Dans les pas d'Ayrault Bonn et munich, du 16 au 18 février 2017

Jean-Marc Ayrault en Allemagne

Munich, à la fin de la Conférence sur la sécurité, samedi 18 février.

Jean-Marc Ayrault, avec le ministre des affaires étrangères allemand.

Fin de carrière d'élu pour Ayrault

Je suis très serein. J’ai été un militant, engagé en politique en 1971, au parti socialiste, avec le congrès d’Epinay, François Mitterrand. J’ai connu toutes les années de conquête de la gauche. J’ai été maire de Saint-Herblain, maire de Nantes. Trente cinq ans maire ! Et puis j’ai été élu député, depuis 1986 ! Dans les deux cas, j’estime que c’est ma responsabilité de transmettre à d’autres générations. J’ai préparé le terrain, dès 2008. J’ai tenu ma parole. Johanna Rolland est aujourd’hui maire de Nantes. Elle a à peine 40 ans. Elle fait bien son travail. Et elle représente l’avenir de la ville. Karine Daniel est aujourd’hui députée. Bien sûr, les électeurs devront revoter. Mais j’ai toute confiance. L’honneur de la politique, ce n’est pas de s’accrocher tout le temps.
Etre élu, c'est désormais l'affaire des autres. Je ne briguerai plus aucun mandat. Mais pas question pour autant d’abandonner totalement la politique. Je peux être utile. Je peux soutenir, je peux m’engager aussi dans la société civile. Ca peut être l’occasion pour moi de donner un retour d’expérience, avec des cours que je pourrais donner ici ou là. Il y a aussi beaucoup d’engagements associatifs qui sont possibles…

A Matignon, "c'était rude"

Quand je suis arrivé dans mon bureau à Matignon en 2012, je savais que j’allais diriger une administration, un gouvernement. Mais cela ne m’a pas impressionné. Par contre, la politique nationale, ce n’est pas du tout repos. C’est quelque chose de très rude.Tous les problèmes se posent en même temps. Il y a des décisions qui dépendent de nous, mais aussi des autres pays…
Jean-Marc Ayrault à Munich.

Hamon... ou Macron ?

Je n’ai pas encore choisi. J’ai voté à la primaire de gauche. Benoit Hamon l’a emporté, il est en train de s’organiser, il débute tout juste sa campagne. Il y a du temps de perdu, d’une certaine façon, pour convaincre et entraîner. Il faut veiller à ce que les conditions soient réunies pour être au deuxième tour. Et à l’heure où vous m’interrogez, elles ne le sont pas.
Macron ? J’attends le programme qu’il devrait rendre public dans les prochains jours. Une chose est sure. Je ne peux pas me résigner à devoir choisir entre Fillon et Le Pen. Ca serait insupportable. La question, c’est comment on fait pour être au deuxième tour, en abordant les questions internationales, et sans abandonner nos engagements européens…
La réunion à Bonn, en face du Rhin, des pays qui soutiennent les opposants au régime syrien.

Notre-Dame-des-Landes

Il faut être rationnel. Notre-Dame-des-Landes n’est pas un but en soi. Ce n’est un trophée pour personne. C’est la question de l’aéroport actuel de Nantes, dont le trafic ne cesse d’augmenter. On sera bientôt à 5 millions de passagers, l’actuel aéroport ne répondra plus. La question d’un grand aéroport pour la métropole nantaise et la région est posée depuis longtemps. Le projet a franchi toutes les étapes…
Il faut y aller, mais pas par la provocation. Il y a des zadistes qui attendent, l’arme au pied, de s’engager dans cette confrontation.

Made with Adobe Slate

Make your words and images move.

Get Slate

Report Abuse

If you feel that this video content violates the Adobe Terms of Use, you may report this content by filling out this quick form.

To report a Copyright Violation, please follow Section 17 in the Terms of Use.