Pawel Wojtak, Looking trough bars hurts, 2010. Cette affiche publicitaire d'amnesty internationale met en scène l'emprisonnement de Auny San su kyi, figure de l'opposition non violente de la dictature de la Birmanie. Les rayures de l'affiche représentant les barreaux d'une cellule blessent le regard à l'instar de celui du prisonnier qui regarde vers l'extérieur. La légende souligne l'horreur de la détention et la disparition progressive de l'image et de la personnalité des prisonniers.
Leandro Erlich, houses, 2012. L'installation mise en place par l'artiste à Londres de plusieurs façades de maisons victoriennes et d'un jeu de miroir joue avec notre perception. En effet, l'artiste propose une expérience aux habitants du quartier de défier les lois de la gravité et de créer une mise en scène. S'envoler, marcher sur les murs, s'accrocher aux fenêtres sont autant de scénarios possibles pour les participants.
Hirotoshi Itoh, objet en pierre, 2012. Deux sacs en papier gris déposés par l'artiste sont offerts à la vision du spectateur. Cette installation est en réalité en pierre. Itoh joue avec la capacité du spectateur à reconnaître au premier coup d'oeil l'objet, malgré l'opposition des matériaux utilisés.
La perception utilise nos sens pour remettre en question notre espace et notre capacité d'observation. Les différents projets autour des troubles optiques soulèvent le problème de l'apparence et donc du fond et de la forme. Ce procédé oblige un effort de réflexion pour comprendre l'installation et induit un questionnement sur l'idée qu'on se fait des choses au premier coup d'oeil. Les projets relèvent souvent d'un défit technique autour des jeux d'illusions.