L'événement
Une grande fête de la moto
Le bol d'or, c'est LA compétition d'endurance moto par excellence. De retour sur le circuit de Paul Ricard pour un anniversaire explosif, ce sont pas moins de 15 nations différentes qui se sont affrontées, représentées par 55 équipes prêtes à faire chauffer la gomme.
Le Castelet (88) accueille pour l'occasion son deuxième Bol en deux ans, avec la participation exceptionnelle de Randy De Puniet, pilote MotoGP, qui rejoint le SRC Kawasaki, détenteur du Bol d'Or 2015, dont l'objectif est évidemment de reconduire la performance les 17 et 18 Septembre. Car le Bol d'Or, c'est 24 heures de courses, une tension intenable pour les spectateurs et un stress permanent pour les pilotes, de jour comme de nuit. Mais c'est aussi et surtout 24 heures de pur plaisir pour tous les amateurs de sports mécaniques !
Avec les modifications du calendrier du championnat du monde FIM EWC, le Bod d'Or 2016 inaugure la saison 2016-2107 qui regroupera 6 épreuves dont la finale au mythique circuit de Suzuka. Il est alors capital pour les prétendants au titre (détenu par Suzuki SERT) de marquer un maximum de points à l'ouverture de la saison.
L'année dernière, plus de 74 000 amateurs de moto s'étaient déplacés au Castellet pour assister à la victoire Kawasaki.
Cette année ils étaient tout aussi nombreux pour assister à cette grande célébration. Les fans étaient partout, dans les paddocks, dans les tribunes, aux animations... Et la grande majorité arborait fièrement les couleurs de son équipe préférée !
Et Skeed ?
SKeeD, partenaire des Team Honda Endurance Racing (n°111) et Yamaha Viltaïs Experiences (n°333) est fier d'équiper les pilotes de ces deux écuries. Grâce à leur sous-combinaison SKeeD à base de fibre Kermel, il sont protégés des brûlures en cas de chute et peuvent alors pleinement se concentrer sur leur pilotage.
"La protection SKeeD me permet de me concentrer sur mon pilotage quelques soient les éléments !"
Découvrez SKeed en vidéo !
L'avant course
Mécaniciens & pilotes, soudés pour gagner
Dans les stands, les mécaniciens s'affairent, tout doit être prêt pour le samedi, 15 heures. Viltaïs tient à fournir à ses 3 pilotes (Nicolas Salchaud, Axel Maurin et Oliver Depoorter), une moto parfaitement préparée, qui saura s'extirper du peloton.
Pour se préparer, découvrir le circuit, effectuer les derniers réglages, les pilotes disposent de 2 séances d'essais qualificatifs de 20 minutes chacune, auxquelles s'ajoute une séance de nuit d'une heure pour mettre en lumière le bitume du circuit.
Découvrez Viltaïs, une équipe pas comme les autres (par Moto Revue)
Plus qu'une fête, c'est une communion
Côté spectateurs, impossible de s'ennuyer : Alors que de nombreuses animations sont mises en places pour divertir le long week-end des fans de moto, c'est bien la visite des stands qui attire le plus de passionnés. Pendant deux heures, petits et grands peuvent aller à la rencontre de leurs pilotes favoris et approcher les motos !
Les plus chanceux ont pu apercevoir Sébastien Gimbert et Julien Da Costa jouer avec le public : Les deux pilotes Honda CBR ont pris un malin plaisir à "canarder le public" de goodies en tout genres, notamment de belles casquettes SKeeD.
La course
15h-23h : Bagarre au crépuscule
Après une chute dans le tour de chauffe, c'est à 15h05 que le grand départ est donné. La Honda 111 récupère la place vide, et c'est un trio SRC-SERT-Honda qui anime les premiers tours de course. Très disputée, l'entame du Bol d'Or verra la Suzuki rapidement prendre la tête, alors que la Honda se stabilise entre la 3e et la 5e place. La Suzuki, très bien partie, compte déjà une bonne seconde d'avance sur ses concurrents 10 minutes après le départ.
Après une belle passe d'armes entre la Yamaha du YART et la Suzuki, une panne d'essence intervient malheureusement sur la n°7, qui a connu un défaut sur la jauge d'essence. Poussée dans la Pit Lane, elle repartira 28e, moins d'une heure après le début de course. On assistera aussi à une petite exposition de la BMW n°13 de Kenny Foray, qui s'était emparé de la première place provisoire, le frère de Freddy ayant décider de reculer son relai pour s'éviter un embouteillage dans la ligne des stands.
Après 1h30 de course, c'est Julien Da Costa, pilote Honda et ambassadeur Skeed qui chipe la place de dauphin à De Puniet, derrière l'intouchable Suzuki qui compte déjà près d'une minute d'avance. Le trio de tête (1, 11, 111) reste le même jusqu'à la 6e heure de course, la Kawasaki ayant repris sa 2e place au 54e tour.
Malheureusement, dès là 4e heure de course s’enchainent les casses et les erreurs. Une Yamaha fume, la Kawasaki 18 explose son moteur, suivi d'une chute de la Kawasaki 3 et même d'un drapeau noir pour la GMT 94 (qui reprendra la course sur les coups de sept heures de l'après-midi).
Sept heures justement, mais sept heures de courses. Juste avant 21 heures c'est Julien Da Costa, alors 3e qui chute lourdement dans un virage, laissant sa place au YART. Seules le SERT et le SRC n'avaient alors pas connu de chute. Julien, bien protégé par sa sous-combinaison intacte, repart à 13 tours du SERT et en 19e position après une vingtaine de minute d'arrêt. Il a tout de même échappé à une grave brûlure.
Pendant ce temps, en SST, c'est la Yamaha Viltaïs Expériences n°333, dont SKeeD est partenaire, qui mène la course. Elle vire en tête après 8 heures de course et empoche ainsi de précieux points pour la suite du championnat du monde. Très encourageant pour le reste de la saison quand on sait que la plupart des courses durent entre huit et douze heures.
23h-7h : Suzuki épargnée, nuit noire pour ses concurrents
La nuit fut compliquée pour la quasi-totalité des pilotes : La 11 perd 6 tours au coucher du soleil sur le SERT toujours intouchable et incroyablement fiable après 9 heures de course. La Kawasaki officielle bataille avec sa sœur, la numéro 10, pour le podium, les deux motos japonaises se tenant dans le même tour. La Honda 111, tombée au crépuscule, entame une longue remontée qui la placera à l'entrée du top 10 au petit matin.
Coté Yamaha, c'est plus compliqué : Le YART, obligé de rentrer dans le box suite à un problème mécanique, signe une belle remontée et pointe à la 10e place au bout de la nuit. Des pannes d'essence toucheront la 94 et la 333 de Viltaïs (qui menait le Supersport).
Viltaïs quitte le podium dont elle était sur la première marche...
7h-15h : Un final tendu !
Les abandons s'enchaînent au lever du Soleil, les Kawasaki 10 et 11 se battent pour la deuxième place, qui reviendra à la numéro 11 grâce à un formidable Randy De Puniet. Elle accuse néanmoins un retard de 9 tours sur le pilote du SERT.
Il reste 4 heures et la Honda 111, pilotée par Julien Da Costa, est revenue en 10e position. La GMT 94, qui a subi de nombreux pépins techniques, tourne en 2'00 comme la Suzuki n°1, mais occupe toutefois la 14e place.
Malheureusement, les heures se suivent et se ressemblent pour Honda : La moto doit rentrer au stand à la 20e heure de course, après sa formidable remontée. Les mécaniciens s'affairent, pendant plus d'une heure. Da Costa, Gimbert et Foray dégringolent à la 20e place, alors que Suzuki passe les 600 tours.
En catégorie Stock, trois motos occupent les 7, 8 et 9e positions scratch : la Tati Beaujolais mène le train auquel s'accrochent la Moto Ain CRT et la Yam'Avenue. Jusqu'au bout, ces 3 moto se tiendront en moins de deux tours, la n°93 (Moto Ain) s'approche de l'arrivée, en tête à moins d'une minute de sa plus proche poursuivante SST.
23h59 de course !
Le SERT, vainqueur majestueux, s'impose en 687 tours pour sa 16e victoire au Bol d'Or et repartant par la même occasion avec le maximum de points pour le championnat EWC. C'est aussi un nouveau recordman de victoires au Bol qui inscrit son nom dans l'histoire, en la personne de Vincent Philippe, pour son 8e succès.
Suivent les Kawasaki 11 et 10 : La première aura vu un Randy De Puniet colossale, et la seconde, malgré sa faible expérience, une course talentueuse et gérée d'une main de maître. Le meilleur tour aura été réalisé par Broc Parkes, en 1'59"124, sur sa monture YART (qui a abandonné aux environs de 7h du matin).
En SuperStock, la Moto Ain CRT termine devant la Tati Beaujolais et la 3ART.
Du côté des équipes soutenues par SKeed, la Honda n°111 boucle tout de même 567 tours, après avoir passé une bonne partie de la course aux avants-postes. Elle aura été victime d'une chute en soirée et de soucis technique le lendemain midi.
La Vilataïs 333, après plusieurs ratés dans les courses de 24 heures précédentes, termine 12e scratch, soit une belle sixième place en SST, elle aussi après avoir joué les premières places le samedi. Une magnifique coopération pour les 4 pilotes Nicolas Salchaud, Axel Maurin, Johan Nigon, et Olivier Depoorter.
Après course
La SERT repart sur les bases de la saison précédentes qu'elle a remporté, en s'emparant de la tête du championnat d'endurance avec 40 points, suivie par les 2 Kawasaki 11 et 10, respectivement titulaires de 33 et 28 points.
Viltaïs repart avec la 10e place scratch, grâce à la course en tête qu'elle menait à 8h de course, et se positionne habilement à la 4e place du championnat Superstock, avec 9 points.
Honda Endurance, avec son abandon, n'aura pas pu marquer de points, et aura à cœur de se reprendre, elle qui avait terminé l'ensemble des rendez-vous de la saison dernière. "Rendez-vous aux 12 heures de Portimao en Mars" lance Julien !
Credits:
Images par Samuel SKeeD, Sébastien SKeed et good-shoot.com