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Quel rôle pour les Chercheurs ?

Quel rôle pour les chercheurs ?

Avec Regalor, des chercheurs de l’Université de Lorraine et du CNRS sont associés à un projet industriel avant le démarrage d’une éventuelle exploitation.

Géologues, historiens, géographes et sociologues étudient tous les aspects du projet d’exploitation du gaz de charbon :

  • D’où vient ce gaz ?
  • Quelle quantité peut être exploitée ?
  • Quel pourrait être l’impact environnemental d’une exploitation ?
  • Comment s’intègre ce projet énergétique sur le territoire ?
  • Quelle est la perception des populations ?

Les scientifiques ne sont pas là pour servir les intérêts des parties (industriels, politiques, associatifs), mais pour éclairer les décideurs comme les populations.

Crédit photo : Conférence des Présidents d’Université – Université de Lorraine

Une bonne connaissance des risques

Toute exploitation du sol comme du sous-sol peut générer des dommages. En amont d’une exploitation, les chercheurs recensent les risques et évaluent leurs conséquences potentielles : fuites de gaz, mouvements de terrain, pollution des eaux, des sols ou de l’air.

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

Le gaz de charbon de Lorraine présente cependant beaucoup d’avantages :

  • Le risque de fuite de gaz à proximité du puits est minime car la pression de gaz dans le puits est faible, souvent inférieure à la pression atmosphérique.
  • Le gaz de charbon lorrain est un méthane quasi pur (97%), sans gaz toxique comme le sulfure d’hydrogène (H2S) qui est très souvent présent dans d'autres gisements dans le monde
  • Les mouvements de terrain sont infimes car on extrait peu de matière, essentiellement de l’eau et du gaz contenus dans les pores et fractures du charbon.
  • Les risques de contamination des eaux souterraines sont contraints par le législateur français qui impose une règlementation drastique à l’exploitant, avec un triple tubage et une triple cimentation.
  • L'eau extraite des charbons est de bonne qualité, peu salée et sans métaux lourds, avec un risque faible de pollution des nappes.
  • Par ailleurs, la technique qui consiste à forer des drains horizontaux sur plusieurs kilomètres permet de limiter le nombre de puits et donc l’emprise au sol et dans le sous sol.

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

Des innovations technologiques pour renforcer la sécurité

Même si les risques aux personnes et à l’environnement sont faibles, les chercheurs doivent développer des concepts et des outils de surveillance pertinents :

  • Capteurs permettant une surveillance en continu des fluides (eaux et gaz), des sols et de l’atmosphère, qui préviendront les pollutions éventuelles,
  • Codes de calcul évaluant les mouvements de terrain, même infimes, dus à l’extraction de l’eau et du gaz.

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

La modélisation pour évaluer la réserve

Un modèle géologique 3D pour représenter la complexité du sous-sol (Collon et al. 2015)

Les chercheurs utilisent la modélisation 3D afin d’évaluer la réserve qui se trouve sous nos pieds, c’est-à-dire ce qui serait économiquement exploitable. Elle permettra aussi de déterminer comment sont répartis les charbons les plus riches en gaz.

Des techniques de forage innovantes

Les chercheurs améliorent sans cesse les techniques de forage et de récupération du gaz, sans fracturation de l’écosystème, afin d’en minimiser les impacts.

Exemple de drains horizontaux destinés à aspirer le gaz dans les veines de charbon. On voit nettement les orifices d’aspiration.

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

Les outils de surveillance environnementaux

Regalor offre la possibilité d’une surveillance en amont du déploiement industriel qui permet d’effectuer un état des lieux initial. On pourra appliquer cette même surveillance si l’exploitation débute. On comparera alors les résultats initiaux et finaux pour quantifier les éventuels impacts environnementaux de l’exploitation.

Télédétection des gaz atmosphériques
Système de mesure des gaz en profondeur
Système mobile de mesure des gaz en surface

Un site d’expérimentation à l’échelle 1 : Folschviller, site pilote européen

Le site de Folschviller, d’une surface d’environ 1,36 hectare, se compose de deux puits de 1 400 mètres de longueur, déjà forés et équipés.

C’est sur ce site que la Française de l’Énergie a effectué les premières mesures de gaz en 2012.

La présence d’une ancienne mine de charbon sur la commune présente l’avantage d’avoir une bonne connaissance de la structure des veines de charbon et du sous-sol.

C’est un lieu stratégique à proximité des trois frontières entre Allemagne, France et Luxembourg, au cœur de l’Europe où les chercheurs de l’UE pourront demain se retrouver et échanger sur les bonnes pratiques de la transition énergétique.

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

Site pilote européen, qu’est-ce que c’est ?

C’est un lieu de recherche dédié aux nouvelles technologies de capteurs, outils de mesure ou de surveillance liés au sous-sol.

Exclusivement dédié à la recherche, il sera ouvert aux chercheurs européens pour les expérimentations en lien avec l’usage du sous-sol à des finalités énergétiques (géothermie, hydrogène, stockage de gaz à effet de serre, stockage de chaleur...).

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

Forage environnemental sur site pilote

Un forage a été réalisé sur le site pilote pour déterminer très exactement la nature des gaz présents naturellement dans le sous-sol et leur variabilité en fonction des saisons, déconnecté de toute activité industrielle.

Ce type de forage permet également de tester et d’optimiser les outils de surveillance environnementale. Les mesures se faisant à la fois dans le sous-sol et dans les aquifères, nous construirons ainsi un véritable modèle du système géologique environnant.

Crédit Photo : Laëtitia Vançon

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