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Centre Hospitalier de Cornouaille Service de NEONATALOGIE

Depuis plusieurs années, le service néonatalogie de l’hôpital de Quimper lie les parents des nouveaux-nés prématurés aux soins. « Une réelle avancée » selon le personnel soignant.

On comprend tout dans ces regards.

C’est que tout est fait pour ne pas stresser les petits patients dont l’équilibre est parfois fragile. Ici, tous sont âgés de moins d’un mois. « Nous accueillons les bébés nés prématurément, après 32 semaines de grossesse (si le bébé naît avant ce stade, il est envoyé au CHU de Brest, N.D.L.R.), mais aussi ceux nés au terme de la grossesse, souffrant de maladies, infections, traumatismes », explique Christel Queinnec, une des médecins du service qui compte trois pédiatres, 23 infirmières ou puéricultrices et 6 agents hospitaliers.

La poussette a aussi ses fans chez les bébés .

Dans ces couloirs, se taire, c’est servir. Au service néonatalogie du centre hospitalier de Quimper, il n’y a pas une voix plus haute que l’autre. Rarement un son ne vient briser le calme ambiant. Même les portes, coulissantes, ont été conçues pour ne pas claquer. « La réduction du bruit est une préoccupation permanente », précise Sylvie Le Gall, cadre du service. Tout comme la luminosité des chambres, qui doit être la plus faible possible.

Bébé, mère et puéricultrice en communion
Avant de pénétrer en chambre
Le bébé, les parents et la puéricultrice, le trio magique.

La plupart du temps, aux côtés de chaque bébé hospitalisé, on trouve une mère ou un père. Exemple dans une des quinze chambres du service, avec Mathéo et Émilie, sa maman.

La mère au coeur du dispositif.

L’inquiétude de la mère se confirme : Mathéo souffre d’une bronchiolite. Difficile pour lui de respirer. De s’alimenter, également. « On a dû mettre en place des perfusions, détaille la mère, qui tient d’une main le masque sur la bouche de son fils. C’est un traitement gazeux pour faciliter sa respiration. » Debout, près de la mère et de son enfant, Stéphanie, puéricultrice, valide les propos. Elle approuve également les soins qu’apporte Émilie à Mathéo. Une scène qui illustre bien l’une des dernières révolutions dans le monde de la néonatalogie. « 50 % du travail est désormais effectué par les parents, précise Christel Queinnec. Leur participation aux soins, leur collaboration avec l’équipe soignante est une réelle avancée. On ne pourrait plus fonctionner sans eux. »

Mathéo est confortablement installé avant le biberon.

En plus du confort côté parental, le procédé est un vrai plus pour le bébé. « On pratique énormément le « peau à peau ». Le bénéfice sur la stabilité, la maturation et l’attachement de l’enfant au parent est scientifiquement prouvé », confirme Christel Queinnec. « L’odeur d’un père ou d’une mère, cela sécurise l’enfant », poursuit-elle. Émilie peut confirmer : « Quand c’est une infirmière qui fait les soins, je vois que Mathéo me cherche du regard. »

Les puéricultrices sont aussi des référentes pour les étudiants de passage.
La garde-robe du Centre Hospitalier

Dans quelques jours, le petit Mathéo fêtera son premier mois. Peut-être aura-t-il alors quitté le service néonat’. Pour cela, « il faudra qu’il ait repris un peu de poids », indique Sylvie Le Gall. Encore un petit effort pour atteindre 1,8 kg, poids à partir duquel il pourra mettre les voiles du cocon qu’est le service néonat’...

Credits:

Texte Basile Caillaud Photos Ym Quemener

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