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La cathédrale de metz a 800 ans ENTREZ AVEC NOUS DANS LE VAISSEAU GOTHIQUE

Perchée sur la colline Sainte-Croix depuis plus de huit siècles, visible de l'A31, point de repère depuis le mont Saint-Quentin, la cathédrale Saint-Étienne s’offre au regard de quiconque s’approche de Metz.

On l’appelle la lanterne du Bon-Dieu parce qu’elle abrite la plus grande surface vitrée de France. On la compare à un vaisseau gothique parce qu’en trois siècles d’élévation, elle a conservé une unité de style propre à l’époque flamboyante. Elle est le symbole éclatant du christianisme pour les uns. Elle est un temple culturel et patrimonial extraordinaire pour la plupart. Saint-Etienne touche la foi et le cœur des hommes. Elle incarne une partie de l’histoire de Metz, ses légendes aussi, les guerres et l’art, la grandeur et le poids des siècles, le temps qui passe. Entrez, promenez-vous dans la nef, observez les voûtes, là-haut, à 42 mètres : c’est l’édifice le plus haut de France après Beauvais et Amiens. Partout, les vitraux laissent entrer la lumière.

On croit tout savoir sur elle, mais elle garde dans l’ombre ses histoires les plus étonnantes. A la cave ou au grenier, le long des coursives ou dans ses campaniles, elle conserve des témoignages déposés là au cours des siècles. Ils sont, pour beaucoup, inaccessibles aux visiteurs.

Bonne nouvelle, le trousseau de l’architecte des bâtiments de France, Guillaume Lefèvre, ouvre toutes les serrures. Avec lui, nous avons tourné six clés. Derrière les portes, on a rencontré des Allemands en train de fouiller le sol et des évêques vieux de huit siècles. On a loué la cathédrale aux Révolutionnaires, on a festoyé sous les vitraux de Bousch au Café Français. On a tenté d’éteindre l’incendie qui a ravagé la toiture et imaginé une flèche aussi belle qu’à Notre-Dame de Paris. On a aussi déniché un drôle de Jésus aux quatre yeux et collé notre nez sur les bleus de Chagall...

A l’étroit sur la colline Sainte-Croix.

Avant de devenir l’édifice gothique prestigieux que l’on connaît, la cathédrale de Metz a été édifiée morceau par morceau à travers quinze siècles. Depuis le sac d’Attila, jusqu’à nos jours, Saint-Etienne a dû trouver sa place et sa forme sur le promontoire du versant de la colline Sainte-Croix. Pas facile sur ce terrain pentu et étriqué.

Document réalisé avec les historiens Gérard Michaux, François Héber-Suffrin et Pierre-Édouard Wagner, coauteurs de La grâce d’une cathédrale - Metz. Éditions La Nuée Bleue, 2019.

💡 L’AIR DU TEMPS | Metz au Moyen-Age. Avant la grande peste de 1348, la ville compte 20 000 habitants. Dès le XIIIe siècle, la cathédrale gothique a commencé à s’élever. Sa construction va durer trois siècles. A Noël en 1355, l’Empereur Charles IV publie à Metz les articles additionnels de la Bulle d’or, texte constitutif du Saint-Empire romain qui sera appliqué jusqu’en 1805, sous Napoléon.

Le trésor médiéval était dans la cave

🔑 Notre pérégrination démarre à la cave. Ou plutôt dans la chaufferie de la cathédrale. Le calorifère a été installé en 1914 par les Allemands au temps de l’Annexion. Au moment de creuser, les ouvriers ont fait une découverte extraordinaire. Sous leurs pieds, les tombes de plusieurs évêques et de chanoines enterrées avec des calices, des patènes et des croix d’identité en étain dont certaines datent de l’époque médiévale. On descend ?

Une collection exceptionnelle

Le mobilier retrouvé à la chaufferie représente une découverte exceptionnelle « par le nombre d’objets mais aussi par la continuité dans le temps qu’elle offre avec des croix allant du XIIIe siècle au XVIIIe siècle ! », explique la conservatrice des monuments historiques Pauline Lurçon. Jusqu'à présent, cette collection était exposée dans une modeste vitrine de la crypte. Le 5 juin 2019, elle a enfin été inscrite aux monuments historiques. Aujourd’hui, elle sort de l’ombre...

« La collection exposée dans la crypte de la cathédrale sera mise en valeur à l’occasion des 800 ans de l’édifice. Sur le plan de l’histoire de l’art, l’apport de ce mobilier est considérable pour l’inventaire des formes et pour la connaissance des créations des potiers messins. Metz a été un centre important pour la poterie d’étain ». Pauline Lurçon, conservatrice des monuments historiques. Photos Gilles WIRTZ

Le saviez-vous ? Le chant grégorien a été inventé à Metz au VIIIe siècle par l’évêque Chrodegang. A l’origine, il portait d’ailleurs le nom de chant messin. L’ensemble messin Scola Metensis, l’interprète régulièrement en concert.

Pour aller plus loin...

💡 L'AIR DU TEMPS | Metz à l’époque gothique. Depuis la guerre de 1234 contre l’évêque, la République messine a été instituée. Le pouvoir est aux mains des grandes familles, les Paraiges, qui forment l’oligarchie urbaine. Metz est une ville libre d’Empire et elle est riche ! Elle compte 30 000 habitants. C’est la plus grande ville entre Meuse et Rhin. La construction de la cathédrale gothique s’achève en 1520, trente ans avant l’entrée à Metz du roi de France.

Les plus grandes verrières gothiques d’Europe

🔑 On remonte de la cave pour rejoindre le sol de la cathédrale. Nous voici à la croisée du transept, soit au milieu de la croix formée par la nef (l’allée centrale) et le transept (les bras). D’ici, on peut admirer les trois plus grandes verrières gothiques de l’édifice. À eux seuls, ces panneaux représentent près du quart de la surface vitrée de l’édifice.

Façade Ouest. Face à nous, au bout de la nef, le regard s’élève vers la verrière d’Hermann de Munster réalisée à la fin du XIVe siècle au-dessus du grand portail (côté marché couvert). Le style, avec la grande rose, est typique du gothique flamboyant.

Transept Nord. On pivote d’un quart, vers le bras nord, côté place Saint-Etienne, voici les fresques de Thiébaud de Lixheim et Thomas de Clinchamp. Elles ont été réalisées à la fin du XVe siècle, mais restent dans l’esprit du gothique flamboyant de Munster.

Transept Sud. Une volte-face, vers le transept sud, côté place d’Armes, nous projette dans l’œuvre de Valentin Bousch, exécutée à partir de 1520, à peine 20 ans après les vitraux de Lixheim. Pourtant, en une seule rotation, nous sommes passés du Gothique à la Renaissance ! C’est la première verrière de Bousch à la cathédrale. Mais le verrier a aussi illuminé tout le chœur et les fenêtres du déambulatoire visibles depuis la nef.

Qui a piqué le pied de la rose ? Le chanoine d’honneur Gabriel Normand, ancien doyen du chapitre, connait les vitraux par cœur. Il nous raconte comment une partie de la verrière d’Hermann de Munster a disparu … dans des caisses !

Les vitraux comme messages politiques

Affiches politiques, slogans, portraits en gloire, mécénat visible ? Les politiques modernes n’ont rien inventé. Les vitraux de la cathédrale de Metz en témoignent depuis des siècles ! Passage en revue d’images vraiment peu religieuses.

De gauche à droite : 1. Dans le chœur, à droite, le chanoine Johannes This, trésorier de l’évêque de Metz, se valorise pour montrer son efficacité et sa capacité de gestion. 2. Le blason des ducs de Lorraine, hors de portée de la colère messine... Les Messins, en guerre contre eux durant quatre siècles, voudront les casser à coups de cailloux. 3. René II à droite, Philippe de Gueldre à gauche. René II est duc de Lorraine, d'Anjou, d'Aragon, de Jérusalem, de Sicile et de Hongrie. Ils rappellent aux Messins leur volonté de les soumettre. 4. Chapelle Saint-Livier, Claire et François Baudoche et leurs enfants, sous leurs saints patrons. Les grandes familles patriciennes de Metz ont investi pour leur gloire et leur salut. 5. Dans la nef, saint Arnould et l'architecte Adhémar de Montheil. L’employé du mois, mais pour l’éternité. Photos RL/Maury GOLINI

La Renaissance arrive en province. Avec leurs personnages un peu raides, Lixheim et de Clinchamp reproduisent fidèlement le trait gothique. Dans la partie basse du vitrail du transept nord, on peut s’émouvoir devant la frise pathétique du martyr des apôtres où Paul est décapité, Barthélémy écorché vif et Philippe lapidé puis crucifié, etc. Pendant ce temps, Valentin Bousch séjourne à Florence où, depuis 70 ans, s’épanouit le mouvement de la Renaissance.

Le saviez-vous ? Les vitraux les plus anciens de la cathédrale datent du XIIIe siècle. On les retrouve de manière un peu dispersée dans l’édifice. Par exemple, ces verrières de la nef abîmées par la grêle. Dans les années 1950, alors qu’on commandait les vitraux de Gaudin (1950), on les a rassemblées pour en faire un patchwork gothique. Il est visible dans le transept sud sur la façade ouest.

Pour aller plus loin...

💡 L'AIR DU TEMPS | Metz à l’époque moderne. La peste et la guerre de Trente ans ont réduit la population. A Metz, elle est retombée à 20 000 habitants. C’est désormais une ville royale. Le roi de France s’est emparé des Trois-Evêchés (Metz, Toul et Verdun) en 1552 qui se conclut par son rattachement à la France en 1648 par le traité de Westphalie. Durant toute cette période, la cité transforme ses fortifications médiévales pour en faire une vraie place forte.

La Mutte, dame de fer et de dentelle

🔑Pour nous, c’est le moment de monter dans les étages. La période gothique a élevé les murs de la cathédrale et avec eux, ceux de la Mutte. Depuis deux siècles, la ville a son beffroi à la Mutte. Au XVe siècle, sa flèche va s’élever à 93 m. Suivons l’architecte des bâtiments de France dans l’escalier très étroit qui mène à la chambre des cloches. Attention, il y a 300 marches.

Dans la chambre des cloches. Il y a six siècles, le feu avait déjà ravagé les combles de la cathédrale Saint-Étienne. Seul le campanile en bois de la tour de la Mutte avait été en partie épargné. Mais les incendies étant fréquents, on décide d’utiliser massivement la pierre et le métal pour surélever la Mutte en 1481.

Le beffroi avec ses 5 cloches. Photo Maury GOLINI
Un beffroi municipal collé à la cathédrale ? Quelle drôle d’idée !

Guillaume Lefèvre, architecte des bâtiments de France nous explique pourquoi. « Au XIIIe siècle, Metz, comme toutes les villes médiévales est enserrée dans ses remparts où l’espace coûte cher, où les espaces publics sont contraints. Le pouvoir communal qui occupe le palais des Treize (lieu de réunion des paraiges) n’a pas de beffroi municipal, symbole de pouvoir des libertés communales, et est destiné à appeler le peuple aux délibérations communales aux exécutions capitales, ou à signaler l’approche d'un ennemi. C’est la tour sud de la cathédrale, située juste en face du palais qui reçoit en 1383 la cloche communale qui prend alors le nom de tour de la Mutte. Ce n’est finalement qu’en 1907 que la Tour de la Mutte jusque-là propriété de la ville est cédée à l’État ». Mais pas la cloche qui appartient toujours à la Ville.

Photos DR/UDAP et RL/Gilles WIRTZ

Le saviez-vous ? L’origine du nom de la tour vient de sa cloche, la Mutte, qui permettait d’ameuter la population en cas d’attaques, d’incendies ou de grandes fêtes. Tout au long des siècles, elle a servi comme tour de vigie. Encore dans les années 1950, un pompier y était à demeure pour surveiller les départs de feu.

💡 L'AIR DU TEMPS | Metz au siècle des Lumières. A la veille de la Révolution, Metz est la 9e ville de France avec 30 000 habitants. Il y a aussi 11 000 soldats des garnisons. Le Maréchal de Belle-Isle est gouverneur des Trois-Évêchés et, à Metz, il veut moderniser et aérer l’urbanisme. Il fait percer la rue des Jardins et rase la flopée d’églises et de bâtiments qui entourent la cathédrale. Son successeur le Maréchal d’Estrées qui doit réaménager ce terrain vague appelle Jacques-François Blondel à la rescousse.

Quand Blondel se cache dans un placard à balai

🔑 Au XVIIIe siècle, la cathédrale gothique est passée de mode. L’architecte et théoricien Jacques-François Blondel va la planquer. L’édifice se retrouve corseté par des arcatures bien symétriques le long d’une place d’Armes mise au carré avec l’hôtel de ville, le parlement et le corps de garde. Pour parachever sa cathédrale royale, Blondel aménage un grand portail néoclassique sur la façade occidentale. Mais un siècle plus tard, voilà qu’on décorsette l’édifice. C’est devant le placard à balais de la cathédrale que l’architecte des bâtiments de France nous conte cette histoire…

Que reste-t-il du XVIIIe siècle ?

L’histoire de la cathédrale royale en trois photos

Eté 1744. En route pour stopper les Autrichiens, le Roi de France Louis XV passe par Metz où il inspecte les nouvelles fortifications établies par Cormontaigne. Il en profite pour se divertir auprès de la duchesse de Châteauroux et de sa sœur. C’est alors qu’il tombe gravement malade, répudie ses maîtresses, reçoit l’extrême-onction… et s’en sort. Le miraculé charge alors l’architecte Jacques-François Blondel de construire un nouveau portail à la cathédrale.

Un roi miraculé, prêt d'une œuvre d'art, le portrait de Louis XIV, peint par Louis-Ferdinand II, appartenant au musée de la Cour d'Or.

A cette époque, Metz est en plein chamboulement. Pour aérer le plan de la ville, le maréchal de Belle-Isle, gouverneur des Trois-Evêchés, fait percer la rue des Jardins et raser tout ce qui entoure la cathédrale : les cinq églises, le cloître, une chapelle, la halle aux graines. Puis il devient ministre à Versailles et disparait de la circulation. Le maréchal d’Estrées qui hérite d’un immense chantier boueux appelle Jacques-François Blondel à la rescousse...

La cathédrale de Metz à l'époque de Blondel, maquette visible dans la crypte de la cathédrale.

A partir de 1763, Blondel réalise l’actuelle place d’Armes, créé l’hôtel de ville, aménage le Parlement et un corps de garde (l’Office de tourisme). Contre la cathédrale, il érige les arcades qui répondent à la façade de l’hôtel de ville. Le portail de la Vierge (l’actuelle entrée) est complètement obstrué. Entre 1764 et 1766, le portail Blondel est érigé, cachant le tiers inférieur de la grande rose d’Hermann de Munster. Sur une frise, une inscription latine rappelle la maladie de Louis XV… et sa guérison.

La place royale, cathédrale de Metz sous Blondel, maquette visible dans la crypte de la cathédrale.

Photos DR/Collection Christian FAUVEL
Pour aller plus loin...

💡 L'AIR DU TEMPS | Metz sous l’Annexion. Avant le siège de Metz qui scelle la défaite française, la ville compte 35 000 habitants. Sept ans après l’Annexion, l’empereur Guillaume 1er est en visite officielle à Metz. Le 6 mai 1877, des festivités sont organisées autour de la cathédrale et l’on tire des feux de Bengale et un feu d’artifice. A 4 heures du matin, le lendemain, un incendie ravage le toit de l’édifice.

Le jour où Tornow a soulevé le toit de la cathédrale

🔑 Après l’incendie, les travaux de restauration des combles sont faits en cinq ans. Exactement le timing espéré aujourd’hui par le Président Macron pour reconstruire la toiture de Notre-Dame-de-Paris. A Metz, sous l’Annexion, le grand architecte est Allemand : il s’appelle Paul Tornow. Avec lui, l’édifice change de physionomie. Guillaume Lefèvre nous emmène au-dessus des voûtes sur la trace de ces événements.

Les traces de l’incendie. Dans les combles de la cathédrale, au-dessus des voûtes, les traces de l’incendie de 1877 sont encore visibles. Pour éviter un nouveau sinistre, l’architecte allemand, Paul Tornow a opté pour une charpente métallique à la Polonceau du même type que celles qui équipent la gare du Nord ou Saint-Lazare.

Une flèche aussi belle qu’à Notre-Dame. En s’élevant, le toit de la cathédrale, a eu pour effet d’enfoncer les tours de la Mutte et du Chapitre. Pour retrouver des éléments verticaux, l’architecte allemand Paul Tornow rêve d’ériger une immense flèche. Son cœur balance entre un campanile de 120 m de haut ou une flèche néo-gothique aussi belle que celle de Viollet-le-Duc à Notre-Dame-de-Paris… Metz ne l’a jamais eue. Paris ne l’a plus.

« Paul Tornow ne cherche pas à rétablir la cathédrale (gothique) dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné, mais plutôt à concevoir un projet comme il aurait pu avoir été conçu au XIIIe siècle ». Guillaume Lefèvre, architecte des bâtiments de France.
Pour aller plus loin...

Les yeux dans les bleus de Chagall

🔑 Metz est redevenue française et on a fait classer la cathédrale par un décret de rattrapage en 1930. Plus tard, la Seconde Guerre mondiale et la grêle endommagent une partie des verrières : l’architecte en chef des monuments historique, Robert Renard, ouvre alors la porte aux grands maîtres de la peinture moderne. Parmi eux, il y a Marc Chagall avec ses vitraux jaunes et bleus. Pour voir les bleus de plus près, hissons-nous sur les coursières à cinq mètres du sol...

Dans l’intimité du Roi David
Quand les vitraux étaient confiés à des stars

Dans les années 1960, la cathédrale a vécu une vraie révolution avec l’arrivée de vitraux modernes signés par des maîtres d’art. Braque et Léger ont été abordés. Jacques Villon a redoré la chapelle du Saint-Sacrement. Roger Bissière a illuminé deux tympans. Cocteau a planché sur un projet finalement retoqué. Chagall a pris sa place...

De gauche à droite : 1, 2 et 5. Vitraux de Marc Chagall. 3. L'architecte en chef de la cathédrale avait tenté de confier la restauration des verrières de la grande nef à Georges Braque qui a refusé devant l'importance de la tâche. Ici « Femme à la guitare » (automne 1913, détail) de Braque, lors de l'exposition inaugurale " Chefs-d'œuvre ? " au centre Pompidou-Metz. 4. La composition des vitraux de Bissière (1960), ici dans le tympan du portail de la tour de la Mutte. 6. Maquette (refusée) du vitrail « Les Evangélistes » (1960) de Jean Cocteau.
Les rustines et les quatre yeux de Jésus

Pour accéder aux vitraux contemporains, nous avons marché sur les coursières étroites du déambulatoire et longé plusieurs chapelles. Dans l’une d’elles, nous avons découvert un vitrail de Valentin Bousch (1522). D’aussi près, tous les détails se révèlent à nous : les tonneaux devant une maison en bois, invisible depuis le sol, les mèches blondes de la Vierge à l’Enfant et aussi les quatre yeux du petit Jésus !

Pour aller plus loin...

Notre visite se termine. On ressort émerveillé, un peu étourdi par toutes ces confidences dans un lieu propice au silence et au recueillement. L’édifice est pourtant loin d’avoir livré tous ses secrets d’autant qu’il semble vouloir accompagner la vie des hommes pour quelques siècles encore...

La situation sanitaire que traverse la France a bousculé le calendrier des festivités de cet anniversaire . Le programme des célébrations de la cathédrale à Metz sera en partie reporté en fin d’année ou en 2021. Ils nous donneront l’occasion de revenir sous ses voûtes.

Conception & rédaction Céline Killé • Texte "Les vitraux comme message politique" Olivier Jarrige • Photos Gilles Wirtz avec la collaboration de Maury Golini et la collection Christian Fauvel • Vidéos Gilles Wirtz • Montage Mickaël Bobilier • Infographies Vincent Goudot • Réalisation Stéphanie Schmitt