Tu vas où ? By maxou

Fin janvier 2017, je n'ai toujours pas mis mes spatules dans les pentes des Aiguilles Rouges...quel hiver ! Petit sursaut la veille, je décide de me reprendre un peu en main en me programmant le Buet depuis le sommet de l'Index, "pour voir". Après tout, j'avais vaguement lu un compte-rendu quelque part qui disait que ce n'était pas si pire.

Et ça commence bien. 20mn à se préparer autour de la voiture, trouver l'ARVA, retrouver un gant, bref, repartir à l'école quoi....pour arriver dans la file étonnamment déserte mais tiens, il y a du vent, ah c'est fermé. Prochaine info, 13h. Là, tu as le choix entre manger des burgers et oublier ce sport à la con ou avoir un petit sursaut et monter sans la benne.

Option Sursaut, je chausse les skis sans conviction sur ce qui ressemble plus à une une simili piste de bobsleigh qu'à une piste, à la lisière du golf. Effectivement, foehn à bloc, trop chaud, ça m'énerve, je n'avance pas, bref, ça part bien cette histoire.

Cela dit, la montée (que je n'avais jamais faite à skis de rando, honte sur moi) déroule bien et probablement écoeuré de m'être fait doubler dans la montée par un type qui avait du matos deux fois plus lourd, je finis par arriver au pied des pistes. Option 1 - je sers de quille et je remonte. Option 2- je prend le TS et on voit après. Option 2 retenue, et je repasse devant mon partenaire du jour qui met une plombe a enlever peau et le reste. On est pas pressé mais bon, j'étais nul à la montée, faut bien que je me rattrape autrement. Le TS bidule me pose pas loin de la combe que je remonte tranquillement à l'abri des skieurs qui errent entre les plaques de terre et les rochers apparents. Misère de fin janvier en face Sud, je me demande ce que je vais trouver derrière le col des Crochues mais bon, on est dehors, il fait beau, allez hop.

Sommet de l'Index, direction le sommet du téléski des Crochues, pas grand monde. J'encape directement sur la montée au col, quelques personnes, en groupe un peu éclatés. La trace est pas mal, mais avec le vent, pas mal de zipettes en arrière. Je retrouve un terrain que je connnais bien et l'esprit qui va avec, résultat, ça avance bien. Malheureusement, tout le monde déchausse super bas et massacre la maigre trace effectuée plus haut dans le couloir. Misère mais bon, au moins je pourrais m'entrainer un peu à remonter, au MBSC j'y avais laissé mes deux cuisses au bout de 50 mètres. La légèreté des Gignoux, c'est pas du jeu, je cours dans les marches gelées au grand dam des skieurs du jour qui ont du matos pesant bien plus lourd. Marches parfaites, très facile et neige dure. Petit pas de mixte direct pour sortir et hop, on bascule derrière.

Premiers virages plutôt agréables pour vite se retrouver dans une neige qui ressemble à du béton ciré....La traversée sous la Pointe Favre se fait tranquiiiiiiiillllllllement, la chute ferait très mal vu la piètre capacité que l'on doit avoir de se freiner dans ces pentes. Je suis un peu déçu par la qualité de neige, alors col de Bérard, Brêche de bérard, je continue, je me casse ? Tiens, c'est pas le skieur que j'avais vu partir du parking quelques minutes avant moi, ben si. On parle 5mn, et finalement, tout comme, il se laisse un peu aller au gré du jour. Je continue aussi du coup, je remet les peaux et remontée pour la brêche de Bérard en mode j'en profite. Le collant pipette me met une mine dans la montée mais il n'ira pas jusqu'au Buet, mon indic me le dira plus tard ;-) Brêche de Bérard atteinte, à l'abri du vent, ça va mieux. Vu l'heure, il y a encore moyen de tourner un peu.

Belle descente dans une superbe poudre (enfin), qui dure 10mn (lol). Je vois une jolie trace qui part en traversée vers le Buet. Vu l'heure et vu que je ne suis pas explosé, et bien, allons voir. Et bien, finalement, j'ai vu. Jusqu'au sommet du Buet. Une trace 5 étoiles, toute en traversée jusqu'aux pentes finales sous le relais radio. Monstre vent qui a décapé toute la pente, skis sur le sac, dont un qui manque de s'envoler dans une manip (Skitrab, ça vole aussi !). Je suis seul là haut, belle ambiance et les derniers 100m me sont franchement bien hardos. Mais c'est fait, une belle traversée qui me fera un bon souvenir.

La descente est pas si pire, quelques traces que je décide de suivre au mieux et je retrouve finalement assez vite le refuge de la pierre à Berard puis l'infect boarder cross du jour dans les varosses du vallon du même nom.

Ouf, il me reste quelques euros pour une bonne bière et une omelette à la buvette de la cascade, l'idée de partir avec une petite bouteille d'eau et un paquet de biscuit, c'est bien, mais ça donne faim et soif ces âneries. Train à 16h42, à la voiture 20mn après, pour une journée qui commençait n'importe comment, le résultat était bien plus agréable que prévu.....j'ai eu le temps de penser à ma prochaine traversée mais bon sang, pourvu qu'il neige à nouveau !

Credits:

Max

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