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Venom 2005 – États-Unis. Réalisation : Jim Gillespie. Scénario : Flint Dille, John Zuur Platten et Brandon Boyce. Avec : Agnes Bruckner, Rick Cramer, Jonathan Jackson, Laura Ramsey, Meagan Good

Pendant un instant, jouons l'avocat du diable.

Prenons la défense d'un de ces films qui font la mauvaise réputation du cinéma d'horreur. Ces films décérébrés, où la violence est gratuite, les frayeurs faciles et le fond inexistant. Prenons la défense de Venom.

That man gives me the wheebies

Backwater, Louisiane. À la suite d'un accident, Ray, un solitaire effrayant les adolescents, meurt après avoir été mordu à de multiples reprises par des serpents. Mais lorsqu'ils s'avère que ces serpents étaient les réceptacles d'âmes criminelles, Ray reprend vie. Avec une seul idée en tête : massacrer tous ceux qui auront le malheur de croiser sa route.

Ça vous semble stupide ? Ça l'est. Alors soyons sérieux un moment. Si après avoir vu l'affiche et lu le synopsis, vous avez quand même envie de lancer Venom, c'est en connaissance de cause. Personne ne peut croire que c'est un chef-d'oeuvre. Ni même simplement un bon film. Venom, c'est un teen movie pur. Pas de profondeur, pas de réflexion. Maintenant que c'est clair, on va pouvoir commencer à apprécier.

Eh oui, une fois qu'on a compris et accepté ce qu'est Venom, on peut prendre du plaisir à le regarder. Et ce malgré la réalisation défaillante, les flashs gerbants au moment des meurtres, la flopée de personnages auxquels on ne s'attache jamais. Venom a le mérite de savoir ce qu'il veut : divertir par le sang, pas muscler les neurones. Et de ce point de vue là, c'est assez réussi.

Ce qui sauve Venom est son rythme. Alors qu'on frôle la catastrophe avec une exposition trop longue, une fois que le massacre est lancé, il n'y a plus de ralentissements à déplorer. Sur fond de mythologie vaudou, le film met en scène un assassin aussi violent qu'assoiffé de sang. Et puis, même si son histoire est, encore une fois, assez ridicule, elle a le mérite d'être originale.

MAMBO WOMAN MEANT BUSINESS, HUH? »

Le body count élevé, ainsi que la variété des méthodes de meurtre permet de garder le cap jusqu'à la finale. Un dernier acte qui évite de tomber dans le mielleux comme trop de slashers le font.

L'anecdote

La maison dans laquelle se réfugient les personnages et où vivait la grand-mère de Cece, est la même maison qui a servi au tournage du film de 2004 Evil remains.

Donc, au final, Venom, c'est quoi ? Un film qu'on ne peut pas qualifier de bon, ça, c'est certain. Et pourtant, il réussit ce qu'il entreprend. S'il ne choque, ne bouleverse, ni n'effraie jamais, le film de Jim Gillespie n'agace pas non plus. Tant qu'on est conscient de ce que l'on regarde, on ne s'ennuie pas. Et ça suffit à faire de Venom un film (un peu) recommandable.

À regarder entre amis pour une bonne vieille soirée pop-corn.

2,5/5

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