UN SOLO
Il ne s'agit pas d'une histoire, mais des perspectives poétiques sur ces lignes de forces qui, continuellement en bifurcations, modifient nos états d'être.
C'est au moyen de l'intuition qu'on détecte ces changements rapides.
Le spectacle "Nager la Terre" invite à travers la danse et les pensées poétiques qui l'accompagnent d'incarner ces modifications, ce mouvement fluide, ces États à jamais éphémères.
Cette intuition est le trésor de l'âme, elle se déploie telle qu'une baguette magique, ou encore, une boule de cristal à travers laquelle nous pouvons voir dans nos fours intérieurs avec une vision étonnamment claire.
Tous les sens travailleront pour exprimer cette imminente vérité, voir ce qu'il y a à voir, savoir ce qu'il y a à savoir, vivre du jardin de la flamme créatrice et connaître intimement la nage dans un monde en perpétuel changement ...
Il y avait .... et il n'y avait pas
J'étais ... et je n'étais pas
Quelque chose qui se passe dans un monde entre les mondes
mes trois dimensions sont des images dans un boule
de cristal
mes pensées sont comme les vagues, les vagues, les
vagues ...
entre moi et la mer
l'âge d'une vague
ou de la poussière sur l’aile d'un papillon
je suis hypnotisé par l’écume d’un océan rugissant
où, un jour ou l’autre, mes choses fragiles disparaitront
Fleur au clair de lune
ma montré ses feuilles transparentes
Un Papillon est une feuille d'automne qui n'a pas voulu
toucher terre
Le temps fait danser l'espace
Le temps fait danser mon corps
J’aimerais être cette plume, sans volonté ni résistance
Un espace vide Que les mouvements du monde traversent
Cette force qui m’emporte vers l’inconnu
Qui dit la langue cachée de mon âme
Les flux traversant mon corps
je les aime
Comme une créature sous l’eau qui n’a jamais mis les pieds sur
la terre ferme
Je danse l’océan, Je danse ses vagues
Les milliers de vagues qui forment une vague
Je danse ses créatures, dans l’apesanteur et le silence
Je danse mes désirs
Je vole comme s’il n’y avait nulle part où revenir
Je suis debout dans un carrefour.
Des points de vue me pénètrent
chaque chemin est un point de vue, chaque point de
vue est un chemin
Je ne peux pas partir, je ne peux pas partir, je ne
peux pas partir
Le centre, comme un domino, peut s'effondrer à tout
moment
qu’est ce que le temps? une durée qui s’étend pour
devenir solide comme mes vertèbres.
Des serpents ou des branches s'étalent et s'étendent
dans l'espace, chaque extrémité enfante une goutte
qui a beaucoup à contenir
Transparente, simple, vivante
Pour toujours est maintenant, pour toujours est
maintenant
Je suis une jonction, des millions d'yeux
mes points de vue sont usés. Ils se rassemblent
comme les boules qui m’entourent, ou je me rends.
pour toujours est maintenant, pour toujours est
maintenant
Et le nouveau? apparait et disparait,
apparait et disparait.
Amplification des sens, des voix, des sons… je suis
là, si petit, évanescente
Souffle, je vis, c’est agréable, la lumière m’est
offerte.
Tombeaux ou gravité
oh terre laissez-moi être si léger sur vous afin que
mon poids puisse supporter cette structure
afin que mes “je” puisse s’effacer ou d’être dilués
pour qu’ils soient emportés dans l'air
dans mon sommeil, dans les chemins, dans les
vagues, ils deviennent solides comme une tombeaux.
un but vise quelque chose
Un murmure, un désir, un chemin
je ne peux pas aller
mais je peux laisser aller
Clin d’oeil, clin d’oeil, clin d’oeil, sont les papillons de
l’éternité.
L'âme émerge de l'esprit
Comme amour
Comme détachement
beauté passagère.
L'esprit est un phare
embrassant du regard
la succession des vagues
Dans l'océan du temps
L'âme ne peut pas être privatisée,
C'est une vague
Et les vagues n'ont pas du nom.
Le "je" ne peut pas être personnifié,
c'est une goutte
Et les gouttes n'ont pas du visage
La profondeur cherche une surface ondulante
L'âme cherche un corps attentionné
Le parlé cherche un silence passionné
Les rêves de nuit sont des images
qui viennent de l'océan
de toutes les vagues
au même temps
Tracez une ligne labyrinthe
Limiter l'harmonie simultanée
Abroger les états d'âmes
Melody devrait danser comme de l'herbe
Dans un pays inexploré
Un danseur devrait danser comme de l'herbe
Dans un pays inexploré
Je ne suis pas une femme mais
un défilé du charmants animaux
Dont quelques uns sont domestiques
Je ne suis pas une mère,
Je porte mes enfants en moi
Gambadant parmi mes molécules.
Je ne suis pas une femme
Je suis un tribus guerroyeurs
D'une danse désir.
Les routes qui me rapprochent de moi même un
labyrinthe de ligne droite ou une courbe de millions
d'années
Les routes qui me rapprochent de moi même
Rapide comme la plus brillante pensée
Lentes comme des yeux tristes
Les routes qui me rapprochent de moi
Loins comme l'inconnu
Proches comme un souvenir
Un chant nostalgique se lève
Une vague se gonfle
Et porte ses écumes
L'esprit demande : Entend-tu ? Vois-tu ? Viens !
Le corps répond : J'entends et je vois, mais je n'y peux rien..
Je n'ai jamais su prendre la mer
A contre courant.
.................
Les Voilà,
Ces quelques derniers vagues
De mon (notre) éternel départ !
Conception, Choreography, Voix,Costumes et interpretation: Daniell Alnuma
Texte Poetry : Mohamed Alnuma, Daniell Alnuma
Photo : David Desouza
Credits:
David Desouza