Les Chamois Niortais défient le PSG en 8e de finale de Coupe de France vingt ans que les Niortais attendaient ce moment !

Après 20 ans de disette, les Chamois Niortais vont enfin goûter au plaisir de jouer un 8e de finale de Coupe de France à domicile. Ce sera contre le Paris-Saint-Germain, une des plus prestigieuses équipes européennes actuelles, double tenant du titre. Jusqu'à la date de cette rencontre fixée le 1er mars 2017 - et plus si affinités - la NR vous raconte tout.

Un dossier de la rédaction niortaise.

2 mars : le lendemain

Les supporters y ont tellement cru

Maudite 78e minute de jeu. Fichu – mais néanmoins talentueux – Pastore qui, à cet instant, a inscrit un but de raccroc bien loin des standards de son habituelle classe. Une ouverture du score que les Chamois, hier soir, n'ont jamais pu rattraper. Une ouverture du score qui est surtout venue ruiner les espoirs du club niortais, et de tous ses supporters, de se hisser en quarts de finale de la Coupe de France, en sortant le PSG, soit pratiquement ce qui se fait de mieux sur la planète foot européenne actuelle. Ce sera pour une autre fois.

Le but de Cavani dans les arrêts de jeu est anecdotique : les 10.000 spectateurs qui ont rempli le stade René-Gaillard – ce n'est pas si souvent – en bravant une météo absolument exécrable ne retiendront que la bravoure et le courage de leurs favoris.

Des drapeaux aux couleurs des Chamois ont été distribués avant le match. De quoi rajouter à l'ambiance et pousser les joueurs locaux jusqu'au bout de leurs forces.

Et c'est par une clameur, rare en cette enceinte, qu'ils ont remercié une fois le match terminé des joueurs locaux exténués et légitimement déçus, mais en tous points exemplaires.

Face à eux hier soir, ces derniers avaient l'équipe qui a passé ces dernières semaines un 7-0 à Bastia, un 4-0 au FC Barcelone et un 5-1 à l'OM. Excusez du peu ! Mais même pas peur nos Chamois ! Ils ont joué une rencontre héroïque, ils ont même parfois dominé et n'ont jamais été dépassés, poussés qu'ils étaient, parfois poussivement, mais poussés quand même, par des supporters qui y ont tellement cru. Certes, à René-Gaillard, la ferveur a toujours du mal à s'imposer. Et en face, force est de constater que le kop parisien a donné le change et, même bien moins nombreux, s'est souvent fait d'avantage entendre. L'habitude, forcément… Mais peu importe, après le match, le public s'en est retourné trempé mais heureux. Fier de son équipe qui a su, sans nul doute, être largement à la hauteur de l'événement. Qu'ils en soient chaleureusement remerciés.

Les supporters juste avant le match

2 mars 2017 : le match

Paris a dû lancer ses stars pour éliminer les Chamois

Niort (L2) – Paris SG (L1), 0-2 Le PSG a attendu le dernier quart d’heure pour écarter les Niortais. Cavani, Lucas et Pastore ont pesé en se levant du banc.

La belle aventure est finie. Les Chamois niortais qui avaient hérité d'une somptueuse affiche ont fini par mourir les armes à la main, non sans avoir brillamment lutté. Deux buts dans le dernier quart d'heure ont décidé du sort du match, le PSG lançant ses jokers de luxe pour parvenir à ses fins.

Trouver le compromis idéal entre la résistance défensive et la projection sur l'avant, tel était le plan de bataille du camp niortais. Denis Renaud n'y a pas dérogé en ne pénalisant surtout pas le secteur offensif, puisque Lamkel Ze et Grich étaient prévus d'entrée pour épauler Dona Ndoh.

C'était osé face à un PSG en pleine santé. Mais qui alignait hier soir une sorte d'équipe « bis » avec trois titulaires seulement du succès à Marseille de dimanche (Matuidi, Marquinhos, Meunier). Une chance pour Niort ?

La certitude, c'était que pluie et vent allaient modifier considérablement les appuis et les trajectoires, avec l'évidente possibilité de niveler les valeurs. Et Niort prenait crânement sa chance, témoin cette frappe déviée de Sambia (8e).

Mais bien évidemment, le Paris SG pouvait s'avérer dangereux sur chacune de ses accélérations, un centre fort et précis de Meunier pour la tête d'Augustin (12e) n'aboutissant pas. De justesse. De même qu'un nouveau coup de tête de Marquinhos cette fois (17e). Et que dire de cet essai de Guedes (24e) renvoyé du genou par Aréola ?

Les Chamois étaient dominés dans la possession, mais au moins, tenaient. Et chloroformaient même les Parisiens sur la fin de première mi-temps, toujours présents mais plus dangereux offensivement.

Les stars parisiennes dans le grand bain

Le prestigieux banc parisien (Cavani, Pastore, Lucas notamment !) se mettait à l'échauffement dès la pause. Unaï Emery pensait déjà qu'il allait falloir recourir au bataillon de luxe.

Un coup de tête de Bronn (56e) sonnait la charge pour les Niortais. Le stade s'embrasait. Et avant l'heure de jeu, après un bon tir d'Augustin en chant du cygne, Edinson Cavani était obligé de se lancer dans le grand… bain d'une pelouse détrempée pour essayer d'aller sauver Paris. Un signe fort…

Le meilleur buteur de L1 plaçait d'abord un coup-franc au ras du poteau d'un Desmas attentif (64e). Puis il était rejoint par une autre étoile du groupe, Pastore. Mais la décision ne venait toujours pas à l'entame du dernier quart d'heure ! Là, il y vraiment avait de quoi s'inquiéter pour les Parisiens.

Mais une inspiration assez géniale de Pastore qui sentit fort bien un ballon arrêté (78e, 0-1), permit au PSG de s'en sortir, avant même l'arrivée du troisième étage de la fusée, Lucas (dont la boue arrêta un but tout fait, 90e +3 !), tandis que Cavani en rajouta sur le fil (90e+3, 0-2). Comme quoi l'équipe de la capitale a eu besoin de toutes ses forces pour se sortir de cette délicate chausse-trape.

Qui passe Niort à la trappe, des Chamois qui n'ont pourtant jamais démérité

1er mars 2017 : Jour J

" J'ai les Chamois dans la peau ! "

Depuis plus de vingt ans, Lætitia Thomas encourage les Chamois niortais contre vents et marées. Ce soir, dans les tribunes, elle donnera tout pour que son équipe réalise l’exploit face au PSG.

Ils sont magiques. Il n'aura pas fallu beaucoup de temps avant que Lætitia Thomas ne glisse un compliment sur l'équipe qu'elle soutient depuis vingt ans. A chaque match à domicile depuis cinq ans, elle est dans les tribunes ; avant et après chaque rencontre, elle adresse des messages aux Chamois sur les réseaux sociaux ; lors de presque chaque entraînement depuis trois ans, elle est accoudée à la barrière. « Autant vous dire que je supporte mal les périodes de trêve… »

Sous ses airs timides, parfois effacés même, on perçoit chez Lætitia Thomas quelque chose qui bout à l'intérieur et ne se réveille que les soirs de match. Car si le cœur de la Rémoise d'origine n'a pas toujours battu pour les Niortais, il tourne dans sa poitrine comme un ballon rond depuis bien longtemps. « J'ai commencé par l'OM, comme à peu près tout le monde… se souvient-elle. Puis j'ai dévié sur Bordeaux parce que j'étais fan de Lizarazu ! »

Septembre 1996 arrive et Lætitia vient s'installer à Niort. Un voisin lui propose des places pour Niort - Amiens, au stade René-Gaillard. « Le coup de foudre ! » Après le premier match viennent la première dédicace, puis le premier maillot, offert par Tristan Lahaye, « mon gros coup de cœur. Mais sinon je n'ai pas vraiment de chouchou. Bon, en ce moment j'ai un faible pour Jérémy Choplin, j'aime la façon qu'il a de donner à l'équipe », admet-elle.

" J'ai toujours un vêtement aux couleurs des Chamois "

Depuis, Lætitia Thomas a accumulé une quinzaine de maillots. « Un jour, un Chamois a même échangé son maillot contre celui d'un joueur de Reims, ma ville d'origine, pour ensuite me l'offrir ! »

Elle se targue aussi d'avoir réuni une belle collection de peluches de chamois, de pendentifs… « J'ai toujours un vêtement aux couleurs des Chamois sur moi. Je crée mes propres T-shirts sur internet, que je porte lors des matchs. » Et pour son dernier anniversaire, en 2016, c'est à même la peau qu'elle a décidé de crier son soutien. « J'ai les Chamois dans la peau et j'en suis plutôt fière », avoue-t-elle en découvrant le poignet qui abrite un petit chamois tatoué, tout en finesse.

Aujourd'hui, il n'y a qu'à voir les joueurs venir lui claquer une bise pour comprendre que Lætitia Thomas fait partie de la famille, sa deuxième. L'autre, la « vraie », est souvent derrière elle pour aller atteindre les sommets : sa maman est fan et l'accompagne parfois aux entraînements et ses trois garçons partagent sa passion. « Il n'y a que mon mari qui n'aime pas le foot… Parfois, ça ne lui plaît pas trop que je passe autant de temps avec des hommes », sourit celle qui, lorsqu'elle n'est pas supportrice, est aide, à domicile – ça va de soi.

Le plus beau souvenir de Lætitia Thomas avec les Chamois est le match où s'est joué le maintien, contre Tours, l'année dernière. « Déjà lors de l'égalisation j'avais les larmes aux yeux, alors je ne vous dis pas au coup de sifflet final ! » C'était la deuxième fois qu'elle pleurait pour le foot ; la première ? « La Coupe du monde de 98, bien sûr ! » Jamais deux sans trois : les prochaines larmes – de joie, on l'espère – pourraient bien couler ce soir à René-Gaillard, quelque part en haut de la tribune populaire A.

L'énorme pari des Chamois au pied d'un haut sommet

Affiche magique pour les Chamois niortais avec la venue du PSG actuellement intouchable. Aux Niortais de trouver une petite brèche dans le monument…

Le difficile demande du temps, l'impossible un peu plus.

Rapportée au football, cette « décla » d'Antoine Griezmann, pardon, cette citation de Chaim Weizmann, épouse comme un gant la peau des Chamois. Vingt ans déjà qu'ils n'avaient plus goûté à un huitième de finale de Coupe de France, tandis que le souvenir d'un quart en Saône-et-Loire (1991) s'étiole déjà comme les projecteurs évanouis du stade de 20.000 places de Gueugnon, abandonné en pleins champs.

Mettre de la panique dans le cérémonial

Oui, le haut niveau appelle la patience, essayer encore, tenter toujours. Quel choc thermique entre le refus glacial de Sarre-Union en 2016 et cette porte ouverte vers la félicité après Sarreguemines le 31 janvier ! Car la somptueuse affiche d'aujourd'hui est composée avec l'énorme Paris S.-G, devenu l'un des meilleurs clubs européens. Qui marche sur l'eau et multiplie les buts entre Barcelone et Marseille… Et remplit les stades, même l'obsolète et inconfortable enceinte de René-Gaillard, où ils seront près de 10.000 à s'entasser ce soir. Peut-être sous la pluie pour la moitié.

« Ce match doit avant tout être une fête, lance le manager niortais Karim Fradin. Dès que l'on a eu connaissance de ce tirage, on a voulu, pour nos supporters, organiser la rencontre ici. Bordeaux nous avait fait des propositions. Je crois que l'on aurait pu satisfaire au total 40.000 demandes. Au moins, ce match aura le mérite de mettre pas mal de choses en lumière. Car le club en est à un virage historique ».

Tournant qui pourrait être plus sensationnel encore si Niort réussissait à se qualifier. En a-t-il les moyens, malheureusement amoindris depuis vendredi par la maudite expulsion de Romain Grange ? « On ne peut pas préparer une rencontre sans se dire que l'on a au moins une chance de passer, souligne le coach Denis Renaud. Je suis bien persuadé que les joueurs vont se donner sans aucune retenue. Ils ont le caractère nécessaire ».

Alors, après avoir tenu défensivement, il faudra bien essayer de mettre un peu de « panique dans le cérémonial », selon le mot d'Antoine Blondin. Trouver à tout prix un trou de souris pour bousculer la montagne. Et il ne faut rien s'interdire, soufflent en écho les joueurs du National de Chambly, des Oisiens pas oisifs, qui en seizièmes, ont repris trois buts à Monaco…

« Bien évidemment, reprend Denis Renaud, auteur d'un « casse du siècle » face à Marseille, précédemment avec les amateurs de Carquefou, il va s'agir d'aller vers un compromis. On a travaillé dessus avec plusieurs angles d'approche. Il faut trouver ainsi le juste milieu entre une façon efficace de défendre, et savoir conserver nos principes offensifs. Mais on sait fort bien qu'avec le PSG, les pièges peuvent surgir de partout. Les Parisiens excellent dans la conservation du ballon, les transitions, les projections vers l'avant, et sont capables de s'imposer sur un exploit individuel ». Mais si Niort sait endiguer les assauts à répétition du PSG, tout pourra alors s'éclairer…

Le difficile demande du temps, l'impossible un peu plus, martelons-le… Traduction immédiate pour cette fin d'après-midi : si nos Cham' tiennent le coup durant le temps réglementaire, la qualif' est pourquoi pas envisageable durant la prolongation ou aux « pénos ».

Allez, on prend le pari (fou), et on y croit !

Une centaine à l’aérodrome et une cinquantaine devant l’hôtel Mercure : les supporters du PSG étaient présents hier soir à l’arrivée de leurs idoles… qui ne sont pas venues à leur rencontre.

On pouvait s'y attendre, mais je suis quand même vachement déçue ! Ils auraient au moins pu s'arrêter trente secondes pour nous saluer ! Sacrément remontée cette maman qui, avec son mari et ses trois enfants tentant de cacher leurs larmes, ont fait le déplacement hier soir à l'aérodrome de Souché, comme une centaine d'autres, pour voir en chair et en os ses idoles du PSG.

Un copieux cahier des charges

Las : à peine l'avion posé sur le tarmac, vers 20 h 35, que ses occupants, presque tous casques sur les oreilles, se sont engouffrés dans le bus estampillé PSG, prenant à peine le temps de serrer la main du maire Jérôme Baloge venu les accueillir. Direction l' hôtel Mercure.

Seul Blaise Matuidi s'est rapproché de la foule – un peu – pour la saluer de loin. Notons que Cavani et Pastore ont quand même accepté de signer un autographe à un jeune supporter qui a été l'un des rares à être autorisé à venir au pied de l'avion.

Même déception palpable chez les supporters groupés devant les grilles de l'hôtel Mercure à deux entrées distinctes (l'entrée par l'avenue de Paris était bouclée). « Pourtant, ils sont bien plus nombreux qu'à Marseille ! », glisse l'un des agents de sécurité de l'entreprise employée pour encadrer le club parisien dans tous ses déplacements. Ils étaient six hier à filtrer toutes les allées et venues. Elles étaient autorisées au compte-gouttes. Le bus du PSG a pénétré dans l'établissement, les phares bleutés éblouissant les visages des jeunes déchaînés.

Quelques clients ont pu assister à la descente des joueurs, depuis La Véranda du Dauzac. Privilégiés, et heureux du spectacle ! Mais ils n'ont pu récolter la moindre signature. Sac sur l'épaule, en silence, les stars du ballon rond ont tracé la route sous le regard du chef cuisinier, toque vissée sur la tête, posté devant l'une des fenêtres de l'accueil. Les supplications des jeunes admirateurs n'ont pas suffi à attirer leur regard.

A 21 h, la soirée commençait tout juste pour le personnel de l'établissement, briefé par un imposant cahier des charges. L'équipe restera au premier étage privatisé jusqu'à son départ vers le stade René-Gaillard, aujourd'hui, dans l'après-midi.

Dembele et ses années PSG

Le capitaine des Chamois niortais, Alliou Dembele, connaît bien le Paris Saint-Germain pour y avoir fait ses gammes au centre de préformation.

Ce natif de Cergy-Pontoise avait 11 ans quand il est arrivé au centre de préformation du Paris Saint-Germain. A aujourd'hui 29 ans, il en garde de bons souvenirs et passera du statut de supporter à celui d'adversaire ce soir en huitième de finale de coupe de France.

Quelle a été votre réaction quand vous avez vu le tirage, Niort - PSG ?

« En venant de la région parisienne, ça fait plaisir, surtout à ma famille. Surtout qu'aujourd'hui, c'est le gros PSG. Ma famille supporte le PSG, mais là ils vont supporter Niort. Ils ont intérêt. »

Le maillot d'OkochaQuels souvenirs conservez-vous de votre passage au centre de préformation du PSG ?

« De très bons souvenirs. Je jouais dans ma ville natale de Cergy-Pontoise et j'ai été repéré par le PSG donc j'ai foncé. J'étais entraîné par Christian Mas. Je suis arrivé à 11 ans et je suis resté jusqu'à 15 ans. Porter le maillot du PSG, en étant de la région parisienne, c'était une fierté. J'ai toujours mes équipements de jeune du PSG. A l'époque, Okocha était venu au centre, j'avais eu son maillot. Je l'ai toujours. Quelques pros venaient en visite de temps en temps, Ronaldinho, Déhu. »

Avec quels joueurs qui ont percé avez-vous joué ?

« Steven N'Zonzi (FC Séville), Yannick Boli (Anji Makhatchkala en Russie), Granddi N'Goyi (à Dijon l'an dernier). »

Certains ont intégré le groupe pro à l'époque, pourquoi pas vous ?

« C'est un choix. C'était compliqué. Au PSG, la concurrence est rude. Mais ce n'était que du positif. Je n'ai jamais recroisé la route du PSG ensuite. »

Quel est votre joueur préféré au PSG ?

« J'aime beaucoup Verratti, son style de jeu. Mais je ne pense pas qu'il jouera. J'ai regardé le Clasico. Ils étaient au-dessus de l'OM, y a pas photo. Je les ai regardés un peu comme supporter et un peu comme adversaire. Mais je pense que ce ne sera pas la même équipe qui va jouer contre nous. Ça reste quand même des tops joueurs. Même les joueurs de Ligue 1, quand ils jouent contre le PSG, ils ont les yeux grands ouverts, alors nous. Je vais passer de supporter à adversaire en quelques jours. Cela ne m'est jamais arrivé. Mais sur le terrain, il n'y a pas de copain, pas de supporter. »

Prépare-t-on ce type de match comme les autres ?

« Non, ce serait mentir. On ne prépare pas le PSG comme on joue Orléans (adversaire de Niort en Ligue 2 samedi 4 mars). Pour le moment, je n'ai pas de stress, peut-être quelques heures avant le match. Il ne faut surtout pas jouer le match avant dans la tête. Ce sera à guichet fermé. Le public va nous pousser, mais face à nous il y aura une très grosse équipe, ce sera très compliqué. Il va falloir beaucoup courir. Quand on aura le ballon – et on ne l'aura pas beaucoup je pense – il faudra bien l'utiliser. Etre costaud en première mi-temps, ce sera l'une des clés. Et on verra la suite. Sur un match tout est possible. On peut marquer l'histoire du club, même si nos chances sont minimes. On va tout donner pour créer l'exploit. »

Paris va prendre Niort au sérieux

Les Chamois n'ont plus croisé la route des Parisiens depuis près de 30 ans et ce succès historique des Niortais (3-1) sur la pelouse du Parc des Princes, à l'occasion de leur unique passage en Division 1. Bien qu'arrivé cette saison dans notre Ligue 1, en conférence de presse hier midi, l'entraîneur du PSG Unai Emery n'ignorait rien de l'historique des confrontations passées entre les deux équipes.

La Coupe, un objectif

Malgré le petit nombre de celles-ci, dans un excellent français, le technicien basque a été capable de localiser parfaitement la préfecture des Deux-Sèvres sur la carte de France. Il a rappelé également en préambule que toutes les compétitions auxquelles son équipe participe sont des objectifs à atteindre.

« Pour nous, la Coupe de France est un objectif très important. Avec l'OM et ses dix victoires, nous sommes le club le plus titré dans cette compétition et nous avons l'ambition de conserver le trophée, et d'ajouter une onzième victoire à notre palmarès, l'année du centenaire de l'épreuve. »

La démonstration dominicale au Vélodrome a laissé des traces dans les rangs parisiens. Rabiot (malade), Verratti (coup sur le mollet), Ben Arfa (coup au genou) et Di Maria (bien mais pas à 100 %) sont restés à Paris. A ces absences s'ajoute celle de plus longue date de Thiago Motta. Malgré ces avatars, le groupe francilien aura fière allure. Avec un Javier Pastore qui revient petit à petit à son meilleur niveau et, très vraisemblablement, l'Argentin Lo Celso dont ce serait la première apparition sous le maillot rouge et bleu et Krichkowiak, le PSG sera compétitif ce soir à Niort.

« Nous ne profiterons pas de ce match pour donner du temps de jeu à certains joueurs. Avec mes adjoints, nous avons visionné quatre matches de cette équipe des Chamois et analysé leur jeu de la même manière que d'habitude. Niort a de bons joueurs, marque des buts et propose des choses intéressantes. Nous respectons cette équipe. Nous savons qu'elle va tout donner devant son public. Il nous faudra bien entrer dans ce match ! » Le public niortais et les Chamois sont prévenus, malgré les succès historiques de ces derniers temps (Barcelone et Marseille), l'appétit de victoires de l'ogre parisien n'a pas diminué pour autant.

28 février 2017 : J-1

Bronn : de la DH au... PSG

Encore amateur en DH la saison dernière à Cannes, le défenseur des Chamois Niortais Dylan Bronn va affronter les stars du grand PSG mercredi en Coupe

Imaginez. Le jeune Dylan Bronn, 21 ans, évoluait en DH avec l'AS Cannes l'an dernier et était livreur de sushis. Recruté l'été dernier pour la réserve niortaise en CFA 2, le défenseur de 1,85 m a fait ses premiers pas en Ligue 2 dès la première journée, titulaire face à Lens fin juillet. Il n'est passé pro qu'en octobre dernier. Mercredi, il sera face aux joueurs stars du PSG. Impressions.

Réalisez-vous ce qu'il vous arrive ?

« Oui, je le réalise. C'est super ce qui se passe cette année pour moi. J'essaie de prendre ça avec du recul, en restant serein. C'est une belle chose à vivre. C'est pour ça qu'on fait du foot aussi. Je joue avec Niort en Ligue 2 et c'est déjà un grand pas pour moi. Je vais essayer de prendre ce match contre Paris comme un match de championnat tout simplement et de garder la même motivation. Mais c'est quelque chose de grand. Je ne m'imaginais pas tomber cette saison sur le Paris Saint-Germain. Je suis énormément motivé. Je vais profiter du moment parce que je ne sais pas s'il y en aura d'autres. C'est vraiment exceptionnel. »

Supporter de l'OM ! Etes-vous supporter du PSG ?

« Non pas du tout. De l'Olympique de Marseille. Je suis d'autant plus motivé. »

Quand on est un défenseur, comme vous, comment fait-on pour arrêter un joueur comme Cavani ?

« Il faut déjà le suivre, car il n'arrête pas, il court dans tous les sens et il s'y prend très bien. C'est l'un des meilleurs attaquants européens et même du monde. Il va falloir travailler ça, pour stopper ses appels de balle. Après je ne sais pas s'il va être aligné. J'aimerais bien car se confronter à ce genre de joueurs, c'est vraiment exceptionnel. Après ça reste un être humain et sur un match, on ne sait pas comment ça peut se passer. »

Que vous disent les joueurs plus expérimentés, à vous les jeunes, avant d'aborder un tel match ?

« Ils nous disent d'en profiter au maximum car c'est le genre de matchs qui peuvent n'arriver qu'une fois dans une vie. Apporter de l'insouciance et peut-être de l'inexpérience aussi. Dans ces matchs-là, c'est toujours compliqué pour une grande équipe d'affronter des équipes de division inférieure. On l'a constaté nous dans notre parcours en Coupe de France. A Sarreguemines, Blagnac, tout ça, on a eu de grandes difficultés. Il faut s'accrocher, il faut se battre. On va essayer de jouer sur ça, le contexte, le fait qu'on soit d'une division inférieure, pour avoir les crocs. »

L'enjeu pour vous est aussi de voir où vous vous situez par rapport à ces joueurs ?

« Oui, voir l'écart entre ces tops joueurs et des joueurs comme nous qui évoluent en Ligue 2. On va essayer d'être au niveau. »

Avec qui aimeriez-vous échanger votre maillot ?

« A la fin du match, je vais me presser d'aller vers Thiago Silva, s'il est là. C'est un grand modèle pour moi. C'est le défenseur le plus complet. »

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Benaud : " De la place pour un exploit "

Avant de mener Bressuire de la DHR au CFA 2, en tant qu'entraîneur, Xavier Benaud avait déjà connu des émotions fortes dans le nord des Deux-Sèvres. Il était alors défenseur au Thouars Foot (1995-2000 et 2003-2005), un club passé maître dans l'art de briller en coupe de France. Et de défier le PSG… Les Thouarsais ont en effet reçu trois fois le club de la capitale en 32e de finale, en 1998, 1999 et 2001. Avec trois défaites à la clé, mais une foule d'histoires à raconter…

Raï, un grand monsieur

« Mon plus grand souvenir avec Thouars reste la victoire en 16es contre Martigues (alors en D1), en 1996, confie le coach bocain. La première fois contre Paris, on avait joué à Niort. Je me souviens de l'incroyable engouement populaire, mais surtout de la supériorité que dégageaient les Parisiens à l'époque. C'était quand même le grand PSG ! J'avais Simone ou Maurice au marquage, et sur les corners je devais prendre Raï… » Rude soirée !

« Raï, c'est vraiment un grand monsieur. Affronter des joueurs de ce calibre, c'est toujours un grand moment, même si on avait perdu logiquement (1-3). La deuxième fois, à Poitiers, le PSG était moins fort. On n'était pas passé loin de l'exploit, en perdant après prolongation, avec un but refusé pour un hors-jeu limite… »

Le PSG version 2017, lui, a de quoi faire frémir… « Accueillir une telle équipe de stars, c'est déjà beau. C'est un super coup de projecteur pour tout le foot deux-sévrien. On va suivre ça de très près. Trois jours après OM - PSG, il y a la place pour un exploit. Chambly (National) a bien failli sortir Monaco (5-4 ap). Alors pourquoi pas les Chamois ? »

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Quel visage affichera le PSG ?

Disons le tout net : quels que soient les joueurs alignés, si le Paris Saint-Germain fournit la même prestation à René-Gaillard que contre le Barça ou l'OM, les chances niortaises de créer l'exploit seront proches du néant. Peut-être 1 ou 2 %. Si en revanche, repus de ces joyeux festins, les Parisiens retombent dans certains de leurs travers, dans un stade désuet et une ambiance hostile, la cote pourrait vite atteindre la barre des 10 ou 20 %… Prospection en quelques thèmes.

Concentration ? « On veut continuer à montrer ce niveau pour pouvoir gagner le titre, on a aussi le match mercredi en Coupe de France contre Niort qui est important, et le match retour contre le Barça », a confié dès dimanche soir le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. La preuve que l'escapade parisienne au bord de la Venise Verte n'est pas négligée. De là à penser que les joueurs de la capitale seront aussi engagés que face à Messi et ses amis, il y a un pas…

Composition ? Unaï Emery n'a pas pour habitude de dévoiler son onze de départ la veille d'un match. Mais la conférence de presse prévue à 13 h 30 au Camp des Loges devrait malgré tout apporter des indications sur le visage qu'affichera le PSG demain soir, puisqu'il annoncera notamment le groupe des 18 parisiens qui s'envolera pour Niort dans la foulée. Sans trop s'avancer, on peut imaginer qu'il va en profiter pour faire tourner…

Trapp ou Areola ? Le premier a repris la place que le second lui avait chipé. Et l'Allemand ne semble pas prêt à la relâcher… Emery pourrait néanmoins choisir la Coupe pour relancer le jeune Français.

Aurier, Kimpembe et Maxwell ? Le coach basque a là aussi l'embarras du choix. Mais s'il veut garder tous ses défenseurs sous pression, il a tout intérêt à faire confiance à ces trois-là. Et faire souffler quelques autres (Meunier, Thiago Silva, Kurzawa ou Marquinhos)

Cavani ou pas ? Au milieu, pour ménager le trio magique (Rabiot, Verratti, Matuidi), Thiago Motta pourrait faire son retour (si son mollet va mieux) et Nkunku gagner du temps de jeu. Relancer Krychowiak ? Ce serait osé. Sur les côtés, c'est l'opulence : Draxler, Pastore, Di Maria, Lucas voire Ben Arfa, au choix… Enfin en pointe, détail intéressant : Cavani n'a pas encore joué une seule minute en Coupe de France. Si la tendance se confirme, Ben Arfa ou le jeune Guedes auront leur chance.

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Clasico : qu'en ont-ils pensé ?

Le Paris Saint-Germain a impressionné dimanche face à l’OM. Quelle impression a-t-il laissé aux Chamois qui l’accueillent demain en Coupe de France.

A la veille du match contre le Paris Saint-Germain, nous avons demandé à David Djigla, Zakaria Grich, Dylan Bronn et David Kiki ce qu'ils ont pensé de la prestation de leur futur adversaire, qui a crucifié l'Olympique de Marseille 5 à 1 au stade Vélodrome dimanche soir.

De gauche à droite, David Kiki, Dylan Bronn, Daouda Bassock, Zakaria Grich et David Djigla

Zakaria Grich : « C'était très impressionnant, surtout qu'ils ont mis 5-1 à Marseille, une équipe qui fait partie des meilleurs clubs français. On a eu le sentiment qu'ils n'avaient pas trop forcé. Ils se sont même permis de laisser Draxler et Di Maria sur le banc. Motta et Maxwell pas dans le groupe, ça veut dire aussi qu'ils ont un effectif pour pouvoir jouer toutes les compétitions. La Coupe de France, la coupe de la Ligue, la Ligue des Champions et le championnat. Ça fait peur, mais bon, voilà, on va prendre ce match comme un match de Coupe de France, sauf que cette fois-ci, ce sera nous le Petit Poucet. On va essayer de créer l'exploit et de faire chavirer le stade René-Gaillard. »

David Kiki : « Le Paris Saint-Germain a fait une démonstration. Aller mettre cinq buts à Marseille au Vélodrome, c'est une très grosse performance. Ils ont montré qu'ils étaient en forme. Maintenant, ça ne nous empêchera pas de jouer notre carte jusqu'au bout. En essayant de créer l'exploit. Ça reste un match de Coupe de France. »

Dylan Bronn : « On s'y attendait un peu. Depuis quelques semaines, ils sont au top niveau. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas été si costauds. On n'est pas inquiets. C'est un match entre êtres humains. Ce sera compliqué mais on prendra ce match comme les autres et on verra comment ça se passe contre nous. »

David Djigla : « J'ai regardé le match avec des coéquipiers et on a assisté à une grosse démonstration de la part du PSG. En ce moment, ils sont au top, on l'avait déjà remarqué contre Barcelone. En plus, ils ont un effectif qui leur permet de faire tourner de manière à aligner une équipe compétitive dans chaque compétition. On ne sait pas qui jouera contre nous, mais en voyant que Draxler et Di Maria étaient sur le banc, que Maxwell, Aurier ou Motta n'ont pas joué, on peut s'attendre à une grosse composition contre nous. Après, la Coupe de France, c'est autre chose. On va se concentrer et essayer de tout donner, mettre tous les ingrédients pour tenter de créer la surprise. »

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La presse en force au stade René-Gaillard

Dans le sillage de Niort - PSG, cinquante-cinq journalistes assureront la couverture du match. C’est là que Yann Brillaud, syndic de presse, entre en jeu.

Allez savoir pourquoi mais ce jeudi 2 février au soir, Yann Brillaud a été assurément le plus courtisé des journalistes sportifs français : « J'ai reçu des demandes d'accréditation presse jusqu'à 23 heures. Puis dès 7 heures le lendemain matin… » Le tirage au sort des huitièmes de la Coupe de France, désignant le poids lourd PSG, a forcément emballé l'engouement médiatique. L'affiche a aussi ravi le journaliste de la radio melloise D4B, mais un peu fait frémir le syndic de presse.

En effet, bénévolement Yann Brillaud s'occupe depuis plusieurs années des relations entre les médias, la Ligue de football et le club des Chamois niortais. Concrètement, c'est lui qui est chargé d'organiser l'accueil, lors de chaque match des Chamois niortais - aussi lors des matches de handball à Celles-sur-Belle - des représentants des media dans la tribune qui leur est dédiée au stade René-Gaillard. Un espace réservé qui n'est pas extensible : « En comptant large, nous pouvons recevoir une quarantaine de personnes, soit le double d'un match ordinaire de championnat. La majorité ayant besoin d'un poste de travail avec ordinateur. » De fait, Yann Brillaud, appuyé par un collègue parisien de l'UJSF (Union des journalistes sportifs en France), a reçu plus d'une centaine de demandes d'accréditations émanant des nombreux médias régionaux, journaux sportifs, radios et télés nationales, aussi des webmasters de clubs. La sélection définitive des accréditations a été établie vendredi dernier : « Le premier critère, c'est être titulaire d'une carte de presse. Au total, nous avons retenu quarante et un rédacteurs ainsi que quatorze photographes. »

" Coup de chauffe "

Son dernier souvenir et premier vrai « coup de chauffe » lors d'une Coupe de France, le syndic l'a connu il y a deux ans à Bressuire, lors des 16es face au voisin Poiré-sur-Vie : « Le stade ne s'y prêtait pas du tout, surtout pour les photographes, car tout le monde voulait venir. Or il faut être un peu plus tolérant avec les petits clubs…» Ce mercredi, à « H moins 2 » avant le début du match, Yann Brillaud participera au dernier briefing d'avant le match. C'est lui qui accueillera au stade les journalistes, locaux et extérieurs, un parking leur étant réservé, vérifiera que les photographes, qui disposeront un espace spécial près de la pelouse, porteront bien leur chasuble « presse ». Pas certain que Yann Brillaud ait le loisir d'assister sereinement à la rencontre. Des bonnes conditions de travail de ses confrères dépend aussi le succès de l'événement sportif.

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Et vingt de plus dans les tribunes !

Les plus de 9.000 places pour le match de demain soir opposant les Chamois au PSG ont été vendues comme des petits pains. C'est dire si les vingt billets que la Ville et la CAN ont proposé de gagner dans le cadre d'un concours ont été particulièrement prisés.

1.291 participants

Sur les sites internet respectifs des deux collectivités, il suffisait de répondre à deux questions pour avoir des chances d'être tiré au sort : quels sont les clubs les plus titrés en Coupe de France (Marseille et le PSG avec 10 victoires chacun) et quel est le dernier buteur chamois en Coupe de France (Dona Ndoh). A l'arrivée, le concours a enregistré 1.291 participants, dont 994 ont donné les bonnes réponses.

Hier soir à l'Hôtel de Ville, les noms de ces derniers se sont retrouvés dans des urnes dans le cadre d'un tirage au sort assuré par le maire Jérôme Baloge et le président des Chamois, Joël Coué. Dix noms ont été tirés, chacun de ces veinards étant invité à se rendre au match avec une personne de son choix.

Joël Coué a eu une pensée pour les 984 perdants, à qui il ne reste plus guère que la diffusion sur Eurosport pour goûter au match, chez soi où au Dôme de Noron « où il y aura forcément une bonne ambiance », se réjouit d'avance ce dernier. « Nous aurions pu vendre plus de 30.000 places ! » ajoute le président des Chamois… qui, en regardant dehors… n'a pas caché commencer à avoir quelques craintes quant à la tenue du match ! « S'il continue à pleuvoir comme ça, j'espère que la pelouse sera praticable ! » Et si elle l'est ? « J'estime entre 2 et 5 % nos chances de nous qualifier. » Mais il faudra les jouer à fond.

27 février 2017 : J-2

Choplin : " Pourquoi pas nous ? "

Jérémy Choplin, le patron de la défense niortaise, a déjà éliminé le PSG de la Coupe de France. C’était en 2009 avec Rodez après prolongations.

Même si l'ère qatarie n'avait pas encore commencé, le club de la capitale faisait partie de l'élite nationale. Riche de ses Rothen, Hoareau, Giuly ou encore l'ex-Niortais Luyindula, il s'était pourtant fait éliminer par des Ruthénois survoltés, emmenés par Jérémy Choplin.

« Alors pourquoi ne pas le refaire, commente le défenseur niortais, auteur d'une saison 2016-2017 éblouissante, agrémentée de trois jolis buts ? Ça reste un moment extraordinaire et j'avais même marqué deux buts. » Sur deux lourdes frappes aussi belles l'une que l'autre. « A l'époque, je jouais numéro 6 et j'avais Guillaume Hoareau au marquage. »

Aujourd'hui, il est le patron de la défense niortaise et arrivera frais comme un gardon puisqu'il était suspendu contre le Red Star vendredi. Fort de sa longue expérience qui l'a vu croiser la route des Parisiens à plusieurs reprises, il n'est pas du genre à jouer le match avant dans sa tête. Même s'il a imaginé le scénario idéal. « J'aimerais marquer de la tête à la 90e et que ça nous donne la qualification », sourit-il.

L'exploit reste possible

Sur la manière d'éliminer les Parisiens, il conseille : « Même si on n'a que 5 % de chances de se qualifier, il faut jouer le coup à fond. Ne pas les regarder jouer, mais montrer qu'on est chez nous. On n'a rien à perdre, tout à gagner. Il n'y a pas de stress, alors l'exploit reste possible. »

Coincée entre un Clasico et un match retour de Ligue des Champions à Barcelone, la rencontre verra-t-elle les Parisiens lever le pied. « Lever le pied, non, mais faire tourner l'effectif, très certainement. J'aimerais affronter Ben Harfa, car je pense qu'il va jouer. Mais Paris voudra l'emporter. Il existe une exigence de titres dans ce club. Pas question pour eux de faire l'impasse sur une quelconque compétition. Il faudra s'arracher pour ne pas être ridicule, se mettre le cul par terre. C'est ce que j'aime. »

Et il l'a prouvé tout au long de cette saison, la meilleure depuis qu'il porte les couleurs niortaises. « On sait que ce sera très difficile, mais la Coupe est faite d'exploits. Alors pourquoi pas nous ? On l'a constaté très récemment avec Monaco, qui s'est fait plus qu'accrocher par Chambly. » C'est vrai. Les Chamois ont une chance. Aussi infime soit-elle mais bien réelle.

le chiffre

9

C'est, en millions d'euros, le montant du budget global des Chamois niortais pour cette saison 2016-2017. C'est-à-dire moins que le seul salaire d'Edinson Cavani ! L'attaquant vedette du PSG (budget global de 500 millions d'euros) émarge selon L'Equipe à 9,6 millions annuel (800.000 € bruts par mois). Un petit joueur par rapport à son capitaine Thiago Silva, qui touche pas moins de 1,1 million d'euros chaque mois (plus de 13 millions annuels). Dans l'ordre, on peut également citer Angel Di Maria (900.000 € par mois), Thiago Motta (800.000 €), Javier Pastore (770.000 €) ou encore Blaise Matuidi (750.000 €). Évidemment, ces sommes ne tiennent pas compte des coquettes primes de victoires et de titres. Rien qu'avec ces dernières, Niort pourrait se payer plusieurs équipes. Et même un nouveau stade…

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Unai Emery, une question de survie

La vie de coach n'est déjà pas simple chez les amateurs. Elle l'est encore moins chez les pros. Alors imaginez au PSG, désormais l'un des clubs les plus riches du monde, avec des propriétaires qataris aussi exigeants qu'impatients. Demandez donc son sentiment à Laurent Blanc, viré malgré deux quadruplés d'affilée (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des Champions)…

La vie de coach n'est déjà pas simple chez les amateurs. Elle l'est encore moins chez les pros. Alors imaginez au PSG, désormais l'un des clubs les plus riches du monde, avec des propriétaires qataris aussi exigeants qu'impatients. Demandez donc son sentiment à Laurent Blanc, viré malgré deux quadruplés d'affilée (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des Champions)…

" Au jour le jour "

L'été dernier, le Basque Unai Emery a pourtant décidé de relever le défi. A 45 ans, il s'agit sans aucun doute du plus gros challenge de sa carrière, débutée il y a un peu plus de dix ans en deuxième division espagnole. Passé par Valence (2008-2012), où il a fini trois fois troisième derrière l'intouchable duo Real-Barça, mais surtout par le FC Séville (2013-2016), qu'il a mené ces trois dernières années au titre en Ligue Europa, Emery dit aussi avoir beaucoup appris lors de son expérience au Spartak Moscou, interrompue au bout de six mois, faute de résultats. Il a bien failli revivre pareille mésaventure à Paris, mais l'épatant succès face au Barça lui a offert du crédit et du répit.

« J'ai toujours vécu au jour le jour, avec des objectifs agressifs, toujours à la limite, confiait-il en mai 2016 à la presse espagnole. C'est la seule façon de survivre dans ce métier. » Un discours offensif, tout comme le style de jeu qu'il souhaite inculquer à ses équipes. Le résultat d'un intense travail. Avec ses adjoints, il est ainsi capable de visionner plus de douze fois le même match, histoire de ne rien laisser au hasard. Il y a donc fort à parier que malgré la proximité du choc contre l'OM, hier soir, ou du match retour à Barcelone, le 8 mars, le coach basque a déjà sa petite idée, et même plus, sur le jeu des Chamois. Car à Niort aussi, il jouera en partie sa survie…

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Denis Renaud : " On doit se lâcher "

On ne prépare pas un huitième de finale de Coupe contre le Paris SG comme un match de Ligue 2. Le point avec l’entraîneur, Denis Renaud.

La Coupe de France, Denis Renaud en a conservé de grands souvenirs. C'était l'épopée vécue avec Carquefou en 2008 . Le match contre le Red Star passé (défaite 2 à 3 vendredi), l'entraîneur des Chamois niortais est concentré sur la préparation du huitième de finale contre le PSG mercredi (18 h 30, stade René-Gaillard).

Comment prépare-t-on une rencontre de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain ?

« C'est vrai que c'est fatalement différent, d'abord parce qu'on joue une des plus belles équipes d'Europe. D'un point de vue psychologique, ce qu'on met en place ici n'est pas habituel par rapport à un match de championnat. On va être entre nous à partir de mardi midi (les Chamois se mettent au vert jusqu'à mercredi) ; ce sont des choses qu'on ne fait pas en championnat. On le fait d'abord pour qu'on se retrouve entre nous, pour profiter de l'événement et l'événement ce n'est pas juste le match pour un groupe, c'est ce qui se passe en amont. C'est faire en sorte que, heure après heure, on arrive fin prêt mercredi à 18 h 30. Donc il y a toute la préparation psychologique. »

« Derrière, il y a le fait de bien connaître l'adversaire. C'est important mais c'est vrai pour le PSG comme c'était vrai pour Sarreguemines. Par rapport à Paris, on va prendre du temps mardi et mercredi matin pour faire en sorte qu'avec les différents montages, on puisse présenter l'adversaire aux joueurs sans pour autant envoyer trop d'informations. On a envie de proposer aux joueurs trois ou quatre axes de travail qui vont être essentiels. Après, effectivement, c'est un peu plus de matchs en amont à regarder. Plus tu montes de niveau, plus tu dois être précis et juste dans ce que tu vas proposer aux joueurs. »

« Ce qui est aussi différent par rapport à d'habitude, c'est qu'on ne peut pas tout traiter. Quand on joue une équipe comme celle-ci, il faut surtout ne pas perdre de repères, il faut qu'on garde nos principes. C'est essentiel. Que ce soit les principes défensifs ou offensifs, il faut que tu joues avec tes valeurs et avec ce que tu essaies de faire depuis le début du championnat. Là-dessus, il ne faut pas qu'on se perde. Ce n'est pas parce que c'est Paris qu'on doit changer notre philosophie de jeu. »

Puisez-vous des choses dans la préparation que vous aviez proposée à l'époque de Carquefou ?

« Oui, parce si j'ai un regret dans l'épopée de Carquefou, cela a été justement, après l'Olympique de Marseille, de rester dans une organisation qui était la même. L'engouement médiatique était tellement important que j'aurais dû emmener mes joueurs un peu plus loin. Partir ensemble au vert. On avait préparé l'OM comme une finale et derrière cela a été peut-être un peu plus difficile dans la préparation. »

« Les gens qui étaient à la Beaujoire parlent de ce match contre le PSG comme un bon match de foot, mais moi et les joueurs on a encore énormément de regrets. C'est presque le match qu'on a le plus maîtrisé qu'on a perdu. Pour le PSG, en plus du cœur qu'on va vouloir y mettre, il va falloir de l'intelligence, une cohérence collective et un peu de chance. »

Quels conseils donnez-vous aux jeunes joueurs de votre effectif ?

« On va rentrer sur le terrain pour essayer de mettre un pied en quart de finale. Oui c'est une équipe d'exception. Il faut que les joueurs se mettent dans leur bulle pour qu'ils puissent se concentrer sur le match. Et surtout que la notion de plaisir existe chez eux. On ne doit pas être inhibé par rapport à ce genre de match, on doit se lâcher. On doit aller au bout de nos idées. Dans ce genre de match, il faut tout faire parfaitement avec un maximum d'engouement. Il faut en même temps être relâché et être concentré. Je n'ai pas de doute sur mes jeunes joueurs. On a envie d'exister sur ce match-là. »

Billet

Avant-match

Le meilleur moment dans l'amour, c'est quand on monte l'escalier… Cette célèbre citation de Georges Clemenceau s'applique aussi au foot et à la Coupe de France. Le " Tigre ", en plus d'être l'un des héros de la Grande Guerre, avait une solide réputation de coureur de jupons. Evidemment, mercredi à 18 h 30, lorsque le coup d'envoi de cet improbable sommet entre Niort et le PSG sera donné, l'excitation sera à son comble pour les 10.000 chanceux du stade René-Gaillard. Comme pour tous les autres, à Noron ou ailleurs, que les aventures des Chamois intéressent de très près ou de plus loin. Mais à bien y réfléchir, ce qui fait tout le sel de ce genre d'événements, n'est-ce pas plutôt la douce euphorie des jours précédents ? Ce sentiment, partagé au bistrot ou devant la machine à café, que pour une fois, le petit a une chance de croquer le gros ? En ce sens, Niort a déjà gagné son Paris…

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Un match Chamois - PSG sous haute surveillance

Polices, Ville, préfecture et organisateurs vont déployer les grands moyens mercredi pour assurer la sécurité de l’événement, dans et autour du stade.

A l'occasion du match entre les Chamois niortais et le PSG dont le coup d'envoi sera donné ce mercredi 1er mars à 18 h 30, on attend près de 10.000 spectateurs au stade René-Gaillard et environ 3.500 au parc des expositions de Noron. Autant dire que, au-delà du flux automobile qu'il va falloir gérer, les organisateurs ont prévu des mesures exceptionnelles afin d'offrir à la population et aux spectateurs « des conditions maximales de sécurité ». Ces dispositions ont été présentées à la presse vendredi, notamment par la directrice de cabinet du préfet, Isabelle Rebattu.

Grosse mobilisation

Au total, plus de deux cents personnes vont être mobilisées pour assurer le bon déroulement de cet événement qualifié d'« atypique » : cinquante-sept agents de la police nationale et les vingt-trois policiers municipaux seront sur le pont. Ils recevront le renfort de soixante-six CRS de La Rochelle.

Une équipe cynophile sera également engagée avec un chien renifleur dressé pour détecter fumigènes et colis suspects.

Quatre-vingt-huit agents de sociétés privées de sécurité et tous les stadiers seront engagés à René-Gaillard et Noron.

Deux équipes médicales (six personnes), une dizaine de pompiers et des bénévoles de la Protection civile seront également sur place. Un poste de commandement opérationnel sera mis en place au stade et une cellule de crise pourra être déclenchée en cas de besoin à la préfecture.

A craindre

Que faut-il craindre ? « Nous n'avons pas de crainte particulière, assure la directrice de cabinet. Mais, ajoute-t-elle, nous devons rester vigilants. »

Le risque attentat ne peut être ignoré. Aussi, entre autres mesures, les rues et portions de rues interdites à la circulation (Venise-Verte, Henri-Sellier, Sainte-Claire-Deville, Jacques-Daguerre) seront protégées par des blocs-béton, l'idée étant de dissuader toute irruption d'un véhicule fou. Des policiers seront également postés aux accès à ces rues.

Les organisateurs promettent « des contrôles plus appuyés que d'habitude » à l'entrée du stade et annoncent qu'une trentaine d'agents de sécurité pratiqueront « des palpations renforcées ». Aucun portique ne sera installé mais des détecteurs manuels seront utilisés « en cas de doute ». Une équipe cynophile sera également présente sur place, avec un chien dressé notamment à la détection de fumigène.

Le danger principal reste l'affrontement entre supporters. C'est pourquoi les organisateurs ont rencontré deux fois à Niort, ces derniers jours, le responsable de la sécurité du PSG.

Pour limiter le risque de débordements, les « ultras » du PSG seront « gérés » et canalisés par leur club qui a affrété deux cars pour les transporter jusqu'à Niort. Le convoi sera escorté par la police dès sa sortie de l'autoroute jusqu'à son arrivée devant le stade, prévue vers 17 h, au moment de l'ouverture des grilles. Ils seront ensuite censés regagner leurs cars sitôt le match terminé. Ils regagneront, toujours sous escorte, l'entrée de l'autoroute.

Les services de police annoncent aussi qu'ils patrouilleront dans le centre-ville de Niort, afin de dissuader d'éventuels faiseurs de troubles.

Des autographes du PSG ?

Les fans peuvent-ils espérer faire signer des autographes aux joueurs du PSG avant ou après le match ? Rien n'est moins sûr. Si l'équipe sera à Niort dès la veille, aucun moment de rencontre avec le public n'est prévu. L'hôtel quatre étoiles qui les accueillera pour la nuit n'a pas été privatisé, il accueillera donc sa clientèle, comme d'habitude, mais il sera sécurisé par les équipes du PSG. « Ils viennent à Niort pour jouer, pas pour faire de la figuration ! », rappelle un organisateur.

26 février 2017

Ludovic Danet, alias Chamy le " supporter infernal "

La mascotte des Chamois se prépare à un match difficile mercredi : quand il ne soutient pas le club de Niort, son cœur balance pour le PSG.

Sous l'énorme tête de Chamy, la mascotte du Chamois niortais Football-Club, se cache Ludovic Danet, supporter de la première heure. Son regard bleu pétille, on y devine le petit garçon qui, à 8 ans, prenait la barque avec les copains pour aller chercher les ballons tombés dans la Sèvre, lorsque l'équipe évoluait encore au stade de Genève. Il a même joué, enfant puis adulte, contraint d'arrêter à cause d'entorses à la cheville à répétition.

Supporter des Chamois depuis 42 ans

Fan de foot, c'est peu dire, il se revendique « supporter des Chamois depuis 42 ans », lui qui en a tout juste 50. « Je suis un supporter infernal, avoue-t-il. Dans les tribunes, je fais beaucoup de bruit, je suis un gros fan. C'est le club qui m'a proposé de faire la mascotte. » Depuis 7 ans, tous les 15 jours, de 17 h à minuit, il enfile son costume en peluche, visse la grosse tête de chamois sur la sienne et sort à la rencontre du public. « Je fais des bisous aux enfants, des photos avec les gens, c'est sympa. Je ne joue pas un personnage. Chamy, c'est mon vrai caractère. Ce qui compte pour moi, c'est la convivialité, le partage. »

" PSG-Barcelone : j'en ai pleuré "

Alors la venue du club parisien au stade René-Gaillard, mercredi, c'est un grand moment pour la mascotte. Sauf que Ludovic Danet craint « un petit pincement » : il est fan du PSG.

" Le match du PSG face à Barcelone, on a gagné 4-0, j'en ai pleuré. J'étais avec des amis à la maison, c'était très émouvant, beaucoup d'émotion. Je suis Chamois avant tout mais ça va faire bizarre de les voir ici, je ne les ai vus qu'au Parc des princes. J'espère que je pourrai croiser les joueurs dans les couloirs, pour avoir un autographe ou une photo…"

Quand il n'est pas costumé, il est bénévole pour le club, file un coup de main pour l'installation des panneaux. « Pour avoir mes places pour le match, j'ai fait la queue pendant 5 heures, comme tout le monde, raconte-t-il sans ressentiment. J'étais habillé en PSG des pieds à la tête, ça les a fait rire. »

Celui qui, dans le civil, est agent d'entretien à Habitat Sud Deux-Sèvres, trouve dans le football un moyen de s'évader du quotidien : « Ça me permet de souffler. Je regarde tous les matchs. Le soir, je rentre, on se retrouve en famille, on se fait livrer des burgers et on regarde tous ensemble. » Ses fils, de 28 et 18 ans, partagent la passion du père, même s'ils soutiennent respectivement Toulouse et Lyon. Quant à sa femme, elle était déjà passionnée de football (et du PSG) avant leur rencontre en 1987.

« J'aime quand il y a du jeu, de la vitesse, une équipe solidaire, la communion entre les joueurs, les entraîneurs, le staff et les supporters. Je reste aussi aux entraînements, les joueurs sont tous super gentils. »

24 février 2017

Les supporters du PSG occuperont le virage sud

Les Chamois ont fait installer ce jeudi 23 février une troisième tribune populaire, côté Clou-Bouchet. Elle accueillera les quelque 850 supporters du PSG.

Le président des Chamois a été clair : le montage d'une tribune supplémentaire au stade René-Gaillard, effectué hier par une dizaine de salariés d'une entreprise spécialisée de Saint-Quentin, n'a pas été décidé dans un but mercantile mais pour satisfaire un plus grand nombre de spectateurs. Neuf cents pour être précis.

S'ils seront assez éloignés du terrain, piste d'athlétisme oblige, les supporters niortais qui occuperont les deux habituelles tribunes populaires sud (côté Clou-Bouchet) encadreront leurs homologues parisiens que l'on annonce nombreux (environ 850) et bouillants. Ce sont eux qui occuperont en effet cette tribune provisoire, encadrée par de hauts grillages de protection.

L'équipe spécialisée a travaillé sans temps mort tout au long de la journée.
Montée en dix heures

Dès le 6 janvier, Geoffrey Maillou, responsable de l'organisation et de la sécurité au club des Chamois, avait demandé les autorisations pour monter cette tribune, tout en cherchant à l'obtenir au meilleur prix. Le comble, c'est que pour décrocher la fameuse « Licence club », soit quelque 900.000 € attribués par la Ligue professionnelle de football, les Chamois avaient investi dans une telle tribune il y a deux saisons encore. Les critères (le stade avait alors une capacité d'accueil de 10.007 spectateurs exactement) ayant changé, les Chamois en avaient fait l'économie depuis, et la tribune avait donc disparu…

Hier, le chef d'équipe vendéen était à la manœuvre avec une dizaine d'équipiers pour réinstaller cette fameuse tribune. Rompus à l'exercice pour monter et démonter pareils équipements, aux 24 heures du Mans, au château de Versailles ou, dernièrement, au stade d'Avranches pour un tour de Coupe de France, ces pros de l'événementiel ont mis une dizaine d'heures pour déballer le contenu de trois semi-remorques livré le matin d'Angers et le déployer suivant de rigoureux critères de sécurité. « Il n'est plus questions de revivre un Furiani », résumait-il, en assurant que le matériel en acier galvanisé qu'il utilise est largement surdimensionné pour supporter la charge de 900 personnes, et est impossible à déverrouiller, même en trépignant.

Démontée si…

Naturellement, Boris et ses gars savent qu'ils devront revenir pour remballer leur tribune dans les camions. Geoffrey Maillou ne leur a pas encore donné une date précise… pour le cas où la tribune serait encore utile pour le tour suivant de Coupe de France.

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23 février 2017

Battre le PSG ? Niort l'a déjà fait !

Avec 2.000 Niortais dans les tribunes, la plupart venus par train spécial, les Chamois avaient battu le Paris SG au Parc des Princes… il y a déjà 30 ans.

Jamais un train stationné en gare de Niort ne fut plus difficile à nettoyer que celui ramenant plus d'un millier de supporters chamois dans la nuit du 12 au 13 décembre 1987. Coquilles d'huîtres et bouteilles de champagne désemparées avaient généreusement envahi les allées centrales des wagons d'un convoi très spécial au retour d'Austerlitz, du temps où la ligne de départ ferroviaire parisienne n'était pas encore Montparnasse.

L'ambiance était indescriptible. Les Chamois venaient de battre le Paris SG au Parc des Princes devant 2.000 Niortais dans les tribunes (certains étaient venus en voitures particulières), carrément. A Aiffres, où il coule une heureuse retraite, Patrick Parizon, l'entraîneur de l'époque, en sourit encore…

Le duo Patrick Parizon (à gauche), ici aux côtés de Pierre Figari, l'ancien président disparu au début de l'été 2015), aura beaucoup compté dans l'histoire des Chamois niortais, avec notamment ce passage éclair en D1 et cette mémorable victoire au Parc…
Madame Soleil leur avait promis la lune !

« Je sais que les tirages de Coupe n'ont jamais offert le Paris Saint-Germain à Niort, explique-t-il,jamais économe d'une boutade, donc on peut considérer qu'on a déjà pu les éliminer sur deux matchs. On avait pris 2-1 chez nous, et on l'emporte 3-1 là-bas. De mon temps, la Coupe, ça se jouait par match aller et retour. Alors… »

Déjà rentrés couverts d'or et de gloire de Monaco fin août avec un aérodrome bloqué jusqu'aux petites heures de la nuit par la liesse populaire, les Chamois en Division 1 (la Ligue 1 n'était pas créée) faisaient souffler un nouveau vent de fraîcheur.

« Sur la pelouse du Parc, on tient bien jusqu'après l'heure de jeu, et puis on plie le match en quatre minutes, explique Patrick. Incroyable. Mario Relmy ouvre le score, Jean-Paul Ribreau, qui n'était pas professionnel et travaillait pour la Mairie, marque un but de la tête à Joël Bats, et Tony Cervetti enfonce le clou d'une violente reprise venue d'ailleurs. J'ai été subjugué par cette performance. Nous étions les plus heureux du Monde. »

Safet Susic et les siens sont humiliés. Deux buts d'écart, c'est exactement ce qu'avait dit Madame Soleil dans l'après-midi. La déesse des prédictions sur les ondes d'Europe 1 avait promis la lune aux Chamois, au cours d'une rocambolesque opération de promotion dans les bureaux parisiens de la MAAF du côté de la Bastille. Elle ne s'était pas trompée.

Trente ans plus tard, les Chamois retrouvent le PSG non plus relégable, mais qui a fait sa place parmi les grands d'Europe. Une autre musique. « Si vous me demandez quel conseil je pourrais bien donner aux joueurs Chamois, je dirais tout simplement : restez vous-même, jouez avec vos qualités, allez au fond de votre rêve. Et puis écoutez attentivement votre coach Denis Renaud. Avec Carquefou, il a fait plutôt de jolies choses en Coupe, non ? »

Patrick Parizon aussi. A 20 ans, il gagnait la Coupe de France contre Nantes, avec Saint-Étienne bien sûr. Avec un 5-0, score toujours record pour une finale. « J'ai eu la chance incroyable d'être une sorte de trait d'union entre deux générations. J'ai joué aussi bien avec Georges Carnus et Bernard Bosquier que plus tard avec Christian Lopez et et Dominique Bathenay qui avaient gagné la Gambardella le même jour. »

La Coupe, un sésame enchanté qui lui a permis d'être discrètement reçu à l'Elysée, quand il y avait moins de caméras et de chaînes d'info en continu, pour déjeuner en face de Georges Pompidou. Quelques jours après être monté sur la scène du Lido en compagnie des Blue Bell Girls. Il y a des moments plus désagréables…

Le centre-ville passera-t-il aux couleurs des Chamois ?

Il paraît que tout le monde en parle. Pourtant, à moins d’une semaine du match Chamois - PSG, le centre-ville n’est pas passé aux couleurs de l’équipe locale.

A tous les coups, la ville va se mettre aux couleurs des Chamois !, s'enflammait un collègue il n'y a pas deux jours. Voyant arriver le match Chamois - PSG, il fantasmait sans doute des vitrines peinturlurées de bleu céruléen, des écharpes du club suspendues aux fenêtres, des menus René-Gaillard dans les restos, des têtes de chèvres empaillées accrochées aux pas-de-porte et des promos sur les chaussures à crampons.

Sauf qu'à moins d'une semaine de la rencontre, l'euphorie reste très… contenue. « Pourtant, tout le monde en parle ! », assure Marie, au resto Le Donjon, partenaire du club. D'ailleurs, elle-même fan des Chamois sera au match. Pour faire tampon entre sa fille Joana, archi-fan du PSG, et son fils Clément qui rapplique de Bordeaux pour soutenir les Chamois. Pour autant, le Donjon ne se teindra pas de bleu : « Pas la peine, relativise Marie. Les couleurs, on les a dans le cœur ! »

A part deux devantures du Crédit Agricole, aucune vitrine n'est aux couleures des Chamois.
" Ça va surtout se passer au stade et à Noron "

Tout le monde en parle ? Pas sûr. Dans plusieurs boutiques du centre, quelques vendeuses écarquillent de grands yeux en se demandant quand ce match va avoir lieu. Du coup, entre ceux qui ignorent et ceux qui s'en moquent, il ne restera peut-être pas grand monde pour chamoiser la ville. « A mon avis, il n'y aura pas grand-chose dans le centre, ça va surtout se passer au stade et à Noron », pronostique Fred, du Jean-Bart. Qui aurait diffusé le match… si son opérateur lui avait fourni le décodeur qu'il attend depuis deux mois.

Le match ne sera pas non plus projeté aux Remparts. « Parce qu'on n'a pas Eurosport ! », ne regrette finalement pas Benjamin, le patron. Qui, pour la première fois ce mercredi 1er mars, fermera sa cuisine… et emmènera son équipe voir le match.

Donc, pas grand monde ne surfe sur la vague… pour le moment. Mais tout espoir n'est pas perdu car plusieurs commerçants pourraient bien s'y mettre. Ainsi, Vanessa Brard, de L'Epicerie, et son voisin Fred, du Jean-Bart, envisagent de demander des maillots aux Chamois pour en décorer leurs échoppes et même les porter le jour du match ! Une idée à suivre, non ?…

Sinon, dans un autre genre, Olivier, le patron du Bistrot Carmin, proposera une contre-soirée : un cocktail offert à toutes les Niortaises abandonnées par leur footeux de mari !

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22 février 2017

CHAMOIS - PSG : deux grands écrans pour vivre intensément le match

Pour la retransmission gratuite du match Chamois - PSG au Dôme de Noron, la Ville allumera non pas un, mais deux grands écrans. Au choix, debout ou assis.

La Ville a annoncé qu'elle retransmettra gratuitement le match Chamois-Niortais PSG sur grand écran au Dôme de Noron. Pour tous ceux, qui en dépit de leurs efforts, ne pourront pas faire partie des 9.900 spectateurs qui vivront l'événement depuis les tribunes du stade René-Gaillard. Et cette fois, il n'y aura pas de risque de ne pas avoir sa place, puisque ce ne sont pas moins de 3.400 places qui seront disponibles à Noron.

Ouverture des portes dès 16 h 30

Les plus fervents supporters disposeront de 3.000 places debout sous le Dôme de Noron pour suivre le match devant un écran de 91 m². Bonne nouvelle, 400 places assises seront également proposées dans la salle adjacente du restaurant du Dôme, devant un écran de 12 m². Personnes invalides ou ne pouvant rester debout, enfants en bas âge, etc. auront la primeur pour occuper les sièges de cette deuxième salle. L'ouverture des portes se fera à 16 h 30. Les premiers arrivés pourront patienter jusqu'au coup d'envoi (18 h 30) avec les animations proposées sur place. Toutes devront par contre se soumettre au contrôle de sécurité instauré aux entrées… Comme au stade.

Pour faciliter le stationnement, les parkings intérieurs du parc des expositions de Noron, seront ouverts aux personnes se rendant à la retransmission, via les entrées par les portes A et E. Les personnes à mobilité réduite pourront se garer au plus près du Dôme. Un espace d'accueil et de restauration, avec buvettes (associatives et professionnelles) sans alcool sera installé devant les portes du Dôme.

Nul doute que le Dôme de Noron sera la seconde enceinte niortaise, après René-Gaillard, à encourager les Chamois… Et à espérer un mémorable exploit.

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" Pas supporter, mais acteur "

Le PSG, le Parisien Jimmy Roye en est l’un des premiers supporters. Mais le milieu des Chamois n’aura pas d’état d’âme mercredi prochain en Coupe.

Le club de cœur de ce natif de Paris est bien le PSG. Ce n'est pourtant pas dans ce club huppé que Jimmy Roye a fait une partie de sa carrière, mais deux étages en dessous, au Paris FC (2009-2011, en National). Supporter dimanche prochain devant sa télé pour scruter le Clasico contre Marseille, le milieu offensif de 28 ans des Chamois niortais n'aura pas d'état d'âme trois jours plus tard sur le terrain de René-Gaillard en Coupe de France.

Vous avez toujours été supporter du Paris Saint-Germain ?

« Depuis que je suis tout petit. A cause de mes grands frères. Dimanche soir, j'étais devant ma télé pour les voir contre Toulouse. Mais mercredi prochain, je ne serai pas supporter, je serai acteur et je vais tout faire pour qu'on se qualifie. »

Allez-vous parfois au Parc des Princes ?

« J'y suis allé cette saison pour les voir contre Lorient, à Noël, pour voir aussi mon ami Paul Delecroix (ex-gardien de Niort, aujourd'hui à Lorient). J'étais 50-50 cette fois. Ils ont gagné 5-0, j'étais quand même content. Le Parc, c'est un endroit merveilleux. Cela ne m'aurait pas déplu si le match avait lieu au Parc des Princes. Mais c'est bien, René-Gaillard va être complet. »

Votre famille sera là pour le match. Qui vont-ils supporter ?

« Bonne question. Je ne sais pas mais je pense qu'ils seront quand même pour les Chamois niortais. Même sûr à 100 %… parce que je joue ! »

Avec quel joueur aimeriez-vous échanger votre maillot ?

« Pour le moment personne. En Ligue 2, déjà, je ne l'échange jamais. Je ne suis pas dans cette optique-là. J'ai vraiment envie de jouer ce match pour le gagner. Certes, c'est le Paris Saint-Germain. Certes s'il y a quelques buts d'écart à la fin, peut-être que dans les couloirs et après quand je serai redescendu et que mon tempérament se sera un peu calmé, j'irai récupérer un maillot. Mais aujourd'hui, je n'y pense pas, je ne sais pas à qui. Si déjà je pense à échanger mon maillot, à faire des photos avec eux, je suis sûr de le perdre ce match. »

Quel est votre joueur préféré ?

« Verratti, Thiago Motta. Mais de là à dire que j'échangerais mon maillot avec eux. Si on en prend trois ou quatre (buts), je peux vous dire que je n'échangerai pas mon maillot avec qui que ce soit. »

Avez-vous déjà joué ce type de match ?

« Je n'ai jamais joué ce type de match ni ce type d'équipe. J'ai joué beaucoup de matchs à enjeu depuis que je suis à Niort. Beaucoup de maintiens et deux fois la montée. »

Quels seront les ingrédients pour l'emporter ?

« Beaucoup d'agressivité et leur faire comprendre que dans notre " beau " stade, ils n'arriveront pas à grand-chose. Notre salut pourra passer par notre qualité technique à pouvoir ressortir les ballons et à bien se débrouiller avec le peu de fois où on aura la balle. Ne pas faire notre cinéma individuellement. Je pense qu'il faudra beaucoup courir. Et quand on court beaucoup, on manque de lucidité. Ça va être ça la clé du match, savoir répondre présent quand on aura la balle. C'est bien car ça me permet de savoir où je me situe à 28 ans par rapport à ce type de joueurs. On a de bons tireurs de coup de pied arrêté. On peut leur causer des problèmes. Mais il ne faudra pas être submergé par l'émotion, par l'enjeu. Si on arrive à mener, à mettre le public derrière nous, à créer un engouement dès le début du match… Ça va être compliqué, mais on ne sait jamais. »

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L'oeil de l'expert, Fabrice Poullain

Qui de mieux placé aux Chamois niortais que l'entraîneur des féminines pour livrer son avis sur l'événement choc qui attire tous les regards et alimente toutes les discussions ? Lui qui a obtenu avec le PSG son premier titre de champion de France en 1985-1986 et qui en a été le capitaine. Avouant que Luis Fernandez et Safet Susic sont les deux meilleurs joueurs qu'il a eus comme coéquipiers sous les couleurs parisiennes.

La Coupe de France, il connaît aussi puisqu'il a disputé une finale contre Marseille et Pascal Gastien avec l'AS Monaco en 1989. Les deux hommes n'auront pas l'occasion de se croiser d'ailleurs. Poullain cédant sa place à la 68e, tandis que Gastien fera son entrée à la… 69e !

« Dans ce genre de rencontre, précise Fabrice Poullain, si on veut se donner toutes les chances de la remporter, il ne faut surtout pas la considérer comme un aboutissement, comme une récompense, sinon on la perd. Mais ça, Denis (Renaud) le sait et il saura le transmettre aux joueurs. Oublier qu'en face il n'y a que des stars et se donner à fond. Ne pas se présenter en victimes expiatoires. »

Fabrice Poullain, l'entraîneur de la DH féminine des Chamois, ex-capitaine du PSG.

« Un match de Coupe c'est différent. C'est d'ailleurs ce qui fait son charme. Chaque tour dévoile son lot de surprises, on l'a vu par le passé. Les Chamois ont une chance, aussi petite soit-elle, mais réelle. Ils doivent s'en convaincre. »

Reste à savoir comment les Parisiens, eux, aborderont la rencontre. « Pour eux, il ne s'agira ni plus ni moins que d'un match à gagner. Le PSG ne peut se permettre de négliger aucune compétition. L'exigence de résultats et de titres est extrême. Mais entre un Clasico à Marseille le week-end précédent, puis le match retour à Barcelone en Ligue des champions, même si on sait qu'aujourd'hui il sera peut-être plus facile à gérer vu le score du match aller, on peut penser, pour l'avoir vécu, qu'inconsciemment ils puissent lever le pied. Même si l'entraîneur risque de faire tourner et qu'ils auront la volonté de l'emporter. »

Alors oui l'exploit est réalisable. Les Niortais le savent. Seule la vérité du terrain livrera son verdict.

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21 février 2017

Azzopardi, la Coupe à coeur !

Coupe de France ou Coupe de la Ligue, Franck Azzopardi aura été de toutes les aventures. Jusqu’à éliminer les Marseillais de Bernard Tapie en 1994…

Le footballeur (quelque 460 parties sous le maillot niortais, un record) est plutôt du genre discret. Devenu directeur du centre de formation des Chamois, il a dû néanmoins faire un drôle un bond en découvrant le tirage genre conte de fées de l'équipe de Denis Renaud. Le Paris Saint-Germain !

Comme il a été de toutes les aventures - Coupe de France ou Coupe de la Ligue - il suffisait alors d'ouvrir avec lui un fabuleux livre de souvenirs. Et si on lui demande un " Top 3 " de ses meilleures émotions dans la double catégorie, il est formel sur la question.

" Il y a toujours une chance de passer "

« D'abord, je mets la demi-finale malheureusement perdue de Coupe de la Ligue à Monaco d'avril 2001, lance-t-il. Parce que c'était une année très aboutie, la récompense pour toute une génération. Sur la troisième marche, notre quart de finale de Coupe de France à Gueugnon dix ans plus tôt. On place un tir sur la barre avant de se faire avoir par un ex-Niortais, Alain Colombo. En demi-finales, on aurait pu tomber sur… Monaco ! Et au milieu, je choisis ce match contre Marseille de novembre 1994. »

Dénoué par " Azzo " à la 118e minute de la prolongation. C'était face à l'armada un peu rouillée de Bernard Tapie qui démissionnera en décembre de la même année. L'entraîneur olympien Marc Bourrier, lui, sera remercié dès le lendemain ! « Je me souviens parfaitement du centre fort de… Régis Brouard du long de la ligne. Il adorait ça. On le travaillait souvent à l'entraînement. Mais je reprenais plus souvent du pied que de la tête. Je me rappelle aussi qu'à force de se congratuler après le but, on avait bien failli prendre l'égalisation sur la remise en jeu… »

Né en 1970, trois semaines seulement avant la victoire de Patrick Parizon avec Saint-Etienne contre Nantes en finale de la Coupe de France (!), Franck se réjouit à l'avance de l'affiche du 1er mars. « Nous, on a souvent tourné avec Monaco et Marseille, mais le Paris SG reste pour moi un inédit. Jamais les tirages ne nous l'ont accordé… Alors je mesure la chance de nos joueurs de Ligue 2 qui vont affronter une des huit meilleures équipes européennes. »

De plus, Niort aborde ce rendez-vous dans les meilleures conditions. « Côté championnat, les Chamois sont en passe d'être rassurés. Ils peuvent pleinement se lâcher sur cette partie de Coupe. Et je considère qu'un match ne ressemblant jamais à un autre, il y a toujours une chance de passer. Il est difficile de penser que l'on verra le décalque de la prestation des Parisiens contre Barcelone, eux qui ressortiront du " clasico " contre Marseille et devront battre Nancy. Mais pour qu'il y ait exploit bien sûr, il faudra une accumulation de bonnes choses et de paramètres favorables du côté niortais. »

Le Marseillais Marcel Dib et Jean-Philippe Faure, l'entraîneur actuel de la réserve niortaise, se battent pour un ballon chaud, sur fond de tribunes pas encore couvertes… - (Photos archives NR)

repères

> " 9.500 personnes environ " étaient présentes lors de ce Marseille - Niort de novembre 1994. " Environ " parce la modernisation de la billetterie électronique n'en était qu'à ses balbutiements et qu'aucun chiffre précis n'avait pu être donné.

> On était bien loin des chiffres extravagants enregistrés lors de la saison 1987-1988, avec 18.000 personnes présentes lors de la venue du même OM (celui des Papin et Allofs).

> Qu'est ce qui explique cette différence ? Les événements tragiques de Furiani (mai 1992) étaient passés par là, avec des consignes drastiques. La hauteur des tribunes provisoires, dont une plus précisément (la plus proche de la cabine au juge à l'arrivée d'athlétisme) fut diminuée quasiment de moitié et entièrement revue.

la phrase

« La dernière fois qu'on avait joué à guichet fermé, c'était contre Brest en janvier 2012. »

Joël Coué, président des Chamois Niortais, ne se souvient pas avoir vu une telle queue pour des billets partis en quelques heures à Niort. « La dernière fois qu'on a joué dans un stade plein, c'était contre Brest, il y a cinq ans (victoire 2-0 en 32e de finale de Coupe de France, Niort était en National et Brest en L1). Mais il n'y avait pas la queue comme ça. Il faut remonter à l'époque 1re division. »

« La bonne nouvelle c'est qu'on a pu, pour le PSG, avec l'aide de la Ville de Niort, avoir une tribune supplémentaire, de 990 personnes (posée jeudi, homologuée vendredi). Tout cela nous coûte de l'argent mais permet à près de 1.000 personnes d'avoir une place. Ce n'est pas le jackpot financier. Mais c'est important de faire cet effort. C'est un grand, beau moment dans l'histoire des Chamois. » 9.500 spectateurs pourront ainsi voir ce fameux Niort - PSG mercredi 1er mars.

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20 février 2017

Chamois niortais - PSG : le rush devant la billetterie

Les billets pour le match Chamois Niortais contre le PSG étaient en vente en guichet ce lundi matin. Les premiers supporters sont arrivés dès 4 heures du matin.

Il y avait une ribambelle de traits tirés et de petits yeux pas très réveillés, hier matin, devant la billetterie du stade René-Gaillard. Et pour cause : à 10 h, s'ouvrait la vente physique de quelque 450 billets pour le match Chamois-PSG du mercredi 1er mars. Et il fallait être arrivé de très bonne heure pour avoir une chance d'en avoir ! Les premiers étaient présents dès 4 h du matin. Six heures avant l'ouverture des guichets.

Dans le peloton de tête, Océane, lycéenne en vacances, et son papa Didier, venus de Poitiers. Debout dès 3 h du matin, partis à 4 h. Comme beaucoup, Didier avait tenté d'acheter ses billets sur internet à l'occasion d'une précédente mise en ligne mais, bien que logué dès 9 h, il n'avait accédé à la page de réservation qu'à 15 h. « Et il n'y avait plus de places ! » Alors, pour voir en vrai le jeu de jambe du Niortais Junior Sambia dont Océane est fan, il leur a bien fallu faire la route

Juste derrière eux, Mathieu, employé du magasin Carrefour, avait pris une journée de congé pour faire le pied de grue. D'abord fan du PSG qu'il a déjà vu jouer à Nantes, il admet qu'il ne boudera pas son plaisir si les Chamois gagnent. Présent depuis 6 h du matin (il n'y avait qu'une vingtaine de personnes déjà arrivées devant lui), Grégory avait, lui aussi, tenté vainement d'acheter ses places sur internet. Il avait même posé une journée pour ça ! Du coup, il est revenu hier, ravi cette fois de repartir avec quatre places pour son épouse, un cousin, sa sœur et lui…

Et derrière eux, des centaines d'autres, patients supporters, pas forcément fans absolus mais alléchés par cette rencontre hors normes. Ils ont continué à entrer au compte-gouttes dans le préfabriqué qui n'aura jamais vu passer autant de monde d'un coup. La file d'attente courait jusqu'à la rue de la Venise Verte

En milieu de matinée, les organisateurs ont fait savoir qu'ils ajoutaient 900 places au panier ! La nouvelle a donné quelque sursis aux supporters les plus éloignés de la billetterie… mais tous ne sont pas repartis avec une entrée. Beaucoup d'appelés, très peu d'élus.

Created By
Eric POLLET
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