Coucou les zouzous !
Cette année encore, Cinématraque se déplace en troupeau direction le plus beau des festivaux (TG, ça rime). Comme d'hab, on va essayer de vous faire vivre Cannes comme si vous y étiez.
WONDERSTRUCK
Brillant lauréat du palmarès 2016 des meilleurs films selon Cinématraque (avec Carol), Todd Haynes était de fait sélectionné d'office au Festival de Cannes 2017.
Wonderstruck, c'est l'histoire de deux gamins sourds qui vivent à deux époques différentes mais communiquent tout de même ensemble. Bref, ça a pas l'air très réaliste, tout ça.
LOVELESS
Le réalisateur au nom de famille le plus rémunérateur au Scrabble de la sélection fait toujours, c'est une règle cannoise que seuls les plus érudits connaissent, les films les plus chiants.
Cette année, Andrey Zvyagintsev (36 pts) nous propose, de fait, avec Loveless, une histoire de divorce puis de disparition d'enfant. Probablement fendard.
OKJA
Bong Joon-Ho a un profil de mec Palmé. Auteur de The Host, film culte pour quiconque a des yeux, il propose ici une nouvelle histoire de monstres
Pour faire simple, ça a l'air de ressemble à Denver le Dernier Dinosaure. En tout cas, le film fait déjà vachement parler de lui, parce qu'il est en train à lui tout seul de chambouler la chronologie des médias : il ne sera probablement jamais diffusé en salles, mais rapidement sur Netflix...
JUPITER'S MOON
Kornél Mundruczó, c'est le réalisateur de White God (voyez-le). Et de fait, un type assez attendu sur la Croisette cette année, d'autant plus qu'avouez-le : ce visuel a de la gueule. On dirait un Matrix roumain.
Jupiter's Moon, c'est l'histoire d'un jeune migrant qui se fait tirer dessus alors qu'il traverse illégalement la frontière, et se découvre ensuite des pouvoirs surnaturels.
120 BATTEMENTS PAR MINUTE
Robin Campillo, c'est l'auteur du très chiant / très beau (y a deux camps) Eastern Boys. Il présente cette fois à Cannes 120 Battements par Minute, un film se déroulant dans l'asso Act'Up Paris.
On ne sait pas trop ce que ça raconte, mais on sait que c'est un rythme cardiaque assez poussé, 120 Battements par Minute. Perso, je tourne à 54 au repos. C'est le premier film français de la sélection.
THE SQUARE
Après la grosse grosse claque Snow Therapy, le méconnu Ruben Östlund (un Suédois) se retrouve invité surprise du Festival de Cannes.
A l'instar du lâche héros au discours altruiste de Snow Therapy, celui de The Square devrait selon les premiers prémisses de synopsis être confronté à tout plein de contradictions existentielles. Un peu comme nous, gauchistes invétérés foulant sans vergogne le Tapis Rouge.
THE MEYEROWITZ STORIES
Après Frances Ha et Mistress America, c'est le nouveau film hipster de Noah Baumbach. Avec Adam Sandler, Dustin Hoffman et Ben Stiller au casting, la montée des marches s'annonce sympa.
"Le récit intergénérationnel d’une fratrie en conflit rassemblée autour de leur père vieillissant", dixit le résumé. Sur le papier, c'est à peu près aussi attirant qu'un cassoulet en boite non William Saurin.
LE REDOUTABLE
Un temps annoncé candidat à la cérémonie d'ouverture, le faux biopic de Godard par Hazanavicius sera finalement en compétition.
Tout va se jouer dans les premières minutes, où l'on comprendra si c'est drôle, ou si c'est raté. Mais Hazanavicius aidant, nous, on a bien envie d'y croire. Et si la Croisette se mettait à rire fort, ça serait sacrément kifant.
MISE À MORT DU CERF SACRÉ
On est d'accord pour dire que la Palme d'Or du titre le plus chelou lui est attribuée d'office ?
Bon, c'est le nouveau film de Yorgos Lanthimos qui, après l'excellent Canine et le chelou The Lobster, met ici en scène une histoire de famille qui vire au chelou. J'ai dit deux fois chelou. Trois fois, maintenant. Ca promet.
HAPPY END
Alors que tout le monde attendait de lui qu'il donne une suite à Amour, Michael Haneke prend tout le monde à contrepied, et sort une comédie hilarante sur fond de springbreak.
Non, en vrai, on ne sait pas grand chose de cette nouvelle Palme d'Or pour Michael Haneke, si ce n'est que ça sera forcément grandiose, mais qu'on dira quand même que "putain, c'est toujours les mêmes auteurs, à Cannes".