Laurence n'aime pas l'eau car cela lui fait penser à l'océan qui lui a pris sa mère car dès les premières pages elle évoque " l'embarquement des choses que l'eau ne ramène jamais".
Nous avons l'exemple de la page 29 où elle dit: "J'ai des pierres plein les poches je ne les jette plus dans l'eau".
Voulant donner trop d'amour à Sébastien pour essayer d'oublier la douleur que sa mère a laissé, elle se fait encore abandonner. Son désespoir est d'autant plus grand car maintenant elle est seule face à sa tristesse et pour l'exprimer elle crée un poème en rapport avec l'eau qui explique que son amour s'est écoulé :
J'ai bu trop vite, j'avais si soif. J'ai bu si vite qu'il n'y a plus rien à boire. J'avais si soif, j'ai vidé le puits.
Avant de partir, le corps de Simone "s’abandonne et se vide des eaux usées comme son urine, odeur de bouillon" exemple:
Simone insinue que l’eau emporte tout et que le lait fait de même:
"Les mots pour personne, elle le les plonge dans la casserole, le lait les efface maintenant. Rien n'existe "
Dans la page 209, Isabelle Monin explique qu'elle veut rendre double usage à l'eau: le côté protecteur qui les sauvera des dangers et celui qui les menacera également . Les femmes auront plus de relations avec l'eau que les hommes.
" tout par à la rivière "
C'est une citation de la page 251 de l'enquête qui signifie l'humidité des photos le tout faisant penser à l'eau.
Laurence dans l’enquête dit qu'elle a horreur des baignades comme par exemple:
"Non jamais de baignade j’ai horreur de ça. Je sais très bien nager mais je n’aime pas l’eau".
Et Isabelle Monin reprend une phrase du roman comme un écho ...
"Quand je sauraii nager, j’irai au fond des rivières j’en suivrais le cours par en dessous, je connaîtrais tous les passages".