterrains, squats, lisières de bois. « On est dans les marges de la ville... Ce n’est pas le Nantes de cinéma, celui de Demy ! », commente Emmanuel Gibouleau, programmateur au Cinématographe.

La surface de réparation (2017)

Supporter. Franck vit depuis 10 ans en marge d’un club de football, dont il connaît bien les joueurs. Son quotidien s’articule autour des mêmes endroits : le centre d’entraînement, le stade, le café des supporters, les entrées de boîte de nuit. Un soir, il rencontre la belle et ambitieuse Salomé, qui jette son dévolu sur un ancien champion venu finir sa carrière au club...

Franck Gastambide, Alice Isaaz et Hippolyte Girardot (photos : Arp Sélection).

Canaris. « Je tenais à ce que l’action se déroule dans une ville de province ordinaire, avec un cadre plutôt bourgeois. Surtout pas une ville avec un passé footballistique trop fort cumulé à une grande identité ouvrière, comme Lens ou Saint-Étienne », explique Christophe Régin, qui a jeté son dévolu sur Nantes et le FCN. Le réalisateur et scénariste a confié le premier rôle à Franck Gastambide et a aussi accroché au casting Hippolyte Girardot.

Cessez-le-feu (2017)

1923. Georges, héros de 14-18, mène depuis quatre ans une vie nomade en Afrique lorsqu’il décide de rentrer en France. Il y retrouve sa mère et son frère Marcel, invalide de guerre muré dans le silence, et fait la rencontre d’Hélène, professeure de langue des signes avec qui il noue une relation tourmentée (photo Alberto Bocosgil - Polaris Film Production).

Traumas. Inspiré par son histoire familiale, le réalisateur Emmanuel Courcol plonge ses acteurs, Romain Duris en tête, dans les Années folles et questionne les traumatismes laissés par la « der des ders » chez les combattants. Il tourne plusieurs scènes à Nantes, dans le quartier Saint-Mihiel, cours Cambronne, à la Cigale, au cimetière de Miséricorde et à l’hôpital Saint-Jacques.

La Fille au bracelet (2020)

Avec ses murs monochromes, rouges ou noirs, ses lignes épurées, le palais de justice de Nantes conçu par Jean Nouvel offre un cadre quasi-clinique à ce film de prétoire.

Roschdy Zem, Chiara Mastroianni, Melissa Guers et Anaïs Demoustier tiennent les rôles principaux du 3e long métrage du Stéphane Demoustier.

Mystérieuse. « Je ne voulais pas que l’action se déroule à Paris. Je préférais une ville de taille moyenne, suffisamment grande pour que le principe de l’anonymat existe, mais suffisamment petite pour qu’une affaire de cet ordre ait un gros retentissement », explique le réalisateur Stéphane Demoustier. L’affaire ? Le meurtre de Flora, une adolescente retrouvée poignardée à mort dans son lit. Lise, sa meilleure amie, est suspectée du crime. C’est son procès en cour d’assises qui constitue la trame du film. Mais le propos n’est pas là : « La Fille au bracelet » nous interroge sur la part d’inconnu de nos enfants, le mystère de leur vie. Au fil de l’audience, les parents de Lise (Roschdy Zem et Chiara Mastroianni) découvrent avec le spectateur ce « continent inconnu ».

Conception / rédaction : Pierre-Yves Lange et Loïc Abed-Denesle

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