Une centaine de membres de la Protection civile de Martigny a participé à un exercice d’évacuation de l’hôpital du coude du Rhône. La présence de la PCi est nécessaire au bon fonctionnement d’une telle opération
Mardi 6 novembre, 7h25. Depuis de nombreuses heures, la pluie ne cesse de tomber sur la région de Martigny. Une poche d’eau située sur la commune de Bovernier cède. La Dranse déborde aux alentours de l’hôpital du coude du Rhône. L’alarme est donnée cinq minutes plus tard.
Le scénario de l’exercice n’a rien d’irréaliste. Il mobilise pompiers, policiers, sanitaires et protection civile. Il est nécessaire pour que les différents intervenants soient prêts au cas où la fiction devait devenir réalité. «Il permet également aux différents partenaires d’apprendre à se connaître. Il ne faut donc pas le négliger», souligne Antoine Jacquod, adjoint du chef du service cantonal de la sécurité civile et militaire.
Sur le site, les femmes et les hommes mobilisés savent exactement ce qu’ils ont à faire. Chaque partenaire a une mission bien précise. «La collaboration est indispensable pour que tout fonctionne», explique le chef d’intervention Raphaël Tedesco. Son équipe s’occupe de protéger l’hôpital de l’eau qui arrive depuis la Rue de la Fusion. De son côté, la police s’affaire à bloquer le site, ainsi que les alentours, pour sécuriser la zone.
La Protection civile (PCi) est là pour leur apporter un soutien, quelle que soit la mission. «Si les premières heures peuvent se faire sans la PCi, cette dernière devient ensuite indispensable. Elle amène des solutions logistiques, techniques, mais surtout un nombre d’hommes conséquent, que nous ne pourrions pas mobiliser sans elle», indique Raphaël Tedesco.
La Protection civile met également ses forces à disposition pour l’évacuation d’une quinzaine de patients de l’hôpital, qui subit de plein fouet les intempéries.
Sous les ordres de Jean Rouiller, commandant suppléant de la PCi de la région de Martigny, une centaine d’hommes sont répartis sur tout le site de l’établissement. Les malades sont évacués grâce à un camion-grue du groupe des sapeurs pompiers et pris en charge dès leur arrivée au sol par les astreints de la PCi. Un poste de surveillance vérifie l’état de santé des malades, les enregistre, puis les dirige vers les différents hôpitaux de la région, prêts à les accueillir.
«Cet exercice nous permet de nous rendre compte des difficultés que l’on peut rencontrer lors de l’évacuation d’un hôpital, indique Jean Rouiller. Il est indispensable pour nos membres, afin qu’ils soient efficaces s’ils devaient se retrouver un jour dans une telle situation.» Ce que personne ne souhaite, bien évidemment.
La technologie au service de l’intervention
La scène est inhabituelle. Alors que les différents partenaires se mobilisent pour assurer l’évacuation de l’hôpital de Martigny, un homme est affairé à faire voler un drone. Lui, c’est Emmanuel Veuthey, de la cellule de renseignement de l’Etat major communal (EMC). Son rôle est simple: sur le terrain, il est les yeux de l’EMC. «Grâce à mon appareil, je filme l’évolution de l’intervention en temps réel, explique-t-il. Cette vidéo est transmise en direct à l’EMC qui peut se faire une idée plus précise de la situation.» Durant tout l’exercice, le drone survole les différents lieux de l’intervention.
L’appareil appartient aux pompiers de Martigny, qui le mettent à disposition pour cet exercice. Une preuve de plus que la collaboration entre les différents partenaires est optimale.
Credits:
PCi Valais