ARTICLES : Jean-Louis TASIAUX - Frédéric RENSON / PHOTOS : Jérôme HEYMANS - Jean-Louis TASIAUX - Frédéric RENSON
1. Une ruine médiévale dans les marais
Une tour en triste état et des anciennes écuries en ruine. C’est tout ce qu’il reste du château de l’ancienne Seigneurie de Hollogne-sur-Geer.
Une vaste prairie bordée par le Geer et ceinturée par les anciens bassins de décantation. Nous sommes dans la zone humide de Hollogne-sur-Geer.
Au milieu de cette réserve naturelle, c’est un sentiment de quiétude et de sérénité qui domine.
2. Au cœur des moulins de Hesbaye
Berloz par une froide après-midi de fin d’automne, EDF-Luminus nous ouvre la porte d’une de ses éoliennes. Céline Rycerski et Laurent Gonzalez, employés du producteur d’électricité, nous guident à l’intérieur de ce gigantesque générateur.
Pour progresser à l’intérieur du mât, nous empruntons d’abord un ascenseur exigu qui nous évite ainsi de gravir les 93 mètres de hauteur par l’échelle de service. À l’intérieur de cet immense tube, les sons sont amplifiés, transformés. Les bruits du treuil, des mousquetons de notre harnais résonnent d’un son métallique.
3. La splendeur passée des usines Thiry à Huy
Des générations d’ouvriers se sont relayées aux usines Thiry. L’ancien hall est un des derniers vestiges et joyau de l’industrie hutoise.
En entrant dans cet antre de l’industrie hutoise, ce qui frappe aux yeux, c’est le sol qui, par endroits, dessine des vagues. «Ce sont des pavés en bois. Du parquet sur chant qui était installé sous les machines, indique Denis Ruiz, directeur technique au CHRH. De cette manière, l’huile était absorbée par le bois…» Aujourd’hui, avec l’eau qui s’écoule de la toiture percée, le bois a gonflé.
4. Des trams sommeillent à Burdinne
Vieilles ampoules, anciens panneaux de signalisation, bobines, pièces de trams en tout genre, morceaux de motrice à vapeur… Le vieil atelier sent encore l’huile et on imagine bien l’effervescence qui devait y régner dans les années 50 quand Burdinne était un nœud important sur le réseau ferré vicinal, à l’intersection des lignes Hannut-Namur et Statte-Bierwart.
5. Les grosses pompes veillent sur Huy
Pour éviter que la Meuse ne remonte dans les égouts, les stations de pompage à Huy peuvent évacuer plus de 7 000 litres d’eau par seconde. Ces deux grandes constructions vitrées au look industriel vintage ne passent pas inaperçues.
Tous les égouts de la ville de Huy et des environs aboutissent ici. Depuis 1960, date de la construction des stations, les pompes ont toujours joué parfaitement leur rôle. Et encore aujourd’hui, même si certains tableaux de commandes ont été modernisés et que tout est automatisé, ce sont toujours les mêmes moteurs et les mêmes pompes qui garantissent aux Hutois de garder les pieds au sec même en cas de fortes pluies.
6. Dans les entrailles du pont Père Pire à Wanze
Les automobilistes sont des milliers franchir quotidiennement le pont Père Pire entre Wanze et Ben-Ahin. Pourtant beaucoup ont oublié les prouesses techniques qui ont été nécessaires à son édification dans les années 80. Et peu de gens savent que l’intérieur du tablier du pont est accessible tout comme son pylône. À condition bien entendu qu’on nous en ouvre la porte; ce qu’à fait pour nous Benoît Mignot, chef du distict de Huy pour le SPW.
Après avoir descendu quelques échelons dissimulés sous une trappe, on se retrouve donc dans le pont, juste sous la route dont on entend le va-et-vient de la circulation. On peut s’y déplacer tout le long des 341 m de Wanze à Ben-Ahin. «Le tablier est creux parce que c’est technique de construction offre une meilleure rigidité et à la fois une certaine légerté», indique notre guide.
7. Un hameau sacrifié pour la RN63 dans le Condroz
En 1981, le hameau de Petit-Brin, à Clavier, était détruit pour faire place à la voie rapide. Près de 50 habitants étaient expropriés.
Jean Nivarlet, secrétaire communal à l’époque, se souvient: «Il devait y avoir au maximum une cinquantaine de personnes. Le Collège a fait le tour de toutes les familles pour les prévenir avant qu’elles ne reçoivent leur avis d’expulsion . Ensuite les habitants ont eu quelques années avant de déménager. Ils ont eu le temps de se retourner. »
8. Amay : un emmental sous les pieds
Si le passé quasi légendaire des briquetiers est connu de tous les Amaytois, celui de leurs ancêtres mineurs l’est beaucoup moins. Car plus lointain aussi, puisqu’il faut remonter avant 1800 pour entendre les premiers coups de pioche dans le sous-sol amaytois alors transformé en véritable emmental de galeries. On en sortait de la houille mais aussi des métaux comme le zinc, le plomb et l’alun.
9. La façade cachée de la gare de Huy
La gare de Huy Nord et son style moderniste des années 70 au look discutable: nombreux sont les nostalgiques qui regrettent l’ancienne gare au grand hall en métal et verre qui se trouvait à cet endroit. Au bout de l’avenue Albert 1er, elle avait fière allure avec sa flèche et son horloge qui pointaient vers le ciel…
Maigre consolation pour ceux qui regrettent la disparition de ce bâtiment, une partie subsiste même si elle est cachée des regards.
Les dernières voix de la gare de Huy
La plupart des usagers de la gare de Huy l’ignorent mais la voix sortie de haut-parleurs pour les informer des allées et venues des trains ne vient pas de nulle part mais bien de la cabine de signalisation, à quelques mètres de la voie une. C’est là que 24 h/24 et 365 jours par an, deux personnes sont de permanence pour assurer la sécurité des trains et l’information des voyageurs.
Au sommet de la gare de Waremme
En taille, la gare de Waremme figure d’ailleurs parmi les plus importantes dans le patrimoine de la SNCB (hormis celles des grandes villes), à côté de celle de Ciney ou encore de Marbehan. Pourtant, seule une petite partie est réellement occupée.
10. Au coeur d'un des gigantesques silos de la sucrerie de Wanze
Prendre une photo de l’intérieur d’un silo est quasi-mission impossible tant la poussière de sucre est importante. On tente quand même le coup avec l'un des deux silos de la . Pour y parvenir, on redescend par un ascenseur qui passe au centre du silo puis on emprunte un souterrain sous la route.
Une fois arrivés contre le silo, la porte métallique est ouverte avec prudence car la surpression provoque un déplacement d’air. Dans la pénombre et la poussière, on distingue à peine la montagne de sucre. Avec cette curieuse impression d’être une petite fourmi perdue dans un immense sucrier.
Credits:
Jérome Heymans - Jean-Louis Tasiaux