Réversible est le dernier volet d’un projet qui s’est déroulé en trois temps : d’abord avec Atlante à la galerie In Situ – fabienne leclerc à Paris, puis Solstice au Centre d’art/éditeur Le Point du Jour, à Cherbourg.

L’ensemble est conçu comme un cycle à travers lequel les visiteurs circuleraient de plateau en plateau, par divers points de passages matérialisés par des images. Dans le parcours ici proposé, nous sommes invités à flâner entre regard, réflexion et imaginaire.

C’est que, pour Constance Nouvel, la photographie est à envisager dans plusieurs de ses dimensions : comme un objet matériel, comme un moyen de réinvention du réel, comme un vecteur d’imaginaire ou de pensée et enfin et peut-être surtout comme un jeu à expérimenter sans cesse.

Les prises de vue – sur supports argentiques - ne témoignent pas seulement de ce qui a été : elles sont transformées, par le travail en laboratoire ou le mode de présentation. Aux images qu’elle réalise, l’artiste adjoint encore du dessin et des objets. Elle travaille aussi le rapport à l’espace et joue avec les notions de décor et d’illusion.

Se crée ainsi un parcours ouvert à une multiplicité de sens, où le spectateur devient actif, à la fois producteur de ses propres images et penseur de son propre statut. Constance Nouvel dit en effet :

J’aime faire douter le spectateur, notamment de la manière dont il se projette dans les images. Est-ce qu’il est dans l’image, est-ce qu’il regarde l’image comme un objet ? Le jeu est pour moi de comprendre comment tirer ce spectateur du réel vers des rapports d’abstractions, vers des idées de ce réel.

* Le titre Réversible évoque une transformation : c’est le processus même de la photographie qui est matérialisé ici par l’inversion du noir et du blanc dans les œuvres et dans l’espace d’exposition. Mais le mot réversible renvoie ici à beaucoup d’autres choses : les jeux de couleurs, les registres d’images, les vrais et les faux paysages, la position du spectateur...

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Née en 1985, Constance Nouvel est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où elle est formatrice pour la technique du tirage argentique couleur. Elle enseigne également à l’École supérieure d’art de Lorraine. Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles au Centre d’art et de photographie de Lectoure (2013), à la Maison des arts de Pékin (2014), à la galerie In Situ (2016) et aux Rencontres d’Arles, dans le cadre du Prix Découvertes (2017). Au CPIF, il a été présenté en 2014 dans l’exposition collective À l’envers, à l’endroit...

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