Le gaz de charbon, qu'est-ce que c'est ?
Avec le temps et la température, les végétaux se transforment en charbon mais aussi en gaz (méthane), lors du processus de houillification.
Le méthane
Incolore et inodore, le méthane (CH4) est présent naturellement sur Terre. S’il est, en grande partie, responsable des émissions de gaz à effet de serre, il est également une ressource énergétique non négligeable. Sa combustion émet moins de CO2 que celle du charbon et du pétrole.
Gaz de charbon, gaz de mine, gaz de houille… on s’y perd !
Le gaz conventionnel est une concentration de gaz naturel dans un piège géologique appelé "réservoir".
Le gaz de schistes est le gaz piégé dans une roche très imperméable riche en carbone organique.
Le gaz de charbon ou gaz de houille ou gaz de couches (CBM en anglais) est le méthane piégé dans les veines de charbon.
Le gaz de mine est du gaz de charbon piégé dans les galeries abandonnées. C’est lui qui est responsable des explosions au contact de l’air : les coups de grisou.
Coup de Grisou
Lorsque les mines de charbon étaient en exploitation, le grisou était l’ennemi du mineur. L’éventualité de son exploitation à des fins énergétiques peut donc effrayer.
Mais, s’il est responsable d’accidents très meurtriers dans les galeries minières sous certaines conditions précises de concentration, de pression et de température, il perd sa dangerosité à l’air libre.
Crédit Photo : Collections Musée Les Mineurs Wendel
La production de gaz de charbon en France
Contrairement aux schistes, roches très imperméables, le charbon lorrain est naturellement fracturé et le gaz peut s’extraire par simple pompage.
En Lorraine, le charbon est plissé et fracturé. C’est l’histoire tectonique qui a créé naturellement les fractures par lesquelles le gaz peut s’échapper aujourd’hui.
Afin de récupérer le gaz, il faut tout d’abord pomper l’eau présente dans les fractures.
Pour atteindre les veines de charbon, un forage vertical descend jusqu’à environ 1 000 mètres de profondeur. Des drains horizontaux de diamètre inférieur à 15 centimètres s’étendent alors sur 1 à 2 kilomètres en suivant la courbure des veines.
La récupération du méthane des veines du charbon lorrain ne nécessite pas de fracturation hydraulique, ce qui réduit les risques et les coûts !