BIOGRAPHIE
Né en 1961 à Paris, d'origine franco-catalane, Miquel Dewever-Plana se dirige vers des études en biochimie avant de voyager à travers l'Amérique centrale. Il est auteur de plusieurs ouvrages : L’autre guerre ; Alma ; Hach Winik ; La vérité sous la terre et Mayas ; ainsi que le webdocumentaire Alma, une enfant de la violence.
Photojournaliste indépendant, il aborde depuis plus de vingt ans les problématiques sociales et les atteintes aux droits de l’Homme en Amérique latine en partageant le quotidien de communautés indigènes.
D'UNE RIVE À L'AUTRE
« D’une rive à l’autre » est le fruit d’un travail au long cours de 4 ans, accompagné par l’association La Tête dans les Images. Ce projet artistique et documentaire questionne l’évolution de l’identité chez les Amérindiens de Guyane qui doivent composer entre un monde autochtone fragilisé et un monde occidental de plus en plus présent.
DISTRIBUTION DU LIVRE "D'UNE RIVE À L'AUTRE" AUX POPULATIONS AUTOCHTONES
Edité en 1629 exemplaires par la maison d’édition Blume de Barcelone, nous avons distribué en octobre 2018, 1000 exemplaires en Guyane notamment auprès des populations amérindiennes de l’intérieur de la Guyane.
OBJECTIFS PRINCIPAUX
• Questionner le lecteur sur la façon dont lui-même compose avec ses différentes identités.
• Restituer ce travail à ceux qui ont permis de le réaliser et aux membres de leur communauté élargie, sur le fleuve Oyapock et Maroni.
• Eclairer la problématique de l’identité et de la mémoire chez les Amérindiens de Guyane et sensibiliser au "mal de vivre" éprouvé par de nombreuses personnes des populations autochtones.
• Diffuser le résultat d’un travail photographique de grande qualité réalisé sur le territoire guyanais.
• Valoriser le patrimoine culturel guyanais et participer au rayonnement de la région.
RAPPEL DE L’HISTORIQUE DU PROJET
Ce projet a pris naissance en juillet 2013 lorsque le photojournaliste Miquel Dewever-Plana, invité de la seconde édition des Rencontres Photographiques de Guyane, apprend que le taux de suicide des Amérindiens en Guyane est bien plus important que la moyenne nationale.
Quelques mois plus tard, il entreprend un voyage de 15 jours sans appareil photo ni dictaphone. Le but ? Prendre contact avec la population, expliquer le travail qu’il veut faire, débattre... Ses rencontres le confortent dans la pertinence de ce projet et l’aident à imaginer la forme qu’il prendra. En effet, il remarque que, même si le kalimbé semble peu à peu tomber en désuétude, il n’est pas rare d’observer les hommes ou les femmes passer, très régulièrement, du costume traditionnel à la mode vestimentaire occidentale.
Ce passage, d’une identité à une autre, d’un monde à un autre, lui (dé)montre visuellement cette transition dans laquelle ces populations amérindiennes se trouvent. Elles sont à un moment charnière de leur histoire et doivent entreprendre une traversée culturelle et sociétale pour atteindre "l’autre rive" et ainsi intégrer cet autre monde, sans doute plus imposé que choisi.
Qu’emporteront-ils avec eux ? Que garderont-ils de leur identité, de leur culture, de leur mémoire collective ? Est-ce possible d’être à la fois amérindien et français ? C’est cette histoire, qui touche l’auteur et l’interroge. Son travail pose ainsi ces questions aussi essentielles qu’universelles sur l’identité et la mémoire : Qui suis-je ? Quelles sont mes origines ? Où vais-je ?
L'ARTISTE DANS LES MÉDIAS
D'une Rive à l'autre : Reportage sur l'exposition photographique à Taluen, par les Chroniques du Maroni.
Enfin, le travail de Miquel Dewever-Plana a été présenté au festival de la Gacilly du 1er juin au 30 septembre 2018. On peut le découvrir actuellement sous le nom de "Double Je" dans les jardins du Museum de Toulouse (du 23 avril au 31 octobre 2019).
Credits:
La Tête dans les Images