Roman Kacew Romancier Français

Romain Gary, né Roman Kacest, était un célèbre romancier français d'origine russe. Né le 8 mai 1914 à Vilnius, actuelle capitale de la Lituanie, il donna au cours de sa vie des versions différentes de ses origines. Issus de parents juifs et de nationalité russe, il fut Émile Ajar, Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi. En effet, il publia plusieurs romans sous l'identité d'Émile Ajar, ce qui lui permit d'être le seul auteur à obtenir deux prix Goncourt, la première fois sous son pseudonyme courant, pour Les Racines du ciel, en 1956 et la seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975.

Durant son enfance, Gary est élevé par sa mère après le départ de son père. A l'âge de 14 ans, quand il arrive en France avec sa mère, il étudie le droit à Paris. En 1940 il rejoint la France libre où il sert dans les Forces aériennes françaises libres. C'est durant cette période que Romain Kacew choisit le nom de guerre de Gary, ce qui signifie brûle en russe. Cela deviendra son pseudonyme. Il termine la guerre comme capitaine de réserve et est nommé compagnon de la Libération.

Au cours de sa vie, il aura plusieurs femme, dont Lesley Blanch et Jean Seberg.
A gauche Paul Pavlowitch, cousin de Romain Gary, à droite.

À l’époque, la critique ne lui accordait plus son attention flatteuse à Gary qui était considéré comme un bon romancier, mais un peu ennuyeux. Il décide alors de tenter de masquer sa plume.On connaît la suite des événements par Gary lui-même qui l’a racontée dans Vie et mort d’Émile Ajar et par Paul Pavlowitch dans L’Homme que l’on croyait. Romain Gary écrit Gros-Câlin, un roman sur la solitude. Dominique Bona situe ce roman « quelque part entre Vian et Queneau », pour les innovations de langage, les jeux de mots, les entorses à la syntaxe, au vocabulaire et à la grammaire. C’est un style neuf, dans le registre familier, mais sans argot. Les critiques estimant le style de Gros-Câlin entièrement nouveau, aucun d’entre eux ne s’est rendu compte qu’ils auraient pu trouver nombre de similitudes avec des œuvres de Gary. Il avait, en effet, pris soin de parsemer Gros-Câlin de métaphores et de personnages tirés de ses œuvres antérieures. Dès l’automne 1975, Romain Gary décide de donner une voix à sa créature et propose à son petit-cousin Paul Pavlowitch d’incarner Émile Ajar. Les critiques de l'époque trouve que Gary est surpassé par Ajar. Gary prend d'autre pseudo comme Shatan Bogat et Fosco Sinibaldi. Il semble que Gary joue avec les codes de la littérature et qu'il essaye de trouver sa propre identité

Il écrit de nombreux livres, notamment en 1937, Le Vin des morts sous Romain Kacew, en 1956 Les Racines du ciel (prix Goncourt) et en 1970 Chien blanc, sous l’identité de Romain Gary. Il écrira également La Vie devant soi (prix Goncourt), sous Émile Ajar en 1975. Il écrira d'autres romans sous les identités de Fosco Sinibaldi et Shatan Bogat.

L’attribution d’un style à un écrivain ou à un auteur peut apparaître naturelle et ne constitue pas généralement un enjeu problématique. Or, certains « cas » surprennent et induisent des problèmes de définition des notions d’« écrivain » et d’«auteur». Tel est le cas de l’écrivain Romain Gary qui, lui-même, a écrit sous divers pseudonymes mais à qui l’on a attribué aussi divers «styles». L’enjeu «stylistique» est tout aussi important induisant par répercussion un enjeu génétique et linguistique. En demeurant l’écrivain, Romain Kacew cherche à devenir un autre auteur que celui qu’il a été dans ses romans précédents.

Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980 en se tirant une balle dans la bouche. Il laisse une lettre mystérieusement datée « Jour J » et dans laquelle il écrit : « Aucun rapport avec Jean Seberg », une de ses femmes qui se suicida 3ans avant. Une statue est construite à Vilnius en son honeur.

Les biographes de Gary ne donnent pas une seule raison à son suicide. Cela pourrait être la peur de vieillir, l’impossibilité de reprendre le contrôle de la situation, la mort de sa femme. L’écrivain a laissé une lettre qui sera rendue publique où il donne une raison implicite à son suicide : « …Alors, pourquoi ? Peut-être faut-il chercher la réponse dans le titre de mon ouvrage autobiographique La Nuit sera calme et dans les derniers mots de mon dernier roman : «car on ne saurait mieux dire». Je me suis enfin exprimé entièrement »

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