Après d'interminables semaines de temps pourri, place à l'été ! Celui-ci fait une entrée tonitruante avec la 1ère canicule de la saison, il n'y a plus de juste milieu ... Le mois de juin étant souvent chargé, chaque fenêtre est une occase à ne pas rater. Aujourd'hui en est une belle, donc au cas où, je ne vais pas faire semblant !
Départ à la fraîche en direction de la haute vallée des lacs qui reflètent dans une parfaite symétrie les lumières célestes.
Après le col des Feignes, j'enchaîne avec Bramont avant la bascule vers la vallée de la Thur.
Le lac de Krüth a refait (partiellement) le plein et attend les touristes avec impatience.
J'appréhende un peu la transition jusque Willer sur Thur, mais tout se passe bien avec une circulation bien plus réduite que ce que je craignais.
C'est parti pour 16 km/975 m D+ d'ascension pour atteindre le toit des Vosges : le Grand Ballon.
Mon versant préféré, que je n'ai pas escaladé depuis très longtemps. La 1ère partie jusqu'au col Amic n'est pas trop compliquée : malgré quelques passages à 8%, la pente est relativement digeste et le passage des lacets au pied est assez sympa ...
Après le col Amic, les choses se corsent car l'inclinomètre se cale à 8% presque sans y déroger.
Après la forêt, vue sur la Forêt Noire et l'Hartmannswillerkopf ...
Tiens, revoilà le radar ! Ça devient bon !
2 km avant le sommet ...
Ayant bien subi les effets de la pesanteur durant l'ascension, merci Newton, j'éprouve au sommet une vague impression d'apesanteur. A l'instar de Thomas Pesquet, on voit tout d'en-haut ici, avec une vue presque aussi vertigineuse qu'au Ventoux qui domine encore plus majestueusement sa région. Après tout, le Grand Ballon est notre géant des Vosges !
Je redescends sur mes "pas" jusqu'au col Amic (géniale cette descente, qui rappelle les 3 Ballons et l'Alsacienne). De là je rejoins Soultz par la magnifique route forestière. C'est d'ailleurs le seul versant offrant + de 1000 m D+ pour grimper au Grand Ballon. Aujourd'hui ça va, c'est 1000 m D- !
J'ai effectivement prévu de retourner sur les Crêtes par la montée du Markstein via Linthal. Il faut déjà remonter toute la vallée avant d'attaquer les 1ers %.
La chaleur devient assommante d'autant que je n'ai pas trouvé de salvatrice fontaine entretemps ...
Le cardio bien trop haut, les jambes en coton, comme souvent ici, aujourd'hui ne va pas déroger à la règle ... je monte un 1er tiers avant de succomber à la fraîcheur d'un ruisseau. Je me "douche" littéralement, avale un 1/2 litre d'eau avant de remplir mes bidons et de redémarrer.
Cet arrêt me ragaillardit. Au lac de la Lauch, il reste 4 km "un peu" moins difficiles, mais à 1 km du sommet, je cale un peu, les cuisses au bord de la crampe !
Dans l'idée, le plus dur est fait ... Place au spectacle visuel de la Route des Crêtes !
Il reste quand même quelques coups de cul, comme ici le col de Herrenberg ...
A Breithousen, vue classique mais dont on ne se lasse pas ...
Non loin du Hohneck que je vais snober ...
Je redescends sur le plancher des vaches via Le Valtin et le Rudlin.