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Saint-Nazaire sourit aux audacieux Saint-Nazaire ne s’est jamais reposée sur ses lauriers. Moderne et changeante la ville a toujours quelques longueurs d’avance.

La fabrique des géants, c’est ici

Les chantiers navals de Saint-Nazaire sont le berceau de véritables géants des mers. Spécialisés dans la construction de paquebots de croisière et les navires de haute technicité, leur carnet de commandes est rempli jusqu’à 2026, au bénéfice des 2 500 salariés du site et de nombreux sous-traitants.

D’autres géants sont conçus à Saint-Nazaire… Mais ceux-là s’élèvent dans les airs ! Complémentaire de celle de Bouguenais, en périphérie de Nantes, l’usine Airbus de Montoir-de-Bretagne (assemblage des parties avant et centrales des avions) y est voisine d’un autre site sous-traitant spécialiste de la conception de sous-ensembles de fuselage (Stelia Aerospace). Saint-Nazaire est ainsi au cœur de la chaîne logistique d’Airbus. C’est par exemple à Saint-Nazaire que seront rassemblés dès le printemps 2018 les éléments d’Airbus construits partout en Europe pour être expédiés en bateau vers l’usine qu’Airbus a installée à Mobile (États-Unis).

150 ans d’histoire

Il y a un tout juste 150 ans, Saint-Nazaire était un petit port de moins de 1 000 habitants. Napoléon III, en décidant en 1861 d’y installer un chantier naval pour construire de grands navires transatlantiques, lance l’économie de la ville. À ce jour, plus de 120 paquebots y ont été construits (sans compter les navires militaires). Souvent les plus grands et les plus emblématiques de leur époque : Normandie en 1935, France (inauguré par le président de Gaulle devant 100 000 personnes !) en 1960, Queen Mary 2 en 2003, Harmony of the Seas l’an dernier, Meraviglia à l’été 2017…

Le Queen Mary 2 dans la forme Joubert en juin 2017. | Photo 2 et 3 : Le lancement du paquebot France en 1960 | Photo 4 : le Normandie à New-York dans les années 30.

La ville a connu beaucoup de réussites, mais aussi des périodes difficiles à l’issue desquelles elle a toujours rebondi. Aujourd’hui, les carnets de commandes du constructeur naval sont pleins, promettant du travail jusqu’en 2026 aux 2 500 employés du site et aux très nombreux sous-traitants du territoire. Une bonne santé que le chantier doit aussi à une politique de diversification menée depuis plusieurs années dans le domaine des énergies marines renouvelables : la construction de fondations d’éoliennes offshore et de sous-stations électriques.

Un centre d’interprétation de l’éolien en mer

Le centre d'exploration éolien est un équipement touristique grand public de découverte de l’éolien en mer dans la diversité de ses dimensions (technologiques, développement économique et emplois, environnementales), à travers les exemples concrets des parcs éoliens installés à proximité des côtes et notamment celui du Banc de Guérande. Il ouvrira ses portes à l’hiver 2019

Diversification : le défi de la croissance bleue

Le tissu économique du bassin nazairien ne veut plus courir le risque de la mono-industrie. Entreprises et acteurs publics œuvrent ensemble pour une diversification accrue des activités. Ils affirment cette ambition dans le développement de projets innovants.

Le sous-station électrique Arkona construite par les chantiers STX

La construction navale surfe sur les succès et se diversifie

Il y a vingt ans, les Chantiers de l'Atlantique ont fait le pari de miser sur la construction de paquebots avec des infrastructures et une organisation adaptées à des navires de très grande taille. Mais après le Queen Mary 2, aux débuts des années 2000, ils connaitront une pénurie de commandes et une crise qui débouchera sur des changements d'actionnaires, avec Alstom puis STX.

En mai 2016, les chantiers livrent Harmony of the Seas, plus grand paquebot au monde. Ce géant des mers symbolise alors le renouveau de la construction navale nazairienne. Portés par la croissance des croisiéristes et avantagés par le cours bas de l'Euro par rapport au dollar, les chantiers ont désormais rempli leur carnet de commande pour plusieurs années.

Cet essor a également permis le développement d’un important réseau de sous-traitants en construction et en réparation navale sur le territoire nazairien. En réunissant leurs forces dans les clusters de Neopolia, ils se sont assurés de nouveaux débouchés et ont notamment construit trois bateaux de croisière fluviale pour CroisiEurope.

L'Elbe Princesse II en construction.

Parallèlement, portant le regard vers l’avenir afin de saisir les opportunités et de préparer demain, le territoire nazairien a su investir dans les EMR. Un secteur qui est aujourd’hui une réalité industrielle, au point d’être désormais un des piliers de l’économie maritime de Saint-Nazaire.

Les EMR, l’énergie du futur souffle à Saint-Nazaire

Alors qu'un des premiers parcs éoliens offshore de l'Hexagone sera installé au large de Saint-Nazaire à l'horizon 2021, le territoire a fait des énergies marines renouvelables l'une de ses principales forces.

Un générateur et une nacelle d'éolienne offshore prêt à partir de l'usine General electrics de Montoir-de-Bretagne

Soutenue par les collectivités locales, la filière EMR nazairienne s'est développée autour de différents types d'acteurs : de grands industriels comme General Electric (avec une usine et 275 salariés à Montoir), Siemens ou STX, des startups innovantes comme Geps Techno, des réseaux et plateformes dédiés à la R&D comme le WeAMEC (West Atlantic Marine Energy Center), ou encore des PME qui ont su prendre ce train d'avenir pour diversifier leur savoir-faire en se regroupant au sein du cluster Neopolia EMR. Le Grand Port Maritime a également su s'adapter pour répondre aux défis XXL de la filière et plusieurs projets d'aménagement sont en cours.

L'éolienne flottante Floatgen

Tourné vers l'avenir, Saint-Nazaire est également le berceau français d'une technologie prometteuse, l'éolien flottant. Avec l'installation du démonstrateur Floatgen sur le site d'essai SemRev ou encore la participation à l'organisation du Floating Wind Power Atlantic Forum, le territoire se positionne en tant que leader sur un marché émergent. Une formidable opportunité de percer à l'international pour les acteurs locaux.

Selon l’Observatoire national des EMR, la région des Pays de la Loire concentre plus de 45 % des emplois de la filière en France. À l'échelle régionale, le secteur a permis de créer près de 900 emplois et représentait un chiffre d'affaires dépassant les 205 millions d'euros en 2016, dont 78 % réalisé à l’export

L’émergence d’une « Microalgues Valley » à Saint-Nazaire

Le territoire de Saint-Nazaire se distingue par un écosystème de grande qualité dans le domaine des microalgues. Il accueille notamment le laboratoire Génie des procédés environnementaux et agroalimentaires (GEPEA) qui regroupe des chercheurs de l'Université et de l’École des Mines de Nantes, d'Oniris et du CNRS. Le GEPEA a lancé une plateforme de R&D, AlgoSolis, qui s'appuie sur des infrastructures de pointe pour développer des usages innovants. Le laboratoire est également à l'origine de la création d'AlgoSource, une entreprise basée dans l'estuaire et qui est devenue l'un des premiers experts en microalgues au monde.

La diversité et l'excellence des acteurs locaux permettent à Saint-Nazaire de revendiquer le statut de "Microalgue Valley" et de rayonner à l'international. En juin 2017, c'est d'ailleurs sur la métropole Nantes – Saint-Nazaire que s'est déroulé le 6e salon professionnel International Society for Applied Phycology (ISAP), réunissant 700 participants de 45 pays.

Une filière nautique en plein essor

Le territoire nazairien est fort d’une filière nautique qui compte plus d’une trentaine d’entreprises. En majorité, elles sont implantées à Pornichet, sur le port de plaisance ou la zone d’activités Pornichet Atlantique, et un tiers d’entre elles sont à Saint-Nazaire.

Bien sûr, l’estuaire et le littoral attirent des entreprises liées à la pratique nautique. Dans le secteur négoce-maintenance (vente de bateaux, réparations, shipchandlers…) : La Baule Nautic, St-Nazaire service plaisance…, du côté des équipements (voiles, électronique) : Hervé Sail Design, Shipelec, Promeca, Sellerie bâches de l’estuaire… ou du service : Presqu’île location, Abécédaire Bateau-École, Éole Voile, Holywind, Glisse évolution…

Bien présente sur le territoire, la CCI de Nantes Saint-Nazaire analyse ainsi que l’activité nautique entraîne 50 millions d’euros de retombées économiques directes et indirectes par an sur le littoral de la Loire-Atlantique.

Entre Pornichet et Saint-Nazaire, le territoire littoral séduit aussi des entreprises à haute valeur ajoutée, férues des compétences proposées dans l’écosystème métropolitain : au Pôle Mer Bretagne Atlantique comme à l’IRT (institut de recherche technologique) Jules-Verne, expert de l’ingénierie des matériaux. Il existe ici un pont naturel entre les industries navale et nautique, en matière de construction et de conception, avec des architectes, des bureaux d’études, des chantiers, des sociétés spécialistes des composites : Polyecim, François Vivier, François Neuman, Rods Foil…

Des navires innovants pour le transport à la voile

© Neoline

Avec la nécessaire transition écologique, les transports doux ont de nouveau la cote. Dans l'industrie navale, on assiste par exemple à un retour progressif du transport à la voile. L'entreprise nantaise Neoline a ainsi développé un navire innovant, le Neoliner, dont le premier exemplaire sera construit à Saint-Nazaire. Ce bateau à voile présentera la particularité de compter deux mâts disposés sur le même axe (gréement duplex), ce qui améliorera ses performances, et de s'appuyer sur une propulsion auxiliaire mixant énergie diesel et électrique. Long de 136 mètres, il pourra naviguer jusqu'à une vitesse de 13 nœuds (environ 24 km/h) en emportant 15 membres d'équipage et 12 passagers avec une remarquable efficacité énergétique : le Neoliner pourra en effet réduire jusqu'à 90 % les émissions de polluants et de gaz à effet de serre.

Le bouillonnement du numérique

La réalité virtuelle au service des industries

Grâce à ses entreprises industrielles de haut niveau, le tissu économique de Saint-Nazaire est entré de plain-pied dans le numérique. Le chantier naval STX comme Airbus parient sur l’innovation et singulièrement sur la réalité virtuelle. Le CIRV – Centre Industriel de Réalité Virtuelle – est ainsi un laboratoire de référence à l’échelle européenne, dédié aux usages de la réalité virtuelle. Au sein du Technocampus Smart Factory, relié à l’IRT Jules-Verne, on met ainsi la réalité virtuelle au service des industriels et entreprises du territoire : start-ups, PME, prestataires de services ou organismes de formation.

Co-working et campus numérique

La force du numérique à Saint-Nazaire, ce sont aussi de nombreuses start-ups. Chaque année, au sein de plusieurs espaces de co-working (Periscop, Office Coffee, Carré Coworking, la Ruche…) naissent des entreprises innovantes, notamment dans le secteur digital. Au service de cette énergie, des acteurs locaux ou régionaux de la formation – IUT de Saint-Nazaire, CESI, CNAM, lycée Aristide Briand...) annoncent des projets de développement de nouvelles filières numériques. Et un campus numérique en centre-ville regroupant Fab Lab, espaces de coworking, incubateurs et établissements de formation sera créé dans le centre-ville de Saint-Nazaire d’ici 2020.

Numérique : les temps forts à Saint-Nazaire

Concours de robot. Des élèves de 3e, tutorés par des élèves de 1ere, apprennent au fil de l’année scolaire à programmer un robot. C’est le concept du concours lancé par la Direction du Mécénat d’IBM et soutenue par la Ville et Saint-Nazaire Agglomération.

Digital Week. En septembre 2017 pour la deuxième fois, la fameuse Digital Week de Nantes trouve un relais prometteur à Saint-Nazaire : 100 événements et plus de 8 000 participants !

Fab Lab. Saint-Nazaire va bientôt disposer de son atelier de fabrication numérique, ouvert à tous. Un projet lancé par 4 lauréats Audacity awards, ce concours qui récompense les talents prometteurs de l’économie locale.

Plug IN : entre numérique et industrie, le courant passe !

Soirée Plug In au Garage de Saint-Nazaire en 2017.

Initié lors de la Digital Week 2016, Plug IN favorise la collaboration entre les entreprises de l’industrie et du numérique sur le territoire. Après une journée d’échanges, six entreprises industrielles (Airbus Nantes, Daher, ESPACE, ABF, Chicago Pneumatic /Desoutter et Stelia Aerospace) ont sélectionné six acteurs du numérique avec lesquels elles souhaitent travailler : Abisse, E-cobot, Gobio Robot, Obexto, Productys et We Craft Apps. Pour ces start-ups, c’est l’opportunité d’identifier de nouveaux débouchés. Pour les industriels, de se ressourcer de créativité locale. Gagnant-gagnant.

La locomotive recherche et formation

On compte près de 5 000 étudiants, et plus de 60 formations supérieures

On compte près de 5 000 étudiants, et plus de 60 formations supérieures*, sur le pôle universitaire de Saint-Nazaire et ses quatre sites "pieds dans l’eau" : Gavy, Océanis, Heinlex, Cité Scolaire. Sans compter bien sûr les campus nantais, à moins d’une heure…

À Saint-Nazaire, les filières industrielles trouvent les moyens d’innover et de se diversifier grâce à une offre riche en formation et R&D. Deux plates-formes de recherche illustrent ce soutien à la compétitivité des entreprises du territoire : le CIRV, Centre Industriel de Réalité Virtuelle, outil de pointe dédié à la réalité virtuelle, et AlgoSolis, plate-forme de référence sur l’exploitation industrielle des micro-algues.

À chaque filière son labo

Afin de renforcer la chaîne de valeurs locale, les collectivités et les acteurs privés soutiennent ensemble le développement de filières de pointe : génie civil, génie des procédés et bioprocédés, génie électrique, mécanique et matériaux, aéronautique, logistique/achats/supply -chain.

Quatre laboratoires universitaires ou instituts de recherche viennent ainsi renforcer le poids des filières économiques : le Laboratoire de génie des procédés, environnement, agroalimentaire (GEPEA), l’institut de recherche en Génie civil et mécanique (GeM), l’Institut de recherche en électrotechnique et électronique de Nantes Atlantique (IREENA) et l’institut supérieur d’économie maritime (ISEMAR).

*classes préparatoires, BTS, DUT, Licences professionnelles, Licences, Diplômes d’État, Masters, diplômes d’ingénieur, Masters spécialisés, Doctorats, etc.

Aller plus loin

Crédits photo : Ville de Saint-Nazaire : Christian Robert, Martin Launay, Hélène Defoy, Blandine Bouillon, Nicolas Dumez, Bruno Bouvry Imagine Air | Saint-Nazaire agglomération tourisme

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