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Kingdom come 2014 - Canada. Réalisation : Greg A. Sager. Scénario : Greg A. Sager, Geoff Hart et A. Jaye Williams. Avec : Ry Barrett, Camille Hollett-French, Jason Martorino, Ellie O'Brien.

Après une première incursion dans le genre avec Devil seed en 2012, Greg A. Sager confirme son intérêt pour le fantastique.

Avec Kingdom come, le réalisateur essaie beaucoup de choses, avec plus ou moins de réussite. S'inspirant d'oeuvres variées, Sager accouche d'un film où les bonnes volontés sont légion mais ont malheureusement du mal à convaincre. La faute à un scénario qui s'emploie à développer son histoire avec la subtilité d'une 38 tonnes.

Un groupe d'inconnus se réveille dans ce qui ressemble à un hôpital désaffecté. Alors qu'ils tentent de trouver une sortie, ils sont confrontés à dés visions, puis à des créatures de cauchemar qui semblent décidées à faire d'eux leur repas. Et tandis qu'ils essaient de survivre, ils comprendront petit à petit pourquoi ils se sont tous retrouvés là.

Un début à la Saw II, un développement à la Dead End, des twists à la Devil... Dans son nouveau long-métrage, Greg A. Sager emprunte beaucoup à de nombreux films de genre. Mais en accumulant plus de grossièretés que de bons points, Kingdom come se place uniquement dans la case des films passables, pas désagréables à regarder, mais sans grand intérêt.

Un amour du genre qui se ressent

L'équipe derrière le film fait pourtant preuve d'une bonne volonté palpable. On sent dans l'ambiance du long-métrage un véritable amour pour le genre. Ce dernier point est d'ailleurs l'une des seules vraies réussites de Kingdom come. Si le film ne parvient jamais à effrayer, il arrive néanmoins à intéresser grâce à un environnement travaillé, surtout en ce qui concerne les lumières.

Les créatures participent elles aussi au bon fonctionnement de l'ensemble. Leur maquillage old school tranchent avec les -rares- effets numériques désastreux, et sont plutôt plaisants. Quant à la réalisation, peu de fausses notes sont à déplorer.

Des acteurs inégaux

Le véritable problème de Kingdom come réside plutôt dans la façon dont il est écrit. D'abord, le film n'accorde pas assez de temps au développement de la psychologie de ses personnages. L'interprétation n'aide pas. Si quelques-uns s'en sortent, comme la jeune Ellie O'Brien dans le rôle de Ceilia, les autres passent de l'apathie (Camille Hollet-French, qui se rattrape toutefois dans le dernier tiers), au surjeu le plus total (Jason Martorino, insupportable).

L'oeuvre tente de plus de monter un suspense autour de révélations éventées quelques minutes seulement après que le générique, qui annonce la couleur avec une musique lourdingue et des effets moins subtils encore, soit passé. On comprend rapidement les tenants et les aboutissants de notre intrigue.

Ainsi, quand des éléments nous sont donnés, ils paraissent tellement énormes qu'ils en deviennent risibles. Quant au discours moralisateur, il est scandé avec tellement peu de nuances qu'il agace très rapidement.

Tout n'est quand même pas à jeter dans Kingdom come. Le film propose quelques éléments intéressants. La présence d'un enfant dans le groupe, notamment, pose quelques questions et permet d'intriguer. Plusieurs scènes sont également réussies, comme celle montrant une incitation au suicide qui se conclut particulièrement bien, ou une autre mettant un violeur face à ses victimes.

L'anecdote

Le film a été tourné dans un hôpital psychiatrique désaffecté. Les locaux ont, depuis, été détruits.

Malgré quelques bonnes idées, Kingdom come reste très moyen. Souffrant d'un mystère bancal qui ne prend jamais vraiment, le film se rattrape un tout petit peu grâce à une ambiance réussie.

Si les habitués risquent de trouver le tout simpliste et peu convaincant, les néophytes pourront toutefois y trouver un peu d'intérêt.

2/5

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