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L'art dans la ville Une déambulation poétique à Saint-Nazaire

A Saint-Nazaire, l’art est au cœur de l’espace public. Au fil des rues, on découvre les fresques monumentales de street artistes du monde entier, des œuvres contemporaines telles que la célèbre Suite de triangles créée par l'artiste Felice Varini dans le cadre du parcours Estuaire.

Trois nouvelles fresques sur les murs de la ville

Stimuler son imaginaire et faire un voyage poétique, c’est la promesse des trois fresques qui ont été réalisées cet été dans les rues nazairiennes.

Proposé en partenariat avec la Galerie parisienne Itinerrance, spécialisée dans le street art à qui l’on doit la « Galerie à Ciel ouvert » dans le 13e arrondissement de Paris, ce projet s’inscrit dans l’axe « tagguer la ville » de la politique culturelle menée par la Ville de Saint-Nazaire.

DALeast, artiste chinois installé à Berlin, a investi le bâtiment de Maxi Bazar sur l'esplanade des Droits de l'Homme et du Citoyen, avec son bestiaire graphique en 3D représentant un oiseau majestueux bravant les vagues.

Boulevard Léon Blum, les promeneurs pourront admirer deux œuvres de David de la Mano. Reconnu pour ses silhouettes humaines minimalistes en noir et blanc, cet artiste espagnol installé en Uruguay questionne les liens sociaux en jouant sur les formes, les contours et les contrastes.

Son travail donne naissance à un monde où l’humain et la nature sont toujours liés, dans un perpétuel mouvement.

Quand la frénésie créative s'empare de la ville

Véritable terrain d’expérimentation artistique, Saint-Nazaire inspire les créateurs. La ville portuaire se trouve sur le parcours Estuaire, collection d’œuvres d’art contemporain qui se découvre toute l’année à pied, à vélo, en voiture ou en croisière. Parmi ces œuvres, on retrouve Suite de triangles, la plus grande réalisée par l’artiste Felice Varini en 2007, ou encore Le Jardin du Tiers-Paysage, espace en triptyque imaginé par le jardinier Gilles Clément.

Dernière-née des œuvres d’art contemporain nazairiennes, l’installation Lignes de désir est visible sous le pont de la Matte. Elle s’inscrit dans le cadre de la rénovation de la gare. Avec ses tubes d’acier rouges et jaunes sur fond bleu, l’artiste nantais Julien Nédélec s’est inspiré des espaces que dessinent les piétons en prenant des chemins de traverse avec le désir d’aller à l’essentiel. Ludique et colorée, cette œuvre est aussi un hommage aux grands voyages transatlantiques qui ont fait la renommée de Saint-Nazaire.

Suite de triangles (en haut), Jardin du Tiers-Paysage (à gauche) et Lignes de Désir (à droite)

Les Escales font le mur. Un parcours de fresques à l'international

Chaque année depuis 2015, Le festival Les Escales propose à un street artiste du pays invité d'exprimer sa créativité sur une façade d'immeuble. Fruit d'un partenariat avec l'office HLM de l’agglomération nazairienne Silène, ce projet a permis de voir naître six fresques monumentales à découvrir dans les rues du centre-ville de Saint-Nazaire.

Baptisée Dialogues, la fresque du street artiste brésilien Apolo Torres symbolise une forme de communion entre des personnes de différents horizons – une mère et son enfant, un jeune couple ou encore des musiciens. Ce sont des scènes de vie, plusieurs histoires qui s’imbriquent les unes aux autres. La musique pour Apolo Torres est la forme d’art ultime, qui se vit sur l’instant. Sa peinture, elle, est là pour immortaliser l’éphémère et faire que la musique continue d’exister.

En 2018, l'artiste australien Matt Adnate a été invité par le festival Les Escales à réaliser une fresque monumentale sur la façade de l'immeuble Caraïbes entre le Ruban bleu, le Théâtre et la base sous-marine. En moins de 4 jours il a donné vie à un enfant aborigène qui fascine les passants.

La culture des indigènes de son pays intéresse le graffeur depuis toujours. Matt Adnate fait le tour du monde, Berlin, Paris, Tokyo, pour rendre visible la communauté aborigène.

En 2017, c'est au tour de la street artiste Ellen Rutt, originaire de Detroit, d'exprimer sa créativité sur l’immeuble « Panama », rue Henri Gautier. L’œuvre monumentale de 108 m², intitulée « Serendipity », illustre sa vision du festival Les Escales : d’inspiration cubiste, différentes formes et couleurs s’imbriquent les unes aux autres, dans un même espace et dansent ensemble.

Sur les murs de la résidence Les Caraïbes, à proximité du Ruban Bleu, les promeneurs peuvent apercevoir Le jardin de fynbos réalisée par l’artiste sud-africaine Nardstar en 2016.

Originaire de Cape Town, Nardstar a souhaité représenter une fleur typique du Cap sous la forme d'un triptyque de 60 m².

En 2015, le graffeur INTI a peint la fresque géante qui orne la façade du Callao. « Exodus 2 » représente un jeune garçon migrant d’Afrique vers l’Europe.

Ofrenda, signée La Robot de Madera, représente un étudiant chilien, tombé lors d’une manifestation en faveur de l’éducation. Les deux œuvres se répondent et sont là pour rappeler deux destins tragiques qui ne seront jamais oubliés.

En face de ces deux grandes fresques, une luxuriante jungle sud-américaine peinte par Charquipunk sur un transformateur électrique invite au voyage.

A la recherche des Oides...

Quel Nazairien ou Nazairienne n'a jamais vu ces petits personnages bleus sur un mur de Méan-Penhoët ou au détour d'une rue ? Leur créateur Charles Cantin a donné vie à ces drôles de personnages il y a près de 4 ans. Aujourd'hui, les Oides peuplent de nombreux recoins de la Ville de Saint-Nazaire et se mettent même à voyager !

Street art et patrimoine. Jeu de piste à Méan-Penhoët

Du port du Brivet au bassin de Penhoët, un « parcours de révélation patrimoniale » est proposé aux promeneurs en quête de visite insolite. Le concept : un jeu de piste dans l’espace urbain pour créer une rencontre avec le passant. Sur le parcours, nous retrouvons Eugénie, André, Julie et Michelle et le chat Marcel, des personnages réalisés par le street artiste Jinks Kunst. Chacun venant d’une époque différente, ces personnages accompagnent le promeneur tout au long de l’aventure et racontent leur histoire et celle du quartier des années 1900 à aujourd’hui.

Jinks Kunst se classe dans l’art contemporain urbain et réalise ses œuvres à l'aide de pochoirs à échelle humaine.

A événement exceptionnel, œuvre exceptionnelle

En 2017, Saint-Nazaire accueillait The Bridge, un événement hors norme dont se souviennent encore les Nazairiennes et les Nazairiens. Pour l'occasion, le bailleur social Silène a laissé libre cours à l'imagination de Félix et Marin, mieux connus sous le nom des Toqué Frères. Les deux artistes se sont attaqués au pignon d'un immeuble, 73 rue Ferdinand Lesseps, pour y peindre une fresque monumentale représentant le paquebot de légende Queen Mary 2.

Credits:

Martin Launay - Christian Robert - Blandine Bouillon - Hélène Defoy pour la Ville de Saint-Nazaire

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