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Butcher boys 2012 – États-Unis. Réalisation : Duane Graves, Justin Meaks. Scénario : Kim Henkel. Avec : Ali Faulkner, Johnny Walter, Derek Lee Nixon, Tory Tompkins.

Kim Henkel s'est fait connaître comme scénariste en écrivant Massacre à la tronçonneuse. Jolie référence, tout de même.

Ça pourrait même être un argument de vente pour inciter les spectateurs à se presser devant Butcher Boys. Mais ce serait une grossière erreur. Car, cette fois, Kim Henkel a pondu le scénario de l'un des pires films de la dernière décennie.

Sissy et ses amis prennent la route après avoir fêté un anniversaire au restaurant. Mais à la suite d'un incident malheureux, ils mettent en colère les mauvaises personnes. Poursuivis par une bande ultra-violente, ils devront courir et tenter de se cacher pour sauver leur vie.

Comme tous les films, Butcher Boys aura des défenseurs. On entendra que c'est un long-métrage créé expressément pour faire dans l'exagération, qu'il ne faut pas le prendre au premier degré. Mais ces arguments, souvent avancés pour sauver les mauvais films, ne pardonnent pas tout. Et surtout pas une ineptie totale.

Un délire auquel il faut adhérer

Regarder ce film, c'est comme assister à un spectacle comique où le comédien n'est pas drôle. Non seulement, on s'ennuie, mais il y a même de la gêne. Comme l'humoriste raté n'arrivant à rien malgré ses efforts, Butcher Boys essaie, vraiment, de divertir. On sent en le regardant que ses artisans ont tout tablé sur le fait que les spectateurs les suivraient dans leur délire. Mais à vouloir trop en faire, ils sont allés trop loin. Et ont oublié leur public en route.

Don't you want some cookies ?

La crédibilité est une notion qui n'existe pas, dans l'oeuvre de Duane Graves et Justin Meaks. On nous balance de situation improbable en réaction incompréhensible en espérant qu'on suivra malgré tout. Comme cette scène irréelle avec un pâtissier. Nos personnages courent depuis dix bonnes minutes dans des rues où ils ne croisent jamais personne (on est quand même à San Antonio, 1,3 million d'habitants, mais bon...). Et là, miracle, quelqu'un arrive. Un pâtissier qui sort de sa boutique en plein milieu de la nuit pour proposer aux gens des cookies, de la même façon qu'un dealer proposerait de la beuh.

Et que dire des personnages... Caricaturaux à l'extrême, ils tapent vite sur le système. Le méchant qui, pour montrer à quel point il est badass, écrase sa cigarette sur sa langue, sérieusement ? Ce sera comme ça tout le long du film. Les antagonistes sont tous fous. Complètement cinglés. Et c'est montré de façon tellement peu subtile que c'en est pathétique.

Toujours plus loin dans l'exagération

Certains trouveront peut-être ça amusant, ceci dit. Il faut le souhaiter. Ça pourrait au moins leur amener un peu de divertissement. C'est tout ce sur quoi ils peuvent compter. Pour les autres, au bout d'à peine un quart d'heure, on espère déjà que la fin arrivera vite. Et plus on avance, plus on tombe dans la caricature, l'exagération et la stupidité.

L'anecdote

Neuf « anciens » de Massacre à la tronçonneuse apparaissent en caméo dans Butcher Boys. Un record.

Butcher Boys est une perte de temps du début à la fin. Sans fond, sans subtilité, sans aucun attrait.

À moins d'avoir vraiment envie de souffrir durant une heure et demie, c'est un film à éviter.

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