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L'apprentissage, formation d'excellence, passion exigée, emploi assuré Les Compagnons du Devoir, Maison de Pantin

Bien au-delà des métiers d'art, les Compagnons du Devoir contribuent à la valorisation, la transmission et à l'évolution des métiers traditionnels. De plus en plus, leur formation d'excellence séduit. En témoigne la jeune promotion de cordonniers-bottiers, du Pôle d’excellence des matériaux souples de Pantin.

Installé au 22, rue des Grilles, à Pantin, sur près de 1400 mètres carrés, le Pôle d’excellence matériaux souples (cuir et textile) forme des jeunes du CAP à la Licence pro, à quatre métiers : cordonnier-bottier, maroquinier, tapissier et sellier-garnisseur. La Maison de Pantin accueille également 140 pensionnaires des quatre coins de l'hexagone.
Pantin est un centre de recherche et de formation dédié aux savoir-faire dans le domaine des métiers de cordonnier. Bottier, podo-orthésiste, cordonnier-réparateur... Tous ont besoin de comprendre les bases du métier et la structure de la chaussure pour exercer au mieux leur future profession.

Association loi de 1901, les Compagnons du Devoir forment chaque année 8 000 à 10 000 jeunes, en formation initiale ou en formation supplémentaire, avec un parcours en alternance fondé sur la mobilité. L'apprenti est reçu compagnon après la présentation de son chef-d’œuvre, puis réalise un tour de France pour consolider son expérience et transmettre son savoir-faire.

Réhabiliter le travail manuel, donner le goût du travail bien fait, valoriser l’excellence professionnelle...Tels sont les objectifs des filières d'excellence de l'apprentissage portées par les Compagnons du Devoir.

Après leur diplôme initial, les jeunes effectuent leur tour de France, pendant 4 à 5 ans, comme "Compagnons du Devoir", à raison d’une étape par an, en contrat de professionnalisation. Ils deviennent tour à tour chef d’équipe, responsable de bureau d’étude, responsable de prototypage…

Redonner ses lettres de noblesses aux techniques oubliées

Peausseries et cuirs souples sont découpés, ajustés et cousus main pour réaliser des chaussures selon les savoir-faire traditionnels français. Ici, on prépare du ligneul, fil fait à la main et poissé pour la couture manuelle de la chaussure.

Isolée des bruits de l'atelier par un casque, Axelle repositionne à l'extrémité du ligneul les soies de sanglier, technique spécifique à la couture manuelle.

Les fils passent alternativement d'un côté à l'autre à travers des trous faits par une alène. Ils forment ainsi une succession régulière de points.

Axelle réajuste ses points avec l'aide d'Anne-Lise, formatrice.

Un métier qui se féminise

Menacé de disparition, le métier de cordonnier s'est féminisé. La promotion compte 11 filles pour 4 garçons.

"Titulaire d'un BTS podo-orthésiste, j'ai choisi de compléter ma formation par un CAP de cordonnier-bottier pour comprendre la structure d'une chaussure"
"Ce que j'aime dans l'enseignement, c'est l'échange, la transmission et l'humain. Chaque apprenti est différent avec son caractère et son histoire", Anne-Lise Marcheteau, formatrice

Les jeunes apprentis en formation initiale côtoient des apprentis plus âgés qui effectuent leur tour de France, sous contrat de professionnalisation. Entraide, générosité, savoir-vivre ensemble sont aussi les maîtres mots de l’institution.

Cours techniques axés sur la pratique et enseignements généralistes, font le succès de la formation des Compagnons du Devoir. Une large part de la scolarité se déroule en entreprise, où les jeunes perçoivent un salaire d'apprenti.

"C’est un métier de tradition, dans lequel il y a beaucoup à découvrir, et qui est en passe de disparaître. Il allie tradition et modernité. Cela me plaît bien."
"J'envisage de réaliser le tour de France puis d'avoir ensuite une expérience à l'étranger pour connaître d'autres techniques. J'aimerais me spécialiser dans la botterie pour concevoir et réaliser entièrement mes chaussures."

Le Pôle des matériaux souples est spécifiquement dédié au développement des partenariats avec des enseignes du luxe, notamment avec la manufacture J.M Weston, à Limoges. Des échanges internationaux permettent aussi aux Compagnons de travailler dans les ateliers japonais comme ceux des maîtres bottiers Fukuda et Takumi.

Quand l'apprentissage est une garantie de succès : après leur tour de France, le taux d'insertion professionnelle des Compagnons est de 96%.

Credits:

Amandine Bonnet et Marie Dauphiné - Service d'information du Gouvernement

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