Parcelle cultivée, Ferme de Massounda. En soutenant une agriculture familiale et vivrière, le PROFAP contribue à l’amélioration des conditions de vie locales, notamment grâce à la diversification de l’alimentation et à la relance d’une économie de proximité, dans un contexte post-conflit.
Des bourses agricoles, organisées chaque année dans les 6 districts du projet, rassemblent les producteurs de maïs et les acheteurs (fermes fabricant l’aliment volaille) et permettent de définir les quantités à produire et les prix. Ce dispositif innovant a permis de soutenir la montée en puissance de la production, tout en sécurisant la filière économique et en renforçant la confiance entre producteurs et acheteurs.
Le projet soutient et encourage l’implication des femmes dans la production vivrière ainsi que leur participation aux formations et aux groupements de réflexion et de mobilisation locale. Le PROFAP a permis de faire émerger parmi les femmes partenaires du projet des agricultrices pionnières, sur les volets bovin, agricole et avicole.
La production de maïs est passée dans les 6 districts du Pool de 50 tonnes en 2014 à 80 tonnes en 2015, et devrait approcher 90 tonnes pour 2016.
Formation des éleveurs avicoles. Le PROFAP soutient la structuration de la filière avicole dans les 6 districts du Pool. Le choix de l’aviculture repose sur la volonté de promouvoir une agriculture familiale et vivrière, sur la base d’un élevage en cycle court pour des retombées économiques relativement rapides. La structuration de la filière repose sur les Fermes pilotes, qui bénéficient d’un appui prioritaire et ciblé de la part de l’Ircod. Elles sont notamment chargées de l’organisation des formations pour les éleveurs de leur district.
Lorsque des projets d’élevage avicole se développent, les femmes en sont souvent les moteurs, elles assurent les activités. Elles sont réactives et dynamiques et souhaitent acquérir des connaissances sur les différents aspects techniques et économiques de l’élevage. C’est ce développement intégré et progressif des petits élevages qu’il est important de soutenir. Bernard Wentz, expert et référent technique AFDI sur le volet formation.
Les partenaires ont également ciblé la filière bovine comme prioritaire, afin de relancer un élevage décimé par la guerre civile des années 1990-2000. L’élevage bovin se caractérise historiquement par une approche extensive de type ranching et des pratiques de métayage, que le projet a relancées depuis 2012.
Le projet forme les éleveurs et leurs bouviers, soit un total de 60 bénéficiaires, à travers des sessions théoriques et pratiques dispensées au Centre d’Appui Technique de Mpassa. A l’issue de leur formation, les éleveurs se voient remettre un kit constitué de 3 génisses et d’un taurillon, sous la forme d’un contrat de métayage.
Les apprentissages techniques permettent aux éleveurs de se professionnaliser dans la conduite de leur élevage. Des supports de vulgarisation technique ont été réalisés afin que les bénéficiaires puissent continuer à se former, avec l’appui continu des techniciens du projet.
Le projet assure l’approvisionnement en bovins, dans des conditions particulièrement difficiles. L’absence de cheptels de proximité nécessite d’importer les bêtes depuis le Cameroun ou la République démocratique du Congo. Une fois réceptionnés par les éleveurs, les bovins sont mis en métayage. Chaque métayer rétrocèdera au projet 7 bêtes qui seront ensuite diffusées à d’autres éleveurs.
Le projet soutient les échanges et partages entre professionnels agricoles, à travers des missions en Alsace et au Congo. Ces rencontres permettent de renforcer les liens entre les partenaires du projet, tout en contribuant à la professionnalisation et à la structuration des agriculteurs et éleveurs bénéficiaires.
L'Institut régional de coopération développement (Ircod) est une association de droit local créée en 1986 avec le soutien de la Région Alsace. Il rassemble près de 100 collectivités et associations alsaciennes à des actions de coopération dans les pays du Sud.