Via Francigena, un peu d'histoire (bis) . . .
Moine à l'abbaye bénédictine de Glastonbury (sud-ouest de l'Angleterre) Sigéric devient évêque de Ramsbury en 895, puis se met en route pour Roma, en 990, afin de recevoir du pape Jean XV, le pallium (sorte d'écharpe) le consacrant archevêque. De nos jours, après la Reine, l'archevêque de Canterbury est le chef suprême de l'église d'Angleterre.
Peu après le milieu du XXème siècle, un engouement accru pour le Camiño de Santiago a mené à la redécouverte de la Via Francigena, cet autre ancien chemin de pèlerinage. Depuis 1994 cette route s'enorgueillit du label "Itinéraire Culturel du Conseil de l'Europe". De Canterbury à Rome, et même jusqu'à l'extrémité de l'Italie puis par-delà les mers vers Jérusalem, 3200 km pour ce "Chemin de culture, le long duquel s'est construite l'Europe des Peuples" dixit le médiéviste français Jacques le Goff.
Toujours en retard sur l’itinéraire et en avance sur les hébergements, (les cousins étant partis), notre hôte de “Chez Épicure“ à Lignerolle nous propose gentiment de nous ramener à notre point d’arrivée d’hier. Il est 9h45, une température agréable et la rue, en ce moment, ne porte pas bien son nom.
En cheminant: les étendues cultivées, le maïs presque mûr et la sieste des porcs dans la fange sèche . . .
Nous tournons le dos aux Aiguilles de Baulmes et aux éboulis permanents.
La prochaine fois j’emporterai une brosse, parce que comment lire la marque du chemin avec toutes ces mousses? Les tournesols sont fatigués, les couleurs sont passées, mais, à l’instar des humains, il y en a toujours pour garder la tête haute.
Une montgolfière dans le ciel de Baulmes?
Belle détente mais le ballon était de toute façon passé par-dessus. Et ce soir, je suis certaine, ils seront tous devant leur écran pour regarder PSG / Bayern
Les Côtes de l’Orbe: “L’origine du plaisir“ dit la publicité!
Antoinette a du cran, non mais!!!
. . . et ses reflets . . . arrêt pique-nique et pas le temps de s’y baigner
Les restes d’hier . . . rien ne se perd!!
Les kilomètres défilent et à Bretonnières la borne indiquant la direction de Vallorbe n’a pas encore perdu son “ S “. Ce n’est qu’en automne 1884 qu’il disparut mystérieusement.
Enfin à l’étape de Cossonay, grâce au taxi Catherine, qui en plus de nous avoir apporté l’apéritif s’improvise chauffeur. Merciiiiiii. Le funiculaire est en rénovation, la plaine brille de ses derniers feux et les sommets entourant le Léman se parent d’ombre. Depuis l’hôtel où nous sommes quasiment seule, sans même de réceptionniste, nous n’avons plus que 250m pour aller au pub (seul restaurant ouvert dans la ville), bondé en cette soirée de match, les cris fusent et nous mangeons!
Carine adoooooore les phares . . .
Credits:
©dominique wacker-cao